Bonjour !!
@LaurentVo : MErci pour ce petit mot gentil, comme à chaque fois ;)
Ce n'est pas que je m'ennuie véritablement à l'écoute de ce roman, c'est que je trouve de nombreuses répétitions, mais là je repars, avec le départ de la présidente et Valmont qui la croyait déjà dans son lit... J'essaie d'accélérer la fréquence de mon écoute, car j'ai fait pas mal de pauses et je pense que ça ne facilite pas mon immersion dans cet univers. J'ai beaucoup apprécié le passage qui parle des sens, de ce que que le corps et l'esprit soit en contradiction, c'est assez pointu comme analyse, alors ça me donne encore envie de continuer.
@M.Kate : tu me fais très plaisir en me disant qu'il te donne trop envie. Pas trop le temps d'avancer et de le finir en ce moment mais j'espère que d'ici la semaine prochaine, il sera terminé pour en faire ma chronique finale. En plus à partir de maintenant ce qui est raconté dans le livre n'a pas été pris en compte dans le film alors c'est d'autant plus intéressant.
<image>La Roue du Temps, tome 05 : Le Dragon réincarné - Robert JordanAu loin sur l'océan, les vaisseaux des Seanchan ont disparu après leur défaite. Rand al'Thor et ses compagnons ont atteint leur but : la reconquête du Cor magique de Valère. Sous le souffle de Mat, qui l'a embouché, les héros de jadis sont venus à la rescousse. Rand s'est retrouvé seul face à Ba'alzamon, le Ténébreux, le Seigneur du Mal. L'a-t-il tué ? Il se réveille blessé, portant dans sa paume, imprimée au fer rouge, la marque du Dragon Réincarné. L'hiver ralentit les affrontements entre adversaires et partisans de Rand. Moirane attend le moment propice pour agir. Elle sait que Rand ne maîtrise pas encore assez le saidin, le Pouvoir Suprême. Mais il ronge son frein en apprenant que tant de gens périssent pour sa cause. Il décide de s'enfuir pour aller retrouver ses partisans et vaincre ou mourir avec eux.Il m’a fallu du temps pour me replonger dans cette saga tentaculaire. Robert Jordan est incroyablement prolixe, et il faut être bien accroché pour suivre le rythme. La sortie de la nouvelle saison de la série m’a finalement motivée à reprendre ma lecture, même si j'avais promis de le faire l’an dernier (spoiler : je ne l’ai pas fait). Heureusement, l’édition Pocket propose un résumé en début de tome — un vrai coup de pouce pour remettre les idées en place, même si, étonnamment, je n'avais pas tant oublié que ça.
Et quelle surprise en avançant dans le roman ! Le plaisir est revenu petit à petit, notamment grâce à la galerie impressionnante de personnages que l’on retrouve avec un certain attachement. Le titre est presque trompeur, car Rand, notre fameux Dragon réincarné, brille plutôt par son absence dans ce tome. Et, à vrai dire, je ne vais pas m’en plaindre : ce n’est pas mon personnage préféré. Son isolement, sa lutte intérieure, son mal-être grandissant le rendent cependant plus humain, presque touchant… Oui, j’avoue, je prends un malin plaisir à le voir galérer un peu. Sadique, moi ? Peut-être un peu.
Ce sont surtout Mat et Perrin qui m’ont tenue en haleine. J’adore les voir sortir de l’ombre de Rand pour prendre de plus en plus d’importance. Leur évolution est marquante, leurs choix lourds de conséquences, et chacun d’eux trouve sa propre voie dans cette immense roue du destin. L’auteur nous offre quelques rebondissements bien sentis qui viennent dynamiser leur parcours.
J’ai également beaucoup aimé suivre l’ascension d’Egwene et d’Eyllane (oui, toujours un petit coup de cœur pour elles), bien que Nynaeve — qu’on ne peut décidément pas rater — reste toujours aussi agaçante. Et cette manie de tirer sur sa natte toutes les deux pages… je vous jure, c’est une épreuve de patience à elle seule. Mais malgré ça, les aventures de ce trio sont captivantes.
Un tome de transition, certes, mais bien rythmé, équilibrant joliment scènes d’action, instants plus calmes, et développements psychologiques. J’ai juste eu quelques petits moments de flottement, mais rien de bien grave. Je comprends mieux pourquoi Bragelonne a réuni deux tomes en un dans sa nouvelle édition : la fin de ce volume laisse clairement un goût d’inachevé… alors sans plus attendre, j’enchaîne avec la suite !
<image>La Roue du Temps, tome 06 : Le Jeu des ténèbres - Robert JordanAux yeux de bien des hommes, Rand al'Thor doit encore prouver qu'il est le Dragon Réincarné. Et pour l'heure, il reste introuvable. Partis des montagnes de la Brume, ses compagnons, Perrin, Loial et Moiraine, se pressent sur ses traces. Mat, dont le curieux destin entre Ombre et Lumière se précise lentement, quitte Tar Valon à bord du premier bateau en partance, La Mouette Grise. Egwene, Nynaeve et Elayne voguent vers Tear, sur le fleuve Erinin, le long des villages incendiés, dévastés par la guerre civile. Elles vont bientôt croiser le chemin des Aiels, ces redoutables guerriers d'au-delà de l'Echine du Monde. Les aventures succèdent aux aventures, suivies d'un duel avec le Ténébreux, Seigneur du Mal. Si Rand en sort vainqueur, nul ne pourra contester qu'il est bien la réincarnation du Dragon dont parle la légende. Mais aura-t-il la force de triompher ?Finalement, cette seconde partie du cycle s’est lue bien plus vite que je ne l’imaginais. Il faut dire que ce tome 6 s’inscrit dans la parfaite continuité du tome 5 : ils ne font qu’un et doivent vraiment être lus ensemble pour en saisir toute la richesse. Je n’ai pas grand-chose à ajouter par rapport au précédent, mais ce que j’ai particulièrement aimé ici, c’est la manière dont Robert Jordan réussit à réunir tous ses personnages à Tear… sans qu’aucun ne se croise réellement. C’est une sorte de valse étrange où chacun danse à l’aveugle, frôle les autres sans jamais les rencontrer. L’idée est brillante et donne un rythme fascinant au récit.
Ce jeu de déplacements dans la ville — de l’auberge au port, des rues sombres au château — combiné aux incursions dans le monde des rêves, complexifie encore davantage la trame et renforce cette impression d’intrigue mouvante. On ne sait jamais vraiment si une rencontre va avoir lieu ou rester dans le domaine du possible. J’ai aussi beaucoup aimé cette opposition permanente entre l’obscurité qui gagne du terrain et cette lumière brûlante, presque mystique, qui persiste malgré tout. Le bien et le mal se livrent une bataille aussi psychologique que magique. Ils s’observent, s’affrontent, se fuient, se détruisent parfois. Entre colère, peur, trahison, amour naissant, chaque personnage devient le reflet de son propre cheminement.
On sent à quel point chacun a évolué depuis le départ du Champ d’Emond : ils ne sont plus les mêmes, et leurs décisions gagnent en maturité. J’ai vraiment pris plaisir à suivre leur parcours, à redécouvrir leurs forces, leurs failles, leurs choix. L’univers est toujours aussi riche, toujours en expansion, mais jamais étouffant : Robert Jordan maîtrise parfaitement l’équilibre entre densité et clarté, entre action et introspection. Il sait prendre son temps, poser les choses, faire monter la tension. Et c’est ce qui rend ce tome si réussi : on s’y perd avec bonheur, sans jamais se noyer. Un très bon tome dans une saga que je savoure pas à pas, tome par tome.