[suivi lecture] Exuline

 
  • Exuline

    Petit chimiste des mots

    Hors ligne

    #781 16 Juillet 2025 10:24:27

    Merci pour votre soutien indéfectible :bisous: Je suis la plus heureuse de vous avoir et d'avoir retrouver ma précieuse, ce qui fait que j'ai pu finir le titre en cours de lecture et en commencer un autre, je reprends le rythme, et je suis très en retard dans mes chroniques. En effet, je viens de finir 3 romans ce we et 1 la semaine dernière. Je vais donc enchainer les chroniques si possible cette semaine et la semaine prochaine, sans oublier, mes titres pour le #PrixRomanFnac qui arrivent très vite, promis.

    <image> Gatsby le magnifique -Francis Scott Fitzgerald

    Dans le Long Island des années vingt, la fête est bruyante et la boisson abondante. Surtout chez Jay Gatsby. Aventurier au passé obscur, artiste remarquable par sa capacité à se créer un personnage de toute pièce, Gatsby, figure solaire par son rayonnement, lunaire par le mystère qu'il génère, est réputé pour les soirées qu'il donne dans sa somptueuse propriété. L'opulence, de même que la superficialité des conversations et des relations humaines, semblent ne pas y avoir de limites. C'est pourquoi l'illusion ne peut être qu'éphémère.

    Parmi les invités de cet hôte étrange se trouve Nick Carraway, observateur lucide qui seul parvient à déceler une certaine grandeur chez Gatsby, incarnation de multiples promesses avortées. Ce roman visuel qui se décline dans des tons d'or, de cuivre et d'azur, s'impose également comme la chronique d'une certaine époque vouée, telle la fête qui porte en elle son lendemain, à n'être magnifique que le temps d'un air de jazz.


    En quelques mots :

    Malgré sa renommée, Gatsby le Magnifique m’a laissée de marbre. Un narrateur insipide, un héros fantasmé, une romance plate et une critique sociale à peine effleurée.
    J’ai attendu l’étincelle, le drame, l’émotion… en vain.
    Tout sonne creux, comme les personnages qu’on effleure sans jamais les saisir.
    Un classique ? Peut-être. Mais pour moi, un immense gâchis de potentiel et de temps.

    En beaucoup plus de mots :

    Bon j'ai déjà une mauvais expérience avec ce titre puisque je n'ai pas du tout aimé le film éponyme des années 2000, je n'avais pas compris grand chose à l'époque. Depuis le temps est passé, il "parait" qu'il faut avoir lu ce livre au moins une fois dans sa vie (oui oui, c'est moi qui le dit avec mon challenge : 100 livres à lire au moins 1 fois dans sa vie) alors je me suis lancée dans sa version audio sans attente, avec l’envie de redonner une chance à cette œuvre encensée.

    Très vite, j’ai été déstabilisée par le texte. On suit Nick… quelque chose (déjà oublié, c’est dire).  Personnage paumé dans sa vie, sans passé, sans présent, sans avenir. Un mec tout à fait ordinaire, mais on se rend rapidement compte que ce type inconsistant va être l'élément déclencheur du drame qui va se dérouler plusieurs mois plus tard. Ainsi, cette figure est terne, et à travers ses yeux ternes, tout semble l’être également.

    Le début n'augure rien de bon pour moi, je persiste, ce roman est assez court. J'ai trouvé ce roman mais tellement vide, sans émotion, sans saveur, avec une plume quelconque, elle aussi, à l'image de son personnage principal. . Et même quand Gatsby fait enfin son entrée, celui que l’on nous promet « magnifique », tout reste recouvert d’une couche grise : ni dorures, ni étincelles, ni mystère électrisant. Rien.

    Alors oui, Fitzgerald fait partie de ces auteurs marqués par la première guerre mondiale, et il en fait référence tout au long du roman, puisque Nick lui aussi à connu les atrocités de la guerre. Le contexte d’après-guerre, ce spleen généralisé, le désenchantement d’une génération brisée. J'ai ressenti la critique de la haute société, de ses apparences glacées, de ses illusions de grandeur. On comprend la volonté de dénoncer un monde factice. Mais ça ne m’a pas suffi. De là, en dire que ce lire est un chef d'œuvre de la littérature américaine, on en est quand même très loin.

    Tout est creux superficiel, sans émotion, et même si l'auteur critique avec les même adjectifs la jetset d'époque, il m'a manqué de l'emphase, de la véritable critique sociale, du crachat, de la morgue, une émotion quelconque, mais rien...quelque chose qui m’émeuve, qui me bouscule, qui me gifle. Là, j’ai eu un simple courant d’air.

    Jusqu’au drame. Enfin. Là, quelque chose vacille. L’illusion se fissure. L’élégance se flétrit. La fadeur de l'excentrisme, les apparences laissent placent aux masques qui tombent pour révéler une humanité bien laide. Il y a un frisson, une tension, presque un espoir que le texte prenne enfin son envol : disparition volontaire, vengeance, .. enfin ! mais le souffle est bref. Trop bref. Et très vite, on retombe. Dans le vide, dans la fadeur, dans l’ennui d’un quotidien sans relief, dans cette vie morne proposé par l'auteur.

    Il n’y avait simplement rien à voir. Je referme ce roman sans regret, avec un arrière-goût de déception. Il est rare que je dise cela, mais j’ai perdu mon temps.

    Un roman que je retiendrai non pas pour sa grandeur mais pour sa platitude assumée.
  • Magmeeko

    Espoir de la lecture

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    #782 Hier 00:42:26

    Coucou Exuline

    Et bien, comme toi, la plume de Fitzgerald me laisse de marbre !! J'avais bien aimé le rythme de l'adaptation de Gatsby donc je me suis lancée dans le roman peu après, et quelle déception, quel ennuie !!! J'avais déjà lu Benjamin Button (toujours après avoir vu et apprécié l'adaptation) et ça n'avait déjà pas été concluant...
    Du coup je me suis demandée si j'étais hermétique à sa plume, ou si c'était un souci de traduction... en tout cas, ta chronique me conforte dans ce que j'ai pu ressentir pour ce livre !

    Bonnes lectures !
  • The_JulieJules

    Lecteur initié

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    #783 Hier 13:40:10

    :ptdr:

    Ta chronique me fait beaucoup rire Exuline ! Je sais que j'ai lu ce roman il y a plus de 10 ans, et je n'en ai que très peu de souvenirs. Je crois même que j'avais eu du mal à saisir ce qu'on voulait bien me raconter. Bref, je n'ai pas non plus accroché à ce "chef d'œuvre" !

    Dernière modification par The_JulieJules (Hier 13:49:21)

  • Exuline

    Petit chimiste des mots

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    #784 Aujourd'hui 10:48:33

    bonjour, bonjour, ...

    Je sors d'une semaine très compliquée avec mon bébéloup qui n'allait pas très bien. entre Hôpital, médecins de garde, échographie d'urgence, des nuits hachées, un boulot par dessus la tête, la semaine a été très compliquée. Heureusement petit cœur va mieux, rien de très grave, une infection d'origine inconnue, plus qu'une prise de sang demain à faire pour découvrir le coupable. Je vais essayer de me reposer ce we.

    @Magmeeko : tu me rassures en me disant que je ne suis pas la seule à n'avoir pas apprécié ce roman et tu m'as appris au passage que c'est le même auteur qui a écrit Benjamin Button. Je vais donc passer mon tour pour celui-ci aussi, car je n'avais pas non plus été convaincue par la version cinématographique. Merci pour l'info.

    @The_JulieJules : ravie de t'avoir fait rire, je ne savais pas que ma chronique aurait cet effet là, je croyais au contraire être conspuée par ma non adhésion à ce titre. Je suis tout à fait d'accord avec toi, moi aussi : j'avais eu du mal à saisir ce qu'on voulait bien me raconter.

    Je continue ma mise à jour des chroniques en retard, et j'avoue que ce n'est pas de bonne pioche pour le moment.

    <image> De larmes et d'écume - Stéphane Michaka

    Une des énigmes les plus obsédantes du XIXe siècle !

    Un naufrage légendaire.
    Une jeune femme disparue.
    Une enquête haletante.
    Un voyage inoubliable...

    Londres, 1884. Le jeune " Spotty " Finch fait ses premiers pas à la City auprès de Basil Huntley, un enquêteur obsédé par les naufrages. Quand un vieux corsaire leur apporte le journal d'une passagère clandestine de la Mary Celeste, goélette retrouvée douze ans plus tôt sans personne à bord, la tentation de résoudre l'énigme est irrésistible. D'autant que cette passagère pourrait bien être Elsie, l'amour de jeunesse de Basil... L'enquête commence, et le récit nous embarque dans une traversée inoubliable.
    Entre amour impossible, aventure maritime et enquête palpitante, l'histoire de Spotty, Basil et Elsie ne laissera personne indemne !


    En quelques mots :

    Une lecture à contre-courant de mes attentes : De larmes et d’écume m’a surprise par sa lenteur et son ton grave, loin d’un roman jeunesse classique édité chez PKJ. Malgré une structure habile et un mystère final bien mené, l’émotion m’a manqué tout au long du récit. Une histoire cohérente mais un style trop distant pour m’embarquer pleinement.

    En beaucoup plus de mots :

    Publié chez PKJ, je m’attendais à un roman plutôt jeunesse… et j’ai vite compris que ce n’était pas le cas. À l’inverse, je pense même que les jeunes lecteurs risquent de ne pas être séduits par ce texte assez lent, où les rebondissements se font rares. Un récit bien plus sombre, lent, introspectif, qui se tient à mille lieues de ce que son étiquette pouvait laisser croire. Il me semble important d’être prévenu : ce roman exige patience et attention.

    Trois temporalités, trois personnages, trois récits entremêlés, avec en filigrane un lien commun. Spotty, le narrateur principal écorché, issu des marges londoniennes, nous parle de son quotidien à Londres, de son enfance compliquée et cherche à se construire au milieu d’un monde qui ne l’attendait pas.  Il rencontre Basil Huntley, un homme usé par le regret, hanté par un amour perdu et peu à peu leurs confessions se tissent autour d’une même silhouette : Elsie.

    Elsie, jeune femme terrifiée, embarque en cachette sur un navire, fuyant quelqu’un ou quelque chose. Le journal d’Elsie, rédigé à bord de ce bateau devenu mythe, apporte au roman une atmosphère de huis clos haletant, chargée de brume, de sel et de secrets.  On la suit sur la Marie-Céleste, voilier en partance pour l’Europe, où la tension monte à chaque page. Dissensions, mutinerie, cargaison inquiétante…

    Cette partie est sans doute la plus vivante, la plus tendue, et m’a tenu en haleine bien davantage que les récits de Basil ou Spotty. Entre les plaintes de Basil et les errances de Spotty, j’ai eu du mal à m’attacher. Tout manquait d’émotion. L’ensemble du roman progresse à petits pas, entre confidences, mystères et allers-retours temporels parfois un peu confus.

    Même le style, que j’ai trouvé très « journalistique », empêche de ressentir la gravité des événements. Même à la lecture du dénouement, aussi tragique que discret, j’ai eu l’impression de rester en surface, incapable de réellement m’attacher aux personnages.

    Le roman est inspiré d’une histoire vraie, ce qui a attisé ma curiosité et m’a empêchée d’abandonner, même si j’y ai sérieusement songé. Une fois refermé, je reconnais la cohérence du tout, la solidité de la structure. Mais je n’ai pas vibré. Un roman que je n’ai pas détesté, mais qui ne me marquera pas longtemps.
  • Mypianocanta

    Gardien du savoir

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    #785 Aujourd'hui 12:24:10

    Coucou Exuline,

    j'avais eu du mal à saisir ce qu'on voulait bien me raconter.


    Loin de moi l'idée de vouloir faire ma casse-pied (et encore moins la prof chiante) mais j'adore Gatsby qui est magnifiquement et je pense que peut-être il te manquait des données sur le contexte et le ton voulu par Fitzgerald. Mais aussi simplement accepter qu'il n'y a pas réellement d'histoire (ce qui est assez caractéristique de toute une frange de la littérature de ses années-là).

    Et j'espère que ton bout d'chou va vite aller mieux et que tu pourras te reposer.
    Bon week-end :)

  • LaurentVo

    Dompteur de pages

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    #786 Aujourd'hui 17:16:51

    Reposes toi bien et j'espère que ton bébé va aller mieux rapidement. :bisous:

    Ah et tes deux dernières lectures ne sont pas du tout pour moi.=D