[LC] La plus secrète mémoire des hommes de M.M. Sarr (14 juillet)

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Le livre a su me happer avec ses premières pages ! Je suis très curieuse de où va l'intrigue et de tous les mystères esquissés pour l'instant. Je n'ai pas lu le résumé (c'est souvent trop spoilant) donc c'est vraiment une terre inconnue et j'ai trop hâte de lire la suite !

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Oula rétropédalage féroce de mon enthousiasme face à ce chapitre. Je l'ai passé les sourcils froncés avec une moue de dégoût involontaire. Le personnage principal m'apparaît soudain comme un adolescent en chaleur répugnant et sans gêne. Berk.

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Y'a le bon livre et le mauvais livre, le bon écrivain et le mauvais écrivain, le bon lecteur et le mauvais lecteur. Si quelque chose est devenu trop commun pour se distinguer par sa seule pratique, il est important de catégoriser et hiérarchiser la façon, la manière et l'intention, qu'on trouve un nouveau moyen de se sentir supérieur quoi. Sinon à quoi bon vivre ?

Je caricature vachement bien sûr mais j'ai l'impression que c'est le message que portent tous les personnages du livre jusque là. Autant dire que je suis en complet désaccord.

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Je crois que ce n'est pas pour moi pour deux raisons : déjà je trouve que c'est espèce de mysticisme littéraire est assez élitiste du je n'y adhère en plus pas du tout, et en plus, ça parle de sexe toutes les deux pages, et j'avoue que le livre ne me mets pas du tout dans une atmosphère “confortable”, alors parler de sexe “plaisir” sans arrêt ne me convient pas et me fait plutôt sortir du bouquin avec une petite nausée. C'est pas mon truc de base dans les livres, ça l'est encore moins ici. De manière totalement subjective, le livre me fait penser à un délire de mec quinquagénaire et sur-éduqué, non pas que l'un comme l'autre soit foncièrement une mauvaise chose, mais ça expliquerait que ce soit très loin d'être ma came.

Après une courte recherche j'ai tord sur toute la ligne concernant l'auteur, mais malheureusement ça ne me rendra pas le livre plus digeste

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J’ai beaucoup aimé (si on peut utiliser ce mot vu la fin) ce petit passage avec Charles, un personnage naïf, optimiste, assez engageant d’une certaine manière. De manière générale, j’aime beaucoup les “retours dans le passé” quand ils ne sont pas pour moi rendus difficile par un étrange dialogue entre la mère araignée et sa proie, ou je n’arrive jamais trop à savoir qui parle (Siga D. ? Un des personnages dont elle parle ? Diégane ?). En tout cas je trouve que c’est une vraie richesse de ce livre, toutes ces histoires, ces gens. Ça se reflète aussi dans cette structure pour le moins bordélique, mais que j’apprécie beaucoup.

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Ça devient vraiment dur de s'y retrouver dans cette structure haha, mais comme je disais précédemment, ça fait clairement parti du charme du livre donc je ne m'en plains pas (trop :lol: ). Les derniers évènements qui sont cités semblent faire partie de l'histoire du Sénégal, et j'avoue que je ne la connais pas du tout, je regrette que ce ne soit pas un peu mieux expliqué, car je n'aime pas à avoir faire des recherches pour m'y retrouver, ne serait-ce que pour ne pas me spoiler d'éventuels développements.

Je ne sais pas trop quoi penser de la réintégration du personnage d'Aïda qui était une figure du passé qui franchement, bien qu'annoncée comme importante pour Diégane, me laissait tout à fait de marbre. Pour l'instant c'est idem, il n'y a rien qui me semble caractériser leur relation amoureuse si ce n'est le sexe. Je n'y vois pas spécialement de complicité ou d'amitié.

Concernant la trame de fond d'Elimane, j'ai apprécié au final cette virée vers le réalisme fantastique qui corrige un peu mes complaintes sur le mysticisme du livre, c'est dans le même ton et avec le recul, c'était l'élément annonciateur de cette bascule. Bref, j'ai toujours des griefs sur l'omniprésence du charnel dans ce roman, à croire que c'est ce qui obsède tout le monde tout le temps (ce qui dans mon expérience n'est pas le cas passé l'adolescence contrairement à certaines croyances populaires) et à la façon dont il est amené, mais pour le reste je ne suis pas autant remontée qu'à certains moments (sans doute parce que la place de ces rapports s'est au moins légèrement espacée).