Merci à tous pour vos messages :heart:
Bonjour à tous !
Heureuse de vous retrouver pour faire le point sur mes lectures, après quelques semaines d'absence. À vrai dire, j'avançais très lentement sur certains livres, donc je ne voyais pas trop l'intérêt de venir par ici. Par exemple, le dernier roman de Richard Powers, commencé il y a deux mois, est toujours en cours de lecture. Il y a des périodes comme ça où je n'arrive pas à avoir de constance dans mes lectures, et ce n'est pas grave du tout.
Enfin le bout du tunnel avec "Avril enchanté" Tout d'abord, j'ai ENFIN terminé "Avril enchanté" d'Elizabeth Von Arnim. Ce livre est clairement le responsable de mon récent ralentissement de rythme de lecture. Il m'a fallu deux mois complets pour le finir... c'est dire !
Je dois avouer que ce classique m'a laissée perplexe. Je déteste ne pas finir les livres que je commence – et oui, je sais que le débat fait rage, mais personnellement, je suis de ceux qui finissent coûte que coûte sinon je ne finirais jamais de roman ! L'écriture est maîtrisée, rien à redire de ce côté-là. La psychologie des personnages est bien développée. Cependant, l'intrigue en elle-même m'a laissée songeuse du début à la fin.
Une immersion italienne ratée ?Certains admirateurs de ce roman vous vanteront le charme du dépaysement, vous assurant qu'on se sentirait en vacances en Italie grâce aux descriptions. Eh bien, là, NON. Peut-être est-ce dû au fait d'être européenne et d'avoir souvent lu des critiques de ce livre par des Anglo-Saxons, mais soyons clairs : ce livre aurait pu se dérouler dans n'importe quel pays du bassin méditerranéen (Afrique ou Europe) sans l'indication littérale de l'Italie. Impossible de le deviner !
À mon sens, l'atmosphère italienne est complètement ratée. Les personnages sont constamment enfermés dans leur magnifique demeure. On a des descriptions de jardins sans spécificités particulières, et c'est tout. Si les domestiques ont des prénoms italiens et parlent italien entre eux, c'est le seul élément qui pourrait nous plonger dans l'ambiance du pays... et comme vous pouvez le deviner, c'est plutôt mince.
Le cœur du roman : la condition féminine... et une fin déroutanteOn peut apprécier tout le versant sur la condition de la femme et les difficultés qu'elles rencontrent pour s'épanouir et se développer. C'est le cœur du roman.
Cependant, l'histoire en elle-même est chaotique. En le terminant, j'étais tout aussi perdue qu'en le commençant. L'autrice essaie de nous persuader qu'à la suite de ces vacances, la vie de ces quatre femmes a changé... Mouais. C'est étrange, car on n'est jamais convaincu qu'elles sont totalement tirées d'affaire. Si c'était intentionnel de la part de l'autrice, cela aurait été parfait et aurait apporté de la nuance. Mais non, on sent que l'autrice souhaite offrir à ses héroïnes une fin belle et heureuse. Sauf qu'on n'y croit pas une seule minute. Les personnages masculins sont d'une telle inconstance (pour ne pas dire inconsistance) qu'on ne voit pas comment ils pourraient maintenir des relations saines avec les héroïnes (ou quiconque, d'ailleurs). Ainsi, on termine le roman assez mal à l'aise. Je dois avouer ne pas avoir bien saisi les choix narratifs de l'autrice, d'où ma lenteur à lire ce roman.
Le conseillerais-je ?Je pense qu'il peut plaire à ceux qui ne veulent pas trop réfléchir et qui se contentent d'une petite histoire légère sans chercher à aller plus en profondeur. J'avoue que face à la thématique et à des passages où l'autrice décrit sans l'ombre d'un doute les souffrances de ses héroïnes face à une société qui les opprime, l'évolution de ce roman en une comédie romantique chorale est totalement déroutante.
Pour résumer, j'ai lu mieux... et pour conclure, je reste, comme j'ai commencé, plus que perplexe face à ce roman !
Mes autres lectures en bref C'était la lecture sur laquelle j'avais le plus de choses à dire. Maintenant, place à des avis plus concis pour le reste de mes lectures :
+ "Ta promesse" de Camille Laurens : Addictif, avec un dispositif narratif brillant. Pour les fans du film "L'Anatomie d'une chute", foncez !
+ "Submersion" de Bruno Patino : Quelques répétitions par rapport aux deux titres précédents. Sympathique, mais pas mémorable !
+ "The Anthropologists" d'Aysegul Savas : Roman étrange. Tout est dans l'observation. Intéressant, mais j'en attendais un peu plus !
+ "The Full Moon Coffee Shop" de Mai Mochizuki : Adorable ! J'ai adoré le réalisme magique construit sur l'astrologie et ces chats divinités. Le talent des écrivain.e.s japonais.e.s réside souvent dans ce côté doux-amer. Leurs histoires ont ce réalisme qui fait du bien à lire. La vie est étrange, cruelle, belle parfois, et ce livre capture tout cela. Une jolie lecture !
+ "Pour Britney" de Louise Chennevière : Un livre sur la condition des femmes dans la société. Il laisse perplexe car nous ne sommes pas dans un siècle lointain ; non, cette histoire se déroule au début des années 2000. Il nous confronte à nos hypocrisies en tant que société. J'ai aussi apprécié que ce ne soit pas un procès contre les hommes, mais contre la société et ses mécanismes dans sa globalité.
+ "I Want to Die but I Still Want to Eat Tteokbokki" de Baek Sehee : J'ai dévoré ce livre. On suit une femme qui documente sa dépression et la thérapie qu'elle suit pour survivre. C'est honnête, assez brutal de vérité, et j'ai adoré ! Je n'avais pas compris que c'était un deuxième tome ; je me suis procuré le premier cette semaine.
Et pour la suite ?
Pas de pile à lire, car je ne m'y tiens JAMAIS. Un seul objectif de lecture : finir "Guerre et Paix" cet été ❤️