#173 13 Août 2025 11:06:48
Hello !
I would have liked to read at least two novels in english this summer, but I only have one to present to you - review in French (because I'm lazy =D ).
Mansfield Park de Jane Austen Je poursuis ma relecture de l’œuvre de Jane Austen en VO et force est de constater que j’ai un peu peiné sur celui-ci (question entre autres de concentration) et j’ai mis beaucoup de temps à lire les 300 pages et quelques de mon fichier ; ce qui ne m’a pas empêché de l’apprécier mais pas autant que les précédents que j'ai relus
Mansfield Park est sans doute l’un des romans les moins aimés de l’autrice, la raison en est probablement qu’il est très différent des plus connus (
P&P ou
Persuasion ou même
Sense & Sensibility) Et ce sont ces différences qui m’ont marquée lors de cette relecture :
- d’abord on suit Fanny Price de son enfance jusqu’à son mariage ce qui donne un roman relativement long dans le temps et unique à ce niveau-là dans la production austenienne ;
- cette impression de longueur est renforcée par la quasi unité de lieu : le roman s’appelle Mansfield Park parce qu’il se déroule presque entièrement sur le domaine et l’action est toujours liée à ses habitants ou invités. C’est ainsi un des rares où sont décrites pratiquement toutes les pièces d’habitation ainsi que le parc et les chemins qui le parcourent pour aller d’un endroit à l’autre en particulier entre le presbytère et la grande maison. Même la vie qu’on y mène semble plus tranquille et posée que dans ses autres opus.
- Ceci induit une évolution dans l’écriture avec des phrases plus longues, des tournures plus travaillées auxquelles s’ajoutent les descriptions et surtout une ironie - marque de fabrique de Jane Austen - quasi absente et moins d’humour (même si certaines exagérations de Mrs Norris ou réflexions internes de Fanny peuvent prêter à sourire).
Et je reviens justement aux personnages car si on retrouve certains stéréotypes de l’autrice - la tante qui se mêle de tout , les jeunes écervelé.e.s, le séducteur - Fanny, l’héroïne n’en est pratiquement pas une car elle agit très peu et passe davantage de temps à observer et se laisser guider qu’à prendre elle-même une décision sauf
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quand il s’agit de refuser Henry Crawford pour époux - ce que, logiquement, personne ne comprend -.
J’ai aussi été frappée (mais ce n’est pas la première fois) par la rapidité du dénouement car il suffit de quelques chapitres pour que tout le “calme” explose,
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que la vie à Mansfield Park change (maladie, enlèvement, fugue ; très “classique” chez l’autrice) et pour que les héros (dont on sait dès le départ qu’ils vont se marier) se trouvent enfin.
Après les longueurs précédentes, cela parait un peu déséquilibré (et ajoute donc à ce que j’ai déjà dit).
Malgré tout, j’ai bien aimé retrouver l’ambiance de la campagne anglaise teintée de mélancolie et peut-être un peu d’ennui que je trouve parfaite comme lecture d’automne (et finalement ce n’était peut-être pas le bon moment pour l’apprécier autant que j’aurais voulu).
Total
3 (
mais j'ai deux novellas en ligne de mire que j'espère bien réussir à lire d'ici décembre…)