[LC] La Fête au bouc - Mario Vargas Llosa (début : 7 février)

Coucou,

je viens de finir le chapitre 5 et il est plus que temps que je vous partage mes impressions parce que je sens que je vais mélanger tous les noms. :ko:

Chapitre 1

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Ici, je retrouve ce que j'avais tant apprécié dans le seul autre roman de Mario Vargas Llosa que j'ai lu, Un héros discret, son style fluide parfois très brut de décoffrage dans les termes employés.

Urania me plait déjà beaucoup et dans ce chapitre où elle se remémore ses souvenirs la narration semble suivre le rythme de ses déambulations. On sent bien qu'elle recule le moment de voir son père. A priori, elle a été une fille modèle, mais quelque chose c'est passé à ses 14 ans et elle en veut à son père. On n'en sait pas plus, mais je crains le pire. O_O

Chapitre 2

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Sans surprise, Trujillo, grand mégalomane devant l'éternel, est également un obsédé sexuel, homophobe et très psychorigide dans ses habitudes. Comme tu le dis Julie, il est détestable et j'adore la façon dont par le langage qu'il emploie, l'auteur nous montre à quel point le type pouvait être infect.

Il méprise à peu près tout le monde et semble avoir connu une mésaventure avec une "gamine". :vomi: Perso, j'ai l'impression qu'il s'est choppé une maladie vénérienne.

Chapitre 3

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Pendant tout ce chapitre, dès l'instant où j'ai compris qu'il y avait une sorte d'épreuve de passage, j'ai crains qu'il y ait une scène de torture trop horrible pour mon petit coeur. :'S
Heureusement, c'était plus rapide que je ne pensais et après coup je me suis dit que c'était logique, car tout le régime repose sur des techniques de manipulations subtiles à chaque niveau. Une épreuve trop affreuse pourrait créer des désertions donc il s'agit juste de rendre le soldat complice du régime (sans retour possible en arrière).

On ne souhaite qu'une chose que l'attentat contre Trujillo marche, mais cette voiture tous feux éteints qui s'arrête à la fin du chapitre ne me dit rien qui vaille.

Chapitre 4

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Ce chapitre va dans le sens de mon inquiétude née par rapport à Urania au premier chapitre. Je crains que le dictateur n'ait décidée d'abuser d'elle, comme de toutes les autres femmes qui lui plaisaient, surtout qu'il a l'air d'aimer la chair fraîche...

Les moments entre Urania et son père sont très touchants, on sent qu'elle a aimé (aime encore?) cet homme dont elle a pu être fière. Elle s'intéresse beaucoup au régime de Trujillo et aux mécanismes de sa dictature. Pour mieux comprendre le système dans lequel son paternel était pris et expliquer son comportement vis à vis d'elle ?

Chapitre 5

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Après Trujillo lui-même, on découvre ici l'homme de main principal du dictateur. Apparemment, il semble aimer son métier et se salir les mains. :goutte:
En plus, il a trouvé une moitié aussi infecte que lui. Quel beau couple et quelle chance pour leurs enfants communs. O_O
Trujillo continue de s'inquiéter pour ses problèmes urinaires. Bien fait pour lui, car le passage du repas où il humilie un de ses généraux est glaçant.

Je suis bien accrochée et je vais continuer ma lecture ce soir. Mario Vargas Llosa m'avait étonné par sa façon de distiller les éléments dans le roman précédent et l'alternance de points de vue était gérée avec brio. Ce roman ci a l'air d'être du même niveau. :)

Hello, idem j'ai lu les 4 premiers chapitres, mon avis jusqu'ici :

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Déjà il ne s'agit pas du tout de mon genre de lecture habituelle, j'aimerais beaucoup m'intéresser aux évènements historiques mais je n'arrive pas à le faire, donc je ne lis que très peu des livres qui parlent d'évènements réels. De plus je ne connais pas du tout l'histoire de St Domingue hormis une référence à la révolution des esclaves de l'île dans la série Castlevania Nocturne (oui je sais c'est honteux, c'est pour illustrer mon manque de connaissance). Donc j'étais super frileuse avant de commencer, mais j'ai envie d'étendre ma culture et mes goûts donc ça me semblait être une bonne idée.

J'ai été également interloquée par l'emploi du "tu" mixé à la troisième personne qui m'a perdu plus d'une fois, et ce n'est pas la seule fois où j'ai été perdu. L'histoire du troisième chapitre m'a aussi complètement pommée, j'ai l'impression qu'on a sauté à des moments différents plein de fois et j'avais du mal à comprendre où on était. Idem au quatrième chapitre, je n'arrive toujours pas à savoir si le nouveau président est venu voir Urania dans l'espoir de reproduire les frasques de Trujillo ?

Mon manque de connaissance historique est clairement venu me taper dans les genoux plus d'une fois car en plus des personnages moins connu, je dois apprendre les noms des personnages connus, essayer de comprendre les dates etc, heureusement que le traducteur est là pour clarifier certaines zones d'ombres, mais il ne pourrait décemment pas couvrir l'ensemble de mes non compréhensions, je pense me renseigner un poil avant de continuer ma lecture pour avoir plus de contexte et pouvoir mieux apprécier le roman.

Sinon je m'attendais à un style d'écriture bien plus sec et je suis ravie que ce ne soit pas le cas. L'avantage de ne pas connaître l'histoire est que je me demande vraiment comment ça va se passer, la tentative des hommes du chapitre 3 va t-elle fonctionner ? Ai-je bien compris et Urania était-elle l'épouse du Turc ? Celui-ci est-il donc mort dans la tentative par le passé ? Bref, j'ai envie d'en savoir plus !

EDIT du 10/02 : Hier j'ai lu jusqu'au chapitre XII donc voici mes ajouts :

Chapitre 5

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J'ai regardé une vidéo racontant l'histoire de la république dominicaine et ça m'a bien aidé déjà dans ce chapitre, du nouveau du point de vue de notre dictateur préféré (ahum). Je n'ai pas trop accroché à celui-ci mais il a l'avantage de bien mettre en valeur la relation entre Trujillo et Abbes Garcia. L'un ne va clairement pas sans l'autre.

Chapitre 6

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J'ai particulièrement aimé ce chapitre sur Antonio de la Maza et son histoire, le maître d'oeuvre principal si je comprends bien de cet "attentat". L'histoire de son frère, comment Antonio s'est retrouvé à promettre la mort de Trujillo tout en se retrouvant son garde personnel bien malgré lui ... Sans dire que c'était "poignant", le style de l'auteur n'incitant pas à l'émotion selon moi, c'était passionnant et déchirant. Je pars du principe que toute l'histoire est vraie sans trop d'invention romanesque étant donné que cela semble bien coller au peu que je sais.

Chapitre 7

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L'histoire des enfants de Trujillo était tout aussi intéressante que le chapitre précédent. Je me rends compte que je n'avais rien compris du tout concernant la femme de Salvadore car les dates ne collent pas, il doit juste s'agir d'une autre Urania (j'ai été induite en erreur par l'introduction qui laissait entendre qu'Urania était un nom assez original). Je ne colle pas à l'idée de notre Urania qui ne hait pas Ramfi et l'autre enfant dont le nom est trop complexe. J'arrive à les haïr assez facilement en sachant que c'est eux qui ont ordonné un certain nombre de morts y compris après le décès de leur père si je comprends bien.

Chapitre 8

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Où l'on découvre un autre personnage, Chirinos, l'Ivrogne Constitutionnaliste et autres surnoms, encore un homme dont la fidélité est à toute épreuve. Encore un homme dont l'embonpoint semble être un défaut particulièrement mis en avant (ça commence à me gêner un peu, mais je suppose que vu que c'est du point de vue de Trujillo ça se défends). Comme on découvre un nouveau personnage ce chapitre ne m'as pas ennuyé malgré que je n'en ai rien retenu de plus.

Chapitre 9

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Cette fois on nous raconte l'histoire de Imbert, un autre Antonio (ça n'aide pas mais je suppose que l'auteur n'avait pas vraiment de liberté artistique ici). J'ai trouvé son histoire moins claire que celle de De la Maza, et du coup elle m'a semblé un peu étirée en longueur. Je n'ai pas trop aimé ce chapitre mais je comprends qu'on a plus ou moins de détail sur chaque personnalité impliquée et que l'auteur veut nous raconter chacun au même niveau pour autant. Bref, pour l'instant pas de répétition ce qui est agréable et avec les connaissances je reste intéressée.

Chapitre 10

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Je crois qu'il s'agit ici d'un des premiers chapitres où je m'ennuie. L'arrivée du personnage de Lucinda dans la visite de Urania ne m'as pas plus émue qu'elle a émue notre héroïne elle-même. Je ne retiens quasi rien de ces pages.

Chapitre 11

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Je sens une forme de lassitude s'emparer de moi je crois. Ok, un nouveau personnage important ; Simon Gittleman, l'américain. On nous parle du génocide des haïtien, épisode abominable s'il en est, et des raisons de la destitution de Cabral qui n'était censée être que temporaire si je comprends bien. Donc en gros j'ai de nouvelles infos, mais je décroche un peu (en même temps, j'ai eu une grosse session de lecture, donc rien d'étonnant à ce que la fin soit un peu plus floue).

Chapitre 12

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Aaah de l'action ! Non pas que j'en sois friande mais ces 11 chapitres ont tiré sur ma patience ! Un peu plus d'info sur Salvador je dirais, mais surtout la poursuite de la chevrolet de Trujillo et la déclaration de sa mort. L'est-il vraiment déjà au premier tiers du livre ? Vas t-on se concentrer à présent sur la suite des évènements qui n'est pas beaucoup plus reluisante ? Cela m'étonnerait au vu du titre du livre mais tout est possible.

Helloo !
Pour réagir à ton message Julie

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Oui idéalement j'aurais aimé ne pas me "spoiler" l'histoire mais tout était vraiment trop flou pour moi sans prendre le temps de me renseigner au moins un peu, et j'ai pu beaucoup plus rentrer dans le livre une fois informée au minimum.

Je suis également soulagée c'est vrai qu'il n'y ait pas eu de scène de torture trop descriptive, c'est le genre de truc que je ne peux lire qu'en diagonale.

Chapitre 13

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La famille de Urania ne m'inspire décidément rien de bon, et j'ai bien l'impression que c'est voulu. Ils sont extrêmement loin d'être aussi détestables que Trujillo et sa clique, bien sûr, mais ils me provoquent une colère liée à la "passivité" et à l'acceptation de l'injustice qui me mets tout à fait personnellement hors de moi. On voit ici Cabral se débattre, il n'a pour l'instant pas l'air aussi cruel que le autres trujillistes mais je n'oublie pas le régime auquel il a appartenu et qu'il a soutenu, j'attends de voir si son apparent attentisme sera nuancé ou si l'auteur cherche vraiment à nous donner un personnage moins manichéen ici. Je voterai pour la première option au vu de la révélation de fin de chapitre.

Chapitre 14

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Dans ce chapitre où l'on découvre plus avant Balaguer, je commence à être sincèrement impressionnée. Je pensais vraiment m'ennuyer à ce stade du livre mais la formule 1 chapitre = 1 nouvelle personne (ou groupe de personne) fonctionne extrêmement bien avec moi. Je trouve que le côté "charmant et rassurant" de Balaguer et très bien décrit. Après le musée des horreurs qu'on été les collaborateurs précédents, cet homme plus mesuré et plus calme et à la fois qui se tiens droit face au dictateur paraît presque charmant, même en sachant qu'il était bien loin de l'être.

Chapitre 15

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Donc Trujillo est bel et bien mort mais tout ne s'est pas passé comme prévu, il fallait s'y attendre. Je trouve bizarre la façon dont Pedro révèle absolument tout sans la moindre résistance et pas vraiment d'explication ? Déjà ce nouveau personnage n'est pas du tout détaillé, en même temps je suppose que cela aurait commencé à être répétitif, mais en plus enfin ... pourquoi il balance tout comme ça ? Les sérums de vérité ça n'existe pas dans la vraie vie il me semble ! Alors ok, peut être il croit que de toute façon c'est trop tard, mais pourquoi autant d'imprudence ? Sachant qu'il est sur le point de mourir, il est pas capable de résister à trois brûlures ? (je sais que c'est extrêmement douloureux mais je me dis que comparé à la douleur de la balle qui a perforé ses entrailles ça doit être pas grand chose). Il a été bouleversé par la mort des soeurs, mais c'est pas le gars qui l'interroge qui a orchestré tout ça ? Comment il peut tranquillement lui donner le nom de ses potes ? Je me doute que du coup c'est que ça s'est vraiment passé, et peut être en l'absence de machine à retourner le temps, impossible de savoir pourquoi un type mourant à balancé tous ses collaborateurs sans résistance. J'aurais préféré qu'on ne soit pas de son point de vue, ça m'aurait paru moins irréaliste, mais peut être ai-je complètement loupé un détail ?

J'espère que c'est pas trop un problème que je sois aussi loin dans les chapitres, il faut que je lise d'autres livres après donc je prends pas mal de temps pour avancer. Si c'est un soucis je peux aussi garder mes critiques dans mon coin et les poster quand on sera tous au même niveau pour que ce soit plus sympa.

Coucou,

Je viens de finir le chapitre 8 et avant d'attaquer la suite, voici mes impressions :

Chapitre 6 :

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Au début du chapitre, on apprend qu'on est le 30 mai 1961 et effectivement la tension monte. On découvre que Trujillo a créé son propre ennemi en Antonio. Si le dictateur dominicain réussit à mener à la baguette les nombreuses personnes qui l'entourent. Clairement, Antonio a vécu toutes les années à son service avec un ressentiment croissant. La mort de son frère apparait comme la goutte qui a fait déborder le vase.

C'est assez intéressant cette façon de voir d'un côté un grand manipulateur sans vergogne et de l'autre des individus qui ne sont pas aussi manipulés et à sa botte qu'il semble le croire.

Chapitre 7 :

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Ce chapitre m'a vraiment donné l'impression qu'Urania éprouve une sorte de haine pour son père. Elle profite de son état diminué pour déverser sur lui tous ses ressentiments.
On en apprend plus sur ce que sont devenus les enfants Trujillo qui n'en ont pas tant profité que ça après la mort de leur père.. Comme Julie, j'essaie d'éviter de trop me renseigner sur les évènements, mais j'ai été désagréablement surprise d'apprendre que Ramfis a pu se réfugier en France plusieurs années... Des 3 enfants, Angelita semble s'en être le mieux sortie.

Une information phare est révélée dans les notes pour le complot du 30 mai qui correspondrait à l'assassinat de Trujillo.

Ce qui s'est passé entre Urania, son père et sans doute Trujillo lui-même continue de m'intriguer d'autant plus que le père donne l'impression d'avoir été protecteur. A-t-il pu l'être jusqu'au bout ?

Chapitre 8 :

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Ambiance de fin de règne dans ce chapitre, on découvre un autre bras droit de Trujillo, l'Ivrogne constitutionnaliste. Si le dictateur le met sur le gril comme tous les autres, c'est en fait Trujillo qui se trouve en difficulté. L'allié américain l'abandonne, l'Eglise catholique l'attaque et son corps le trahit. Il me semble d'ailleurs que l'action se passe aussi le 30 mai 1961. Trujillo ne serait donc qu'à quelques heures de sa mort.

Quelque part je suis rassurée, la "gamine" qu'il ne cesse d'évoquer serait en fait une prostituée, sans doute très jeune, de la maison de passe où il a l'habitude de se rendre et la scène difficile ce serait Trujillo lui-même souffrant de sa prostate et d'impuissance devant elle. Un moment sans doute dur et pathétique, mais moins horrible que ce que j'imaginais.

Je commence à bien m'y retrouver dans les lignes temporelles et multiples points de vue. Là j'aimerais bien avoir le point de vue du fameux Sinforoso, l'ordonnance de Trujillo, pour la suite, car le dictateur l'imagine fidèle alors que tout le monde semble le trahir et je me demande ce qu'il en est.

Chapitre 8

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Trujillo a su s’entourer d’alliés « fidèles » et compétents dans leurs domaines respectifs. Mais on voit vite que cette fidélité n’est qu’une conséquence de sa poigne de fer, il ne les tient que par la peur. C’est fou qu’ils aient tenus si longtemps avant d’attenter à sa vie.
J’aimerais aussi avoir le point de vue de Sinforoso, c’est lui le plus proche de Trujillo, j’aimerais savoir comment il le perçoit. Est-il aussi loyal par peur ? Ou l’admire-t-il vraiment ?