[suivi lecture] Exuline

 
  • Julie86

    Guide touristique des librairies

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    #521 21 Janvier 2025 16:40:51

    Exuline a écrit

    Alors résumons :
    Hercule Poirot est un détective belge de fiction créé par la romancière anglaise Agatha Christie publié entre 1920 et 1975.
    Joseph Joséphin, surnommé Rouletabille, est un personnage récurrent de roman policier créé par Gaston Leroux publié entre 1908 et 1923.
    Sherlock Holmes est un personnage de fiction britannique créé par Sir Arthur Conan Doyle publié entre 1887 et 1927.
    Arsène Lupin est un personnage de fiction français créé par Maurice Leblanc publié entre 1905 et 1945
    Nous avons donc un belge, un anglais et deux français...
    Promis je reviens cette année vers vous ;)


    Coucou! Je ne peux que t'encourager également à les lire. Je crois que je n'ai pas relu Rouletabille depuis mes 10-12 ans, par contre je relis les autres de temps en temps et j'aime toujours autant!

  • LaurentVo

    Passionné du papier

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    #522 21 Janvier 2025 17:50:19

    Je suis super content que tu tentes l'aventure Arsène Lupin !!!
    Sinon, jolie prouesse d'avoir fait ta galette toi même. Surtout la pâte feuilleté. Une gageure à faire
    Pour finir, je suis impatient de lire ton avis approfondi sur Frantkenstein.
  • Mypianocanta

    Gardien du savoir

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    #523 21 Janvier 2025 18:42:57

    Rho Les Derniers jours de Pompéi ! tu fais remonter plein de souvenirs de collège, qu'est-ce-que j'aimais ce livre (je ne sais pas combien de fois je l'ai relu et j'ai toujours mon vieil exemplaire en Bibliothèque Verte)
    Et je ne peux qu'approuver ta lecture de ce cher Arsène :pink: (j'ai aussi beaucoup lu Rouletabille pendant un temps mais j'apprécie moins le personnage)

    Bonne semaine et bonne lecture :)
  • Levrigan

    Néophyte de la lecture

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    #524 21 Janvier 2025 22:51:19

    Une étude en rouge [...Sherlock Holmes finalement beaucoup moins insupportable qu'il n'y parait]
    Je pense que ce pauvre Sherlock a souffert de certaines adaptations qui, bien que très chouettes, ont un peu réinventé le personnage en créature capricieuse, insensible et acariâtre :lol: J'avais été surprise aussi la première fois que j'avais lu un Sherlock Holmes ! De souvenir c'était le Chien des Baskerville.
    L'avantage c'est que tu as encore plein de lectures qui t'attendent avec lui, l'auteur a été si prolifique :lol:
  • Exuline

    Tourneur de pages compulsif

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    #525 22 Janvier 2025 10:19:49

    Bonjour à tous !!!

    @Julie86 : merci pour tes encouragement, ça va être une année riche en policier me semble-t-il ;)

    @LaurentVo : et tu sais que tu n'y ai pas pour rien ;) Je ne connaissais pas le mot  : gageure :ptdr: après avoir regarder la définition, ce n'est plus le cas, ça fait plusieurs années que je fais ma pate feuilletée moi-même, quand on a la bonne recette c'est impeccable, mais un peu long :faischaud. Frantkenstein arrive juste ci-dessous ;)

    @Mypianocanta : Ah contente que cette lecture d'enthousiasme, mais je pense que comme tu l'as lu au collège, c'est la version abrégée que tu as dû lire, j'ai attaqué la version complète, alors peut-être que ça te donnera envie de le relire.

    @Levrigan :

    Je pense que ce pauvre Sherlock a souffert de certaines adaptations


    tu as sans doute raison, et ça m'agace d'autant plus !!!

  • Exuline

    Tourneur de pages compulsif

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    #526 22 Janvier 2025 10:53:12

    <image>Frankenstein - Mary Shelley
    Victor Frankenstein ! C'est l'inventeur, le savant maudit ! À quinze ans, il est témoin d'un violent orage foudre, traînée de feu, destruction d'un chêne... Son destin est tracé. Après des années de labeur, il apprend à maîtriser les éléments ; l'alchimie est pour lui une seconde nature. Bientôt il détient le pouvoir de conférer la vie à la matière inerte. Nuit terrible qui voit la naissance de l'horrible créature faite d'un assemblage de cadavres ! L'oeuvre de Frankenstein. Un monstre ! Repoussant, inachevé mais doté, d'une force surhumaine et conscient de sa solitude. Echappé des ténèbres, il va, dans sa détresse, semer autour de lui crimes et désolation. D'esclave qu'il aurait dû être, il devient alors le maître, harcelant son créateur. Il lui faut une compagne semblable à lui... Pour Frankenstein, l'enfer est à venir...

    Ah ! Frankenstein de Mary Shelley, symbole de la toute puissance de la littérature gothique : un pilier du genre. Avez-vous remarqué l'emphase que je mets dans cette phrase d'introduction ? Et pourtant, pour moi, cette lecture fut loin d’être un enchantement. Heureusement que j'ai découvert ce titre à travers le lecture audio car je ne peux m’empêcher de penser que, sans elle, ce roman classique serait resté inachevé dans mes mains. Pourquoi ? Parce que Frankenstein souffre de très nombreuses longueurs qui m’a laissé perplexe.

    Et pourtant j'ai apprécié la structure de ce roman : l’histoire de la créature, imbriquée dans celle de Victor Frankenstein, elle-même racontée par Walton. Ce choix de raconter toute l'histoire donne un rythme et permet d'avoir les tenants et les aboutissants de chacun des personnages. Mais voilà... ça chouine. Que ce soit Victor avec sa culpabilité larmoyante, la créature dans sa quête de reconnaissance ou Walton dans ses réflexions introspectives ( je continue le voyage ou je rentre me mettre au chaud), tout le monde veut se fendre le cœur !!! Le suicide de tous ces protagonistes auraient sans doute finalement une bonne fin, mais rassurez-vous (ou pas) ce n'est pas le cas. Vous l'aurez compris les lamentations omniprésentes m’ont fait lever les yeux au ciel plus d’une fois.

    Que dire de la relation entre Victor Frankenstein et sa créature ? Victor semble souffrir d’un véritable complexe de Dieu. Comment a-t-il pu croire que son monstre survivrait seul, sans aide, dans un monde hostile ? Ce désir de créer la vie semble plus égoïsme qu’altruiste : un moyen pour Victor de repousser les limites humaines, sans jamais en assumer les conséquences. Victor est sans doute le personnage le plus irritant du roman. Jamais responsable, il se cache derrière des excuses et rejette la faute sur les autres. Son incapacité à se remettre en question le rend terriblement agaçant. Et pourtant, une dépendance s’installe entre Victor et la créature : ils deviennent les deux faces d’une même pièce. Attachés l’un à l’autre, ils regardent inexorablement dans des directions opposées. Quand l’un cherche à oublier, l’autre se souvient, créant une tiraillement inextricable.

    J'ai été surprise de voir comment les deux (Victor et la créature) incarnent le mal chacun à sa manière. Leurs sombres esprits, leurs sombres envies et leurs sombres  vision de la vérité font qu'il s'enfoncent toujours plus dans un cercle vicieux jusqu'aux noires profondeurs de l'âme. Ils sont incapables de trouver un terrain d’entente, aucun des deux ne voulant faire un pas vers la réconciliation. Leur relation est marquée par cette lutte incessante, où leur acharnement reflète les pires aspects de l’autre.

    Quant aux  personnages secondaires, ils montrent également leur sombre esprit : Alphonse Frankenstein le père de Victor, pleurniche sans fin sur la mort de sa femme, le départ de son fils, et tout autre événement tragique. Elizabeth Lavenza, sa sœur de cœur promise à Victor, se morfond sur sa vie et sur l’éloignement de Victor. Ce sont des personnages qui eux aussi, se lamentent et qui, par conséquent, manquent cruellement de nuances ce qui aurait pu équilibrer le roman.

    Seul Henry Clerval, avec sa bonhomie et son enthousiasme, apporte une légèreté bienvenue au roman. Il est un souffle d’air frais, une pause dans l’obscurité omniprésente des tourments de Victor et de la créature. Enfin, Justine Moritz, à mes yeux, est la seule véritable figure tragique du roman. Victime d’un destin cruel et d’une injustice dont elle ne sortira pas victorieuse à cause de Victor, elle incarne finalement à mes yeux une sorte de pureté, un ange sacrifié dans un monde sans pitié.

    Cependant, je dois rendre hommage à Mary Shelley pour son talent à peindre la nature sauvage. Ses descriptions des Alpes, des forêts sombres, des lacs scintillants et des mers de glace sont de véritables tableaux littéraires. Ces moments de contemplation m'a éloigné temporairement des geignements des personnages et offrent une réelle respiration fraiche certes mais apaisante.

    Et pour tant l’histoire de Frankenstein aurait pu être fascinante par les questions qu’elle soulève : jusqu’où peut aller l’homme dans sa soif de connaissance ? Quels sont les devoirs d’un créateur envers sa création ? Ce dilemme moral est  présent dans ce roman, pourtant, cette thématique est assombrie par les choix discutables de l'autrice de préférer l'obscurité à la lumière, mais n'est-ce pas la substance d'un roman gothique... la boucle est bouclée pour cette chronique.
  • LaurentVo

    Passionné du papier

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    #527 22 Janvier 2025 17:47:06

    C'est pas faux. =D
    A mais la pâte feuilletée ce n'est pas dur en soit mais c'est 'achement long à faire surtout à la main. Quand j'en ai besoin je l'achète à mon boulanger c'est plus simple.:lol::lol:
    C'est malin j'ai envie d'une frangipane maintenant.=D
    Quant à chronique sur Frankenstein je te rejoins assez. Le côté larmoyant est un brin agaçant mais j'ai aimé tout le reste. ;) Après je préfère largement Dracula=D
  • pontdeslivres

    Lecteur assidu

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    #528 23 Janvier 2025 09:22:45

    Je me souviens que j'avais adoré ce bouquin justement pour le traitement du bien/du mal et des personnages pas forcement appréciables mais qui m'avaient marqué ! Enfin, perso, j'avais largement préféré celui-ci que Les Mystère d'Udolpho qui pour le coup est vraiment un classique du genre roman gothique et que j'avais trouvé pompeux et ennuyeux du début à la fin XD
  • Exuline

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    #529 24 Janvier 2025 11:23:37

    bonjour,

    @LaurentVo : j'espère que ton envie de galette a été exaucée et qu'elle fut bonne ;) Justement je pense lire Dracula cette année ... je te dirai ce qu'il en ait.

    @pontdeslivres : tu avais lu la version intégrale ou abrégée ? car ça modifie je pense grandement l'impression d'un livre. quant au Mystère d'Udolpho, justement nous en avons parlé lors de ma lecture de l'abbaye de Northanger qui évoque ce roman, je me le suis procurée, je verrai quand j'arriverai à caser cette lecture mais ce n'est pas dans mes priorité, mais suite à ton retour il va patienter un moment ;)
  • Exuline

    Tourneur de pages compulsif

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    #530 24 Janvier 2025 11:46:21

    <image>

    Revenons aujourd'hui sur cette fameuse IA, et je vais répondre à votre question : chronique personnelle ou chronique assistée.

    J'ai donc pris l'exemple de La servante écarlate de Margaret Atwood

    Vous pourrez retrouver ma chronique dans mon fil de lecture ou directement ici sur mon blog.

    Voici le texte que j'ai demandé à ChatGPT pour rédiger une chronique sur ce roman en y intégrant mon ressenti :

    "J'aimerai que tu me fasses une chronique littéraire dans le style de celles faites sur ce blog : https://exulire.blogspot.com/.
    Cette chronique portera sur la servante écarlate de Margaret Atwood.
    J'aimerai que tu parles du roman mais que tu développes sur les points suivants :
    l'écriture de Margaret qui est totalement détaché de son personnage Defred m'a rappelé le style de Aldous Huxley,
    on découvre la vie de Defred avant la création de la république de Gilead, la transformation de Defred entant que mère-femme en servante écarlate, la présence de femmes matonnes pour inculquer la rédemption, je trouve ces parties sous doute les plus intéressantes,
    les femmes sont classifiée et considérée à rester à leur nouvelle place, la vie d'après avec des scènes qui m'ont particulièrement choquées,
    tout sentiment de révolte a été annihilé, Defred fait partie de cette génération transitoire qui a connu l'avant et souffre le présent, de nombreux points restent obscurs au final,
    ma plus grande surprise est dans l'histoire de Defred qui s'arrête brusquement sans bruit sans explication,
    une dernière partie fictionnelle avec la retranscription d'un colloque post ère gileadienne, la dernière partie est un coup de maitre,
    le roman évoque des thèmes peu abordés dans les années 80
    Margaret avertit à travers ce roman sur que ses passerait-il ?
    je veux que la longueur de cette chronique soit sensiblement la même que la moyenne des articles présentés, que le style soit repris et que tu me proposes des choses auxquelles je n'ai pas pensé à la lecture de ce roman"


    Comme vous l'aurez constaté peut-être j'ai demandé des items que j'ai moi-même écrit dans ma chronique sans le développer.

    Et voici le résultat, attention il y des spoilers :

    <image>La Servante écarlate -Margaret Atwood

    Publié en 1985, La Servante écarlate de Margaret Atwood est une dystopie glaçante et éprouvante qui résonne encore puissamment aujourd’hui. L’œuvre s’inscrit dans une tradition littéraire où la science-fiction sert de miroir déformant à nos sociétés modernes, à l’image des travaux d’Aldous Huxley ou George Orwell. Cependant, Atwood se distingue par une écriture éminemment subtile, à la fois clinique et introspective, qui pose une distance entre le lecteur et le récit de Defred, tout en rendant son univers encore plus oppressant.

    Le roman nous plonge dans un futur proche où une théocratie totalitaire, la République de Gilead, réduit les femmes à des fonctions réductrices et asservissantes. Defred, la narratrice, est une servante écarlate, assignée à la reproduction au service de l’élite dirigeante. Cette condition abominable est d’autant plus poignante qu’elle a connu un « avant » : une vie de liberté relative, avec un métier, une famille, des désirs et des aspirations personnelles. La structure narrative, alternant entre présent et flashbacks, souligne cette dualité entre ce qui fut et ce qui est, une clé essentielle pour comprendre l’érosion de l’humanité au cœur de Gilead.

    Ce détachement volontaire dans l’écriture d’Atwood rappelle le style d’Aldous Huxley, notamment dans Le Meilleur des mondes. Comme chez Huxley, la voix narrative semble presque étouffée, prise au piège par l’absurdité et l’inhumanité du système. On perçoit à peine les émotions de Defred, étouffées par la résignation et la survie quotidienne. Ce choix stylistique renforce le caractère insidieux de la déshumanisation à l’œuvre, où toute révolte interne semble vouée à l’échec.

    L’évolution de Defred, autrefois mère et épouse, en servante écarlate est déchirante. La transformation est évoquée avec une retenue glaçante, étayée par l’éducation brutale administrée par les « Tantes », ces femmes matonnes chargées d’inculquer soumission et rédemption. Ces scènes comptent parmi les plus frappantes du roman : voir des femmes instrumentalisées pour briser d’autres femmes renforce l’horreur du système. Les « Tantes », figures paradoxales de pouvoir et d’oppression, incarnent la perversité d’un régime qui exploite même les victimes pour en faire des complices.

    La classification des femmes à Gilead est une autre trouvaille glaçante : les Épouses, les Marthas, les Jezabels, et, bien sûr, les Servantes. Chacune est assignée à un rôle strict, maintenue dans une « place » qui annihile toute aspiration personnelle. Ce système d’assignation hiérarchique renforce non seulement la déshumanisation mais aussi la division entre femmes, éteignant tout sentiment de solidarité.

    Certaines scènes postérieures à l’établissement de Gilead sont particulièrement insoutenables. On pense aux « Cérémonies », où la reproduction est réduite à une simulation rituelle d’un viol « sanctifié ». Tout sentiment de révolte semble anéanti chez Defred, qui appartient à cette génération transitoire ayant connu l’avant mais étant brisée par le présent. Son âme vacille entre nostalgie et résignation, ce qui rend son silence encore plus éloquent.

    La fin du roman est aussi frustrante que géniale. L’histoire de Defred s’arrête abruptement, sans résolution ni explication, reflétant à merveille l’absence de contrôle sur son propre destin. Puis arrive l’épilogue, une retranscription fictive d’un colloque universitaire post-Gilead, qui change complètement la perspective. Ce « coup de maître » d’Atwood souligne la fragilité des régimes oppressifs tout en critiquant l’analyse froide et distante de l’histoire par les générations futures. Cette mise en abyme, où l’histoire personnelle de Defred est réduite à un objet d’étude, achève de souligner la violence de l’effacement des individus par les systèmes.

    Enfin, il est fascinant de noter que La Servante écarlate, publié à une époque où les thématiques féministes étaient moins largement explorées en littérature, résonne toujours comme un avertissement. Atwood nous pose une question glaçante : « Et si cela arrivait ? » Une interrogation qui, à chaque relecture, semble moins hypothétique que prophétique.

    Une lecture incontournable, aussi fascinante qu’éprouvante, qui rappelle que la fiction peut parfois être un cri d’alarme.

    ---
    J'ai été tout de même bluffée par le résultat... je doit être honnête.
    Et pourtant, je en suis pas tout à fait d'accord avec l'emphase avec laquelle l'IA a traité ce roman : une dystopie glaçante et éprouvante , cette condition abominable
    Je n'aurai certainement pas utiliser certains mots de vocabulaire comme il l'a fait : une théocratie totalitaire ou encore Comme chez Huxley, la voix narrative semble presque étouffée, prise au piège par l’absurdité et l’inhumanité du système
    Il a divulgâché certaines scènes que j'ai volontairement évoquées mais non dévoilées :

    Spoiler (Cliquez pour afficher)

    On pense aux « Cérémonies », où la reproduction est réduite à une simulation rituelle d’un viol « sanctifié »


    Et pourtant l'idée générale est présente, mes idées ont été très bien intégrées.

    Alors je peux en dire que cette chronique déblaie ce que je voulais dire mais il y a vraiment encore beaucoup de travaille pour qu'elle me ressemble.

    Et vous qu'en pensez-vous ?

    Dernière modification par Exuline (24 Janvier 2025 22:52:01)