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#41 08 Avril 2025 16:59:50
Disons que je n'étais clairement pas le cœur de cible pour Tara Duncan et qu'en plus la série a souffert de la comparaison avec Harry Potter et Ewilan que j'adore mais je reconnais que c'était plutôt bien fait :)
Ce que tu dis de l'univers d'Olivier Braxt me fait étrangement penser à 1984 d'Orwell. l'as-tu lu ?
Et parfois il faut accepter de faire autre chose … la lecture revient toujours :) -
#42 13 Avril 2025 16:11:18
J’ai un peu plus lu cette semaine, j’espère que cela va durer ! Vu que mon planning de lecture bien rodé est complétement tombé à l’eau, j’ai décidé de profiter du mois d’avril pour « rattraper » le « retard » accumulé, et j’espère pouvoir reprendre le fil normal de mes prévisions à partir de mai …
VOS GENTILS PETITS MESSAGES
▸ @Mypianocanta → Ha mais clairement, Tara a énormément souffert de la comparaison avec Harry Potter ! D’ailleurs, c’est pour cela que j’ai catégoriquement refusé de lire Harry Potter jusqu’à ses 20 ans : j’étais révoltée car il éclipsait toutes les autres très bonnes sagas, je ne supportais plus d’en entendre parler partout comme si c’était le seul livre de fantasy qui existait … Alors finalement, j’aime beaucoup, mais je garde une certaine « rancœur » contre cette popularité qui a fait trop d’ombre à d’autres excellents romans du même genre.
Par contre, j’ai moins ressenti cette « concurrence » de Tara avec Ewilan … peut-être parce que je les ai découvert à deux semaines d’intervalle, du coup je n’ai pas eu le « temps » d’entendre plus parler de l’une ou de l’autre saga … Ou peut-être parce que dans mon collège, quasiment personne ne connaissait l’une et l’autre, je ne sais pas !▸ La guerre des clans, cycle 5, tome 4 : L'étoile flamboyante de Erin Hunter [BBM]
<image> En un mot : haletant. Nous retrouvons nos chats là où nous les avions laissés : sur le champ de bataille, désemparés face au carnage, dévastés par la mort de leur compagnie, ahuris suite à l’apparition des chats-esprits qui leur ont intimé de rester unis pour survivre. Il y a quelques heures encore, aveuglés par la peur, la haine, le mépris et les rancunes, ils ne pensaient qu’à se battre, qu’à écraser leur adversaire afin d’assouvir leur soif de vengeance ou d’assoir leur supériorité … Mais désormais, entourés des cadavres encore sanglants de leur frère, de leur amie, ils ont tous unis par la même pensée : une telle abomination ne doit plus jamais avoir lieu. Le sang ne doit plus jamais couler pour des questions de territoire ou de gibier : qu’ils préfèrent vivre sous le couvert de la forêt ou à l’orée de la lande, tous les chats doivent s’entraider et vivre en bonne intelligence. « Plus jamais ça, plus jamais ça ! » scandent-ils : un slogan qui n’est pas sans rappeler celui des mouvements pacifistes et antimilitaristes suite à la Première Guerre mondiale … et ce seul rapprochement nous fait craindre pour la suite, car nous savons bien ce qui est arrivé par la suite chez nous autres humains, et nous nous doutons malheureusement qu’il en sera de même pour ces braves chats, pleins de bonne volonté mais bien trop fragiles pour que la paix puisse durer bien longtemps …
Comme toujours dans la saga, à la grande histoire de tous les chats s’entremêlent les petites histoires personnelles de nos héros. D’un côté, nous avons Ciel Bleu, qui prend conscience de la folie de ses actes passés, qui traine désormais derrière lui le boulet de la culpabilité : il sait qu’il est l’unique vrai responsable de ce carnage, de ces morts, de ces souffrances. Nous nous rendons désormais compte que Ciel Bleu n’est pas un tyran sans cœur, simplement un chat qui tentait de supporter des responsabilités bien trop lourdes pour lui et qui n’a pas su comment les assumer. Maintenant, c’est un chat brisé par ses erreurs et qui tente de se racheter, qui tente de devenir meilleur, parce que les siens comptent encore sur lui … De l’autre, nous avons Gris Poil, épuisé par la maladie et par la peine, qui ne demande rien de plus que de laisser derrière lui son statut de chef pour pouvoir pleurer sa compagne en paix. On pourrait le taxer d’égoïste, lorsqu’il « fuit » ses responsabilités pour aller se reposer à l’écart, mais on sait bien qu’il a déjà tout donné pour les autres, on sent bien qu’il faut aussi qu’il prenne un peu soin de lui : c’est bien beau, de prendre soin des autres, mais si on ne se préserve pas un peu, on ne sera de toute façon plus d’aucune utilité. Et puis, nous le sentons : Gris Poil doit doucement s’éclipser pour laisser la vedette à d’autres, à ceux qui porteront sur leurs épaules l’avenir de tous ces chats …
Car au fur et à mesure que nous progressons, ce cycle porte de mieux en mieux son nom : oui, l’aube des Clans est toute proche. Elle semble même imminente : déjà des chats-esprits descendent des étoiles et s’immiscent dans les rêves des vivants pour les guider … mais sans leur ôter leur libre arbitre. Car ils ne leur disent pas clairement ce qu’ils doivent faire, c’est à eux de prendre eux-mêmes les décisions qui s’imposent, à eux de parvenir aux bonnes conclusions, à eux de prendre leurs responsabilités. À eux de se tromper pour apprendre de leurs erreurs, aussi. Tout comme Ciel Bleu, on aimerait bien souvent n’avoir qu’à exécuter les ordres, on aimerait bien que d’autres prennent toutes les décisions à notre place, plutôt que de prendre le risque de faire le mauvais choix : c’est bien plus facile de se décharger sur quelqu’un d’autre que d’assumer pleinement nos décisions … Mais ceux qui vont, dans un avenir qui semble de plus en plus proche, prendre la tête des cinq groupes, des cinq Clans, doivent apprendre à ne pas se défiler, à ne pas louvoyer pour éviter d’avoir à choisir non seulement pour eux mais aussi pour tous ceux qui comptent sur eux … Ils doivent apprendre à devenir des chefs, à la fois fermes mais ouverts aux conseils, aux demandes et aux critiques, à la fois forts et capables de faire preuve de douceur, d’empathie et de délicatesse. Leur apprentissage ne fait encore que commencer …. et c’est un régal de les suivre dans cette grande aventure qu’est la naissance des Clans tels que nous les découvrons dans le cycle original !
▸ Lever de soleil sur la moisson de Suzanne Collins [BBM]
<image> En un mot : génial. Vous n’imaginez même pas à quel point j’étais ravie d’apprendre qu’un hors-série sur Haymitch allait voir le jour, et à quel point j’étais terriblement impatiente de le découvrir ! En effet, Haymitch a toujours été mon personnage favori de la trilogie « Hunger Games », et j’avais vraiment hâte de découvrir son passé avant le début de « l’ère Katniss ». Je désirais vivement « faire la connaissance » de l’Haymitch pré-arène, du gamin qu’il était avant que les Jeux ne le brisent à tout jamais … Et le moins que l’on puisse dire, c’est que je n’ai clairement pas été déçue ! Bien sûr, on peut ressentir un peu de « fan-service » à certains moments, mais je trouve que c’est vraiment un hors-série qui apporte un vrai éclairage sur ce personnage à la fois très complexe et très « banal ».
Car c’est vraiment ce que je retiens de tout ce roman : contrairement à Katniss qui a toujours eu en elle cette étincelle de révolte, cette propension à briser les interdits et à s’affranchir des obligations, le jeune Haymitch a plutôt tendance à tout faire pour ne pas se faire remarquer. Prendre des risques, ce n’est clairement pas dans sa nature profonde : bien sûr, il fait tout ce qu’il peut pour aider sa mère et son petit-frère et pour améliorer leur quotidien (tout, y compris filer un coup de main à une fabricante d’alcool de contrebande : il semblerait que tout habitant du district Douze ait quand même cette attirance pour l’illégalité, comme un papillon de nuit pour la lumière), mais ce n’est clairement pas le genre d’ado rebelle qui va publiquement remettre en cause le système. Et tout au long du livre, on se rend bien compte qu’il n’a rien d’un véritable héros : sans être foncièrement égoïste pour autant, il n’a rien d’un « brave chevalier » prêt à mourir pour une cause qui le dépasse ou pour quelqu’un d’autre. Il a, humainement, très envie de rester en vie, même si cela signifie la mort d’autrui … Et je trouve que cela fait du bien, parfois, de se retrouver face à des personnages « normaux », qui nous ressemblent. On a certes besoin de modèles à la Katniss pour oser faire front contre l’injustice, mais on a aussi besoin d’être un peu « rassurés » : c’est normal de ne pas être à la hauteur de ces grands héros de romans, nous ne sommes qu’humains, après tout.
En bon petit gamin du Douze, le jeune Haymitch a tout de même tout au fond de lui cet appel à la lutte contre l’oppression et au dévouement pour les plus fragiles : du début à la fin, il enchaine les petits actes de rébellion, de défi vis-à-vis du Capitole. Il veut leur montrer qu’il ne jouera pas à leur petit jeu, qu’il ne servira pas volontairement leur propagande. Et même s’il se rend lui-même compte que, bien malgré lui, il se retrouve prisonnier du système et donc qu’il sert les intérêts de Snow, il a au moins le mérite d’essayer. Et essayer « c’est toujours mieux que de ne rien faire », même si l’essai se solde par un échec … Tout au long du livre, on oscille entre l’envie de féliciter cet ado qui tente de garder la tête haute, et celle de le réconforter lorsqu’il se rend compte qu’il n’a pas réussi à atteindre les objectifs qu’il s’éteint fixés ou à remplir la mission qu’on lui avait confié. Haymitch est vraiment très attachant, on sent qu’il a grand cœur, que c’est un brave garçon, qu’il n’est pas guidé par la haine mais plutôt par le désir de rendre les choses plus belles pour tout le monde … C’est vraiment un jeune héros qu’on a envie de soutenir de toutes nos forces, parce que si le monde était rempli de plus de personnes comme lui, les choses iraient sans doute mieux. Il n’est pas parfait, loin de là, mais il essaye d’être la meilleure personne possible … et c’est déjà beaucoup.
Mais l’émotion qui a vraiment prédominé ma lecture, c’est vraiment la peine : pauvre, pauvre Haymitch. La Moisson est déjà un système horrible et injuste, mais alors la façon dont il s’est retrouvé tribut (et le fait que cette irrégularité ait été si habilement masquée, ce qui prouve que la « vérité » est une chose bien fragile et bien manipulable) est absolument atroce. Et ces Jeux d’Expiation, avec deux fois plus de tributs et donc deux fois plus de morts nécessaires pour être le vainqueur … c’est horrible, vraiment. Surtout pour un jeune aussi sensible que ne l’ait Haymitch : c’est vraiment le genre de personne qui s’attache à tout le monde, et qui ne peut pas s’empêcher de prendre sous son aile tous ceux qui sont fragiles et délaissés … Et perdre tous ses petits protégés un à un, sans avoir pu rien faire pour les sauver, en ayant de plus cette culpabilité d’être resté en vie, cela doit vraiment être infernal à porter. On comprend donc bien pourquoi, au retour de cette épreuve, il sombre si rapidement dans l’alcool et devient, année après année, ce mentor las et désabusé que nous connaissons. Bien sûr, certains estimeront qu’il aurait dû lutter plus que cela, mais pour ma part, j’estime qu’Haymitch mérite plutôt la compassion que le mépris : très personnellement, je ne pense pas que j’aurai réussi à vivre avec ce poids, ce fardeau qui est le sien … alors je comprends qu’il tente d’oublier toutes ces horreurs. La résilience est un beau concept, mais c’est un concept très élitiste : tout le monde n’a pas cette force de caractère, et c’est normal, ce n’est pas être « un moins que rien », c’est juste être un humain « standard » …
En bref, je me suis vraiment « régalée » du début à la fin, car ce fut un plaisir de retourner dans cet univers si riche et si intéressant, et surtout, ce fut un plaisir de faire la connaissance du jeune Haymitch, même si on aurait préféré que cela se fasse dans d’autres circonstances … J’ai également beaucoup aimé rencontrer petit à petit d’autres personnages que nous retrouvons dans la trilogie originelle, on comprend bien mieux certaines choses maintenant. Mention spéciale à la toute jeune Effie : je ne m’attendais pas du tout à ce qu’elle apparaisse de cette manière, et cela la rend encore plus sympathique également ! J’espère que l’autrice nous proposera d’autres hors-séries de ce genre, je suis sûre qu’il y a encore des tas de personnages secondaires sur lesquels se concentrer pour nous offrir un tableau toujours plus complexe de l’histoire que nous connaissons déjà ! -
#43 28 Avril 2025 18:45:34
Pour faire très simple, je n’ai quasiment rien lu ces deux dernières semaines. La première semaine, parce que c’était la Semaine Sainte, que je venais de me sortir très difficilement d’une situation assez douloureuse au sein de la paroisse, et que je me suis donc efforcée de retrouver une vie spirituelle un peu plus saine et sereine. Et la seconde semaine, parce que notre bon Pape François est mort et que cela m’a vraiment énormément chamboulée, j’ai beaucoup de mal à m’en remettre même si je sais que sa souffrance était telle qu’il est bien mieux là où il est que sur notre pauvre terre …
Du coup, j’ai abandonné toute lecture en cours et j’ai préféré me tourner exclusivement vers des ouvrages religieux. Je ne sais pas trop si ça intéressera grand monde ici, mais puisque c’est ce que j’ai lu, je vous fait un petit retour sur les deux ouvrages que j’ai terminé ces derniers jours !▸ Fratelli tutti du Pape François [BBM]
<image> En un mot : essentiel. Dans cet ouvrage, qu’il adresse non seulement aux seuls catholiques mais bien plus à toutes les personnes « de bonne volonté », le pape François adresse un vibrant appel à la fraternité humaine : il nous rappelle que nous sommes tous frères et sœurs en humanité, que nous sommes tous et toutes des êtres humains vivant sur la même planète, que chaque personne humaine a la même dignité inaliénable et que nous avons tous besoin des uns des autres. Dans un monde toujours plus fracturé, par les guerres, les replis identitaires, la méfiance envers celui qui est différent ou qui vient d’ailleurs, mais aussi par la solitude et la violence engendrées par l’enfermement numérique, il nous appelle à rêver tous ensemble d’une fraternité universelle faite de respect, de paix et d’entraide.
Le pape François nous offre ici une encyclique plus sociale que religieuse : bien sûr, il fait par-ci par-là allusion à quelques textes bibliques, et distille bien évidemment quelques points de la doctrine de l’Eglise, mais sa réflexion porte vraiment sur le concept même d’humanité. Du fait que nous sommes tous fait de la même chair, et que nous habitons tous la même « maison commune » qu’est la Terre. Ainsi, « notre existence à tous est profondément liée à celle des autres » : nous ne pouvons plus faire l’autruche et considérer que ce qui se passe à l’autre bout de la planète ne nous concerne pas. Car nous serons forcément impactés, d’une façon ou d’une autre, par les retombées des bouleversements lointains : telle est la loi de la mondialisation, de la globalisation. Pour le bien commun, pour le bien de tous, pour le bien de chacun, il est urgent que nous reconnaissions que nous sommes tous « dans le même bateau » et qu’il serait plus efficace et utile de ramer tous dans le même sens plutôt que de se quereller tandis que nous fonçons droit vers un iceberg …
Mais le pape François est lucide : il a bien conscience que dans notre monde, rêver d’une humanité unie, solidaire et fraternelle est loin d’être évident. En long, en large et en travers, il explorer tout ce qui, dans nos sociétés, lutte contre cet espoir de paix et d’amitié : les intérêts économiques et politiques en premier lieu, mais aussi les peurs et les haines, alimentées par certaines idéologies (parfois religieuses, il le reconnait avec peine et honte) pour monter les peuples et les individus les uns contre les autres. Mais il ne s’arrête pas à ce triste constat, il appelle vraiment chacun à dépasser le fatalisme et le découragement pour oser rêver à une humanité plus humaine, à un retour à une vie faite de relations, de liens, d’échanges, de rencontres … Il veut nous rappeler qu’ensemble, on peut aller plus loin, qu’ensemble, on peut faire de si belles choses. Il ne donne pas de solution miracle, mais il sème une graine d’espoir dans les cœurs les plus chagrinés et désemparés, ainsi que des pistes de réflexion pour progresser vers un avenir plus radieux.
Je dois reconnaitre que c’est un ouvrage assez dense, et je projette de le relire à tête plus reposée et avec l’aide de plusieurs ressources. Mais c’est tout de même un livre qui m’a fait du bien, car au milieu de toutes les mauvaises nouvelles assenées par les journaux télévisés, cela fait du bien de savoir que d’autres personnes rêvent d’une humanité plus apaisée, d’une humanité plus unie, plus fraternelle, plus solidaire. Et cela m’a fait du bien de lire ce rêve à travers les mots, toujours emplis de sagesse et de beaucoup de délicatesse, de notre bon pape François, qui me manque déjà beaucoup … Dans ses livres, c’est un peu de lui qui continue à vivre et à œuvrer dans le cœur des lecteurs « de bonne volonté ».
▸ Pierre de Porcaro de Père Pierre Amar et Venzac [BBM]
<image> En un mot : intéressant. L'abbé Pierre de Porcaro a commencé son ministère sacerdotale comme bien d'autres prêtres : enseignant au séminaire, aumônier de scouts et de patronages, responsable de servants d'autel et de chorales paroissiales … Jovial et dévoué, le jeune prêtre est apprécié de tous ses paroissiens, élèves et confrères. Tout bascule en 1939 : mobilisé, il est d'abord envoyé au front, puis fait prisonnier et envoyé dans un camp de travail, où il s'efforce de nourrir les âmes de ses compagnons d'infortune. Renvoyé chez lui, il est ensuite invité par son évêque à infiltrer le Service du Travail Obligatoire en tant qu'aumônier clandestin … Infatigable, il confesse à tour de bras au détour d'un trajet en tramway, donne la communion dans des escaliers, tout en enseignant les séminaristes présents, le plus discrètement possible car le régime nazi poursuit l'éradication du christianisme …
En 1945, dénoncé, Pierre de Porcaro est envoyé à Dachau. Là, comme les quelques 2700 autres prêtres et religieux déportés, il sera la cible de persécutions spécifiques. La double-page documentaire en fin d'ouvrage détaille quelques une de ces humiliations : bréviaires déchirés, chapelets et médailles jetés au milieu des déchets … Mais l'abbé, comme ses frères de sacerdoce, tiennent bon. Jusqu'au bout, ils trouvèrent réconfort dans la prière en commun et l'eucharistie, dans le dévouement sans faille auprès des autres prisonniers, dans l'annonce discrète mais ferme de leur foi en Jésus. Pierre de Porcaro meurt à Dachau, vaincu par le typhus, mais assuré de la victoire du Christ sur les puissances du mal et sur la mort …
Avec son style un peu « vintage », cette bande-dessinée retrace la vie de ce prêtre qui a tout donné, jusqu'à sa vie, pour vivre pleinement son sacerdoce. En tant qu'homme, il a connu la peur, les doutes et le découragement. En tant que prêtre, il a tenu bon, se donnant tout entier pour dispenser les sacrements et catéchiser les âmes qui lui étaient confiées, dans quelque lieu ou circonstance que ce soit. J'ai été très touchée par ce profond témoignage de foi, de dévouement aux autres et de fidélité à sa promesse : au coeur des pires épreuves, au milieu des pires atrocités, il a eu le courage et la force, comme bien d'autres prêtres, d'aller au bout de ses convictions. Et cela force l'admiration.
Je conseille ce livre, en premier lieu, aux jeunes et moins jeunes catholiques en quête de modèle : comme le dit Monseigneur Luc Crepy, évêque de Versailles, dans sa préface, « nous n'aurons probablement pas à vivre tout ce qu'il a vécu » (Dieu merci !), mais nous sommes tout de même tous invités « à espérer, aimer et servir, à être fidèle à notre baptême », là où nous sommes, même si la société n'est pas toujours tendre envers l'Eglise et les croyants. Je le conseille également volontiers à toute personne appréciant l'Histoire, car il découvrira avec cet ouvrage une autre facette (plus méconnue) de la Seconde Guerre Mondiale et des camps de concentration.
Les illustrations sont très belles, le récit est bien mené, avec tout ce qu'il faut d'explications pour être lu par le plus grand nombre : je lis peu de bandes-dessinées, mais j'ai vraiment beaucoup apprécié celle-ci ! -
#44 29 Avril 2025 19:03:11
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Elevée dans une famille très catholique, je n'ai plus vraiment la foi mais reste chrétienne par bien des aspects. Je n'ai lu que des extraits de cette encyclique mais je les avais beaucoup aimé car c'est un texte "juste" qui porte des valeurs qui devraient être humaines et pas seulement catholique…
En tout cas, comme toi j'ai été touchée par la mort du Pape François.
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