[suivi lecture] Exuline

<image> Quand le matin éclot la rose - Anthony Buils

Cultivé et athlétique, Amar est un adolescent promis à un brillant avenir ici au Maroc. Pourtant ce futur radieux s’écroule le jour où Amar quitte la maison dans le dos de son père, destination l’Europe. Accompagné par son ami Samir, il devient un harrag, un migrant clandestin qui tente la traversée. Mais Amar n’a pas le choix : émigrer est le seul moyen de sauver sa sœur jumelle, Anaroze, de la maladie. Le temps presse, la route est longue et les souffrances nombreuses pour des adolescents livrés au hasard des rencontres. Du simple coup de main à l’amitié durable, toute aide est bonne à prendre pour garantir le succès du périple.
Les deux garçons atteindront-ils sains et saufs leur destination avant qu’il ne soit trop tard pour Anaroze ?
Anthony Buils nous livre un roman humaniste qui retrace le parcours de ces hommes, femmes et enfants contraints à tous les sacrifices dans l’espoir d’une vie meilleure.

Le titre annonçait à sa lecture un texte poétique. Le synopsis quant à lui annonçait des moments difficiles, mais rien ne m'a laissé imaginé que j'allais être transportée par une plume élégante, une histoire mêlant douceur orientale, parfum de rose, grondement déchainé d'une mer mortelle, rapports humains indéfectibles, fraternité du cœur et du sang,  affres de la vie par ceux qu'on aime et surtout cette main inconnue qui se tend quand on a tant besoin d'elle.

Par une construction originale alternant les points de vue d'Amar et d'Anaroze, Anthony Buils propose un texte si lumineux pour une histoire si sombre. L'auteur nous parle de la vie sous toutes ses formes ou presque, cette vie si fragile, cette vie tenue par un fil délicat qui va se tendre, cette vie qui donne l'impression que chacun a un destin, une vie de rencontres, de moments de joies et de désillusions et en pointillé cet amour entre ces jumeaux qui quoi qu'il se passe, sont reliés par delà les déserts, les océans.

Anthony Buils commence notre voyage au cœur du Maroc, là où les roses sont récoltées pour en extraire l'huile essentielle tellement précieuse pour la parfumerie, des déserts chauds sans fin jusqu'à l'océan Atlantique, ces migrants qui traversent pour rejoindre les Canaries avec le risque de mourir à chaque instant, les camps de réfugiés européens, la traversée dangereuse des Pyrénées pour la France.

L'auteur a su entrecroiser avec beaucoup de subtilisé traditions et modernismes, m'a mis à fleur de peau, des émotions grandissantes et cette boule au creux de ma gorge qui a grandit. Des personnages beaux !!! Des personnages qui vont grandir en quelques semaines, quelques mois pour se soigner eux-mêmes et soigner ceux qu'ils aiment. Ce roman parle de la guérison de l'âme et du corps. Anthony Buils exprime les sentiments, les doutes, les espoirs les plus intimes de ses personnages les rendant d'autant plus vivants. Car ce roman c'est la vie, ce petit mot de seulement trois lettres qui prend tout son sens à travers ce texte maitrisé, réfléchi, tellement humain.

Je n'y trouve aucune fausse note mais une pureté dans l'écriture de ces moments de vie. Anthony Buils sème régulièrement des événements particuliers dont on trouvera réponse plus tard dans la lecture de son roman comme pour nous mettre en alerte, donnant un rythme à son œuvre qui permet de le lire sans s'arrêter ou presque. Autant séduite par ce frère et cette sœur, je me trouvais là à leur côté tel un spectre bienveillant qui leur disait, ne pleure pas, ne renonce pas, le meilleur est encore possible.

Telle une rose, l'auteur a réussi à me soigner, à me protéger, à me cueillir, jusqu'au petit matin, lorsque la dernière page fermée,  j'ai eu l'envie de me dire moi aussi que la vie peut être délicate et tendre, que les personnes qui m'entourent me sont chères et que la beauté de l'autre ou du monde ne se voit que dans notre propre regard. Je tourne la page avec un sourire au lèvre, le cœur léger et deux personnages de fiction qui sont devenus pour quelques heures des amis. Une très belle réussite.

GOOD MORNING !!!

Je suis très très en retard sur cette petite chronique normalement hebdomadaire car je n'en ai pas publié depuis octobre !!!! Mais j'ai beaucoup de mal à trouver du temps pour tout faire en ce moment. Et j'avoue, que je suis atteinte de flémingite aigue quand le soir il faut que je rallume mon ordinateur pour vous rejoindre. Et entre midi et deux, je bosse presque tous les jours sauf quand je suis dans la nécessité de gérer l'intendance familiale. Bref, je me pose un peu pour vous faire ce petit point qui me tient à coeur.

Alors résumé de la semaine passée, bébé loup a décidé qu'il était très agréable de venir dans le lit parental en plein milieu de la nuit à plusieurs reprises, alors nous nous levons alternativement pour le remettre dans son lit ce qui ne fait pas bon ménage avec mon besoin de nuit complète, la fatigue s'accumule. Monsieur loup est allé plonger ce we et nous avons donc assister à sa mise à l'eau (14° :'S) et bébé loup criait : bravo papa !!! c'était tellement mignon. Il est devenu la mascotte puisqu'il encourageait tout le monde et applaudissant et en disant bravo à tous ces plongeurs téméraires. Grosse frayeur quand il s'est précipité sur le bord, j'ai bien cru que lui aussi allait plonger. Plus de peur que de mal, nous somme rentrés au chaud pour attendre monsieur Loup qui est ressorti même pas frigorifié et ravi. J'avoue que j'ai hâte d'y aller moi même, l'eau était tellement belle.

<image>J'ai pu bien avancer dans mes lectures, même si j'ai décidé d'abandonner Le Poulpe. L'auteur a décidé de pousser la caricature de ses personnages à l'extrême qu'ils ne sont plus crédibles, grossièretés, sexisme dégradant, il y a des limites que je ne peux accepter. De plus, l'écriture est relativement pauvre, les scènes loin d'être claires, les scènes se passent dans un flou dérangeant, et la gouaille parisienne tellement grotesque. Alors que j'avais aimé mon expérience auprès de Florian Dennisson, j'ai détesté mon expérience avec Franck Pavloff, comme s'il prenait le droit d'extériorisé une frustration malsaine. Je passe sans regret.


Mes livres lus :

<image>Je suis une légende - Richard Matheson
Ce n'est vraiment pas un titre que je serais allée découvrir en achetant ce roman sur un coup de tête. J'avais beaucoup aimé la version cinématographique et elle me satisfaisait pleinement. C'est en découvrant le retour qu'en a fait @LaurentVo que l'idée de découvrir le texte s'est fait sentir. J'ai eu la chance de la découvrir en lecture audio, et quelle découverte. J'ai beaucoup aimé le côté scientifique que l'auteur apporte à ce texte. Ici exit Zombies, bienvenue aux Vampires. Richard Matheson va essayer de trouver des réponses à ses questionnements scientifiques sur les idées générales des vampires : pourquoi détestent-ils l'ail, pourquoi tombent-ils en poussière, quelle est l'origine du vampirisme ? Tout cela avec une histoire cohérente avec des moments forts. Ce roman est un petit coup de cœur.

<image>La maison de la nuit, tome 09 : Destinée - P. C. Cast et Kristin Cast
C'est le tome, pour ma part, qui ne sert vraiment à rien et qui aurait pu être synthétisé en une bonne cinquantaine de pages. Il ne se passe rien, et encore une fois seuls les dernières pages sont intéressantes et en particulier entre Rephaïm et Kalona où l'on voit apparaitre une sorte de rédemption. Mais Zoey !!!! je spoile et je m'en fiche, il faut avoir lu la tome précédent pour lire ces quelques mots :

Spoiler (Cliquez pour afficher)

quel être normalement constitué s'envoie en l'air avec son copain quand elle apprend en rêve que sa mère est morte !!!!!

Même si les rapports n'étaient pas tout à fait cordiaux, les tomes précédents montraient un amour de Zoey pour sa mère. Exit la volonté de savoir ce qui s'est passé, exit la volonté de la voir, exit la précipitation d'aller voir sa grand-mère, rien ... le QI d'une huitre ouverte au soleil. Oui je suis en colère contre ce tome et me gâche l'envie de lire la suite.

Mes lectures en cours :

<image>La dernière allumette - Marie Vareille
C'est la première fois que je lis cette autrice et j'avais un peu peur de retrouver le style de Virginie Grimaldi que je n'aime pas du tout. Quelle merveilleuse découverte malgré un temps d'adaptation qui a été un peu difficile. C'est en lecture audio que je découvre ce titre et c'est un véritable plaisir pour mes oreilles sensibles. J'aime beaucoup le choix proposé d'alterner les points de vues, d'utiliser le journal intime, de raconter l'histoire par des personnages extérieurs, cela donne un côté journalistique loin de me déplaire. Comme une enquête, nous découvrons au fur et à mesure des personnages étranges, isolées, amoureux et en fil conducteur la violence conjugale. C'est un thème difficile mais abordé avec beaucoup de discrétion et de finesse. J'aime l'écriture de Marie Vareille qui offre un texte puissant mais non plaintif. J'ai vraiment hâte de découvrir la suite. Avancement : 60 %


<image>Les Hauts de Hurle-Vent- Emily Brontë
Voilà un roman que j'ai lu deux fois, que j'ai abandonné tout autant. Alors pourquoi m'infliger une nouvelle tentative, j'ai succombé à l'achat de la superbe couverture des Editions RBA (Romans éternels) et je me suis dit qu'à 40 ans passé, j'étais maintenant prête pour comprendre cette œuvre.  Première surprise, je ne me rappelais pas que le texte était écrit à la première personne. J'aime bien l'ambiance proposée qui me fait pensé à la série Poldark. Je n'en suis qu'au début et l'histoire se met progressivement en place. Il risque d'être encore présent de nombreuses semaines dans cette chronique hebdomadaire, car il s'agit de mon nouveau livre pipi ! Avancement : 3%

<image>Les Larmes d’une Reine - C. W. Gortner
Après ma très bonne lecture de La Princesse d'Aragon de Philippa Gregory, j'ai décidé de plonger les yeux fermés dans ce roman qui n'est pas écrit par la même autrice mais qui raconte l'histoire de Jeanne de Castille , la sœur de Catherine d'Aragon que j'avais pu apercevoir dans ma première lecture. L'écriture est sensiblement identique même si je remarque moins de longueurs que dans le premier. On découvre une enfant espiègle, qui adore son père Ferdinand d'Aragon et moins sa mère la terrible Isabelle de Castille. Une enfance sur les champs de bataille, dans les palais Maures ou dans les châteaux espagnols, Jeanne a le devoir d'épouser l'archiduc d'Autriche dit Philippe le Beau meilleure alliance contre le royaume de France alors en guerre avec l'Espagne, elle quitte la chaleur de son pays pour rejoindre son fiancé en Belgique. Ce mariage de raison se transforme en mariage d'amour. Avancement : 23%

<image>Les Méandres du Mal - Jack-Laurent Amar
J'ai retrouvé ce livre dans ma PAL acheté en 2019 et en relisant le synopsis, j'ai repensé à mon visionnage de la série Le Maître du Haut Château. J'avais envie d'un roman différent mêlant plusieurs style, je pense que j'ai fait le bon choix, j'espère que je serai aussi enthousiasme à sa lecture. Je l'ai commencé hier soir, donc je n'ai pas grand chose à vous en dire pour le moment. Avancement : 4%



Je vous souhaite une très bonne semaine à très vite.

Coucou Exuline,

:derder: je comprends pour les nuits écourtés, c'est pour moi le truc le plus difficile quand je dois embaucher tôt le matin alors qu'il me manque au moins une heure de sommeil
Bon pas très encourageant pour le tome 9 de La Maison de la Nuit (je sens que je vais finir la série en diagonale…)
Et Les Hauts-de-Hurlevent :pink: lu, relu, re-re-lu à tous les âges depuis la 3e et ça m'amuse ce que tu dis sur la maturité parce que pour moi c'est un roman qui s'apprécie encore plus en pleine adolescence quand on a un côté passionné, extrême et tout et tout.
Hâte d'avoir ton avis.

Pour les couvertures c'est fréquent oui (souvent avec des photos libres de droits ou pas chères). Tu as même un topic là-dessus :D et c'est rigolo de voir qu'une même photo est mise sur des genres très différents.

Bonne semaine et bonnes lectures :)

<image>Un palais d'épines et de roses, tome 3 : Un palais de cendres et de ruines - Sarah J. Maas

Devenue Grande Dame de la Cour de la Nuit, Feyre a offert son cœur à Rhysand.
Après la trahison de Tamlin, pourtant, la jeune femme n'a eu d'autre choix que de suivre celui-ci à la Cour du Printemps, qu'elle considérait autrefois comme sa maison. Mais Feyre n'a qu'une idée en tête : découvrir ce que manigance Tamlin, qui s'est rangé aux côtés du roi d'Hybern, et rentrer au plus vite à la Cour de la Nuit.
Car la guerre contre Hybern est imminente, et Feyre et Rhysand doivent à tout prix rallier les Grands Seigneurs à leur cause...

Je finis donc cette trilogie initiale et Sarah J. Maas nous a réservé encore beaucoup de surprises plus ou moins attendues. Un tome proche du second dans sa construction avec de nombreux rebondissements et une intrigue politique qui atteint des sommets. Même si ce n'est pas forcément un coup de cœur comme le second tome, il reste néanmoins un tome que j'ai adoré et je ne regrette pas ma lecture.

Dans ce tome, Feyre devient une redoutable stratège, qui tisse une toile de vengeance autour d'elle. Tamlin est un traite et va devoir rendre des comptes. Les sentiments passés sont bel et bien enterrés, la hache de guerre va pouvoir frapper là où ça fait mal. Feyre utilise tout ce qu'elle a appris des diverses épreuves subies pour manipuler ceux qu'elle considère à présent comme déloyaux à la préservation de Prythian et elle ne va épargner personne ou presque, car le cœur de la Grande Dame de la Cour de la Nuit reste humain et elle ne peut s'empêcher d'avoir un tant soit peu de compassion pour les personnes qui lui ont été chères.

Son amour pour Rhysand est maintenant inconditionnel, de part son nouveau statut, ses droits et ses pouvoirs sont reconnus et à deux ils sont désormais plus forts que jamais. Il est temps maintenant de montrer leurs vrais visages en convaincant les autres seigneurs des différentes cours de se rallier à leur combat contre  le roi d'Hybern. Nous allons donc découvrir tous ces seigneurs, leurs suivants, leurs maisons, et quel voyage extraordinaire ! Un gros travail sur les décors, les habitudes, les codes vestimentaires a été fait par l'autrice pour nous immerger complétement dans ces royaumes et j'en ai ressenti beaucoup de plaisir. L'imagination de  Sarah J. Maas est foisonnante que l'on soit sous la mer ou dans les airs, près des côtes ou dans les montagnes enneigées. Il faut tout de même s'accrocher tellement le nombre de personnages sont nombreux dans ce tome sans compter sur les différents monstres imaginés par l'autrice. Un melting-pot créé et développé à son apogée, j'ai trouvé cet univers tellement riche et pourtant tellement accessible que je jubilais de le découvrir et de me l'approprier. Oui, j'ai adoré le monde dans lequel je suis restée de très nombreuses heures.

Il m'a été aussi très agréable de retrouver tous les personnages évoqués dans les tomes précédents quels qu'ils soient : alliés ou ennemis, chacun va avoir un rôle à jouer pour la bataille finale qui s'annonce. Et une fois encore Sarah J. Maas a su faire jouer tel un chef d'orchestre les différentes batailles qui vont être menées sans que j'ai eu l'impression une seule fois de trouver cela brouillon, ce qui d'un point vue littéraire est assez rare. Souvent, je trouve que soit c'est trop rapide, ou soit je trouve que les enchainements ne sont pas clairs et que la bataille se passe dans un flou artistique. Ici, c'est sans fausse note, que l'autrice nous livre un affrontement  épique où les combats au sol sont aussi impressionnants que ceux des airs. La mort est partout présente, la violence a son paroxysme, tout le monde ne reviendra pas vainqueur et beaucoup garderont la trace de leurs blessures sur leur corps ou sur leurs ailes.

Ma seule petite critique concerne le dénouement de cette bataille avec l'apparition d'un personnage depuis un moment oublié qui je trouve, n'avait pas sa place. Cette scène m'a semblé un tantinet mièvre, pour forcer à tirer les larmes des lecteurs ce qui n'a pas fonctionné sur moi. Je reste donc peu convaincue du jeu de passe passe et j'aurai préféré sans doute autre chose.

Vous l'aurez sans doute compris, j'ai été encore une fois conquise par ce tome où les personnages construits évoluent tout au long de l'histoire laissant apparaitre régulièrement leurs failles. Il me reste cependant quelques attentes qui n'ont pas été comblée par ce tome, et je suis heureuse de savoir qu'il y a en encore qui j'espère répondront aux quelques questions qui me sont restées sans réponse.

Je suis très heureux que tu ai aimé cette lecture :)