<image>Lien BBMQuatrième de couverture :
Linnea Lindeman - une forte femme, poissonnière, chasseuse de phoques et accoucheuse un peu chamane - a une vision : Antti Kokkoluoto, héros aux nerfs d'acier mais au sang chaud, naîtra en 1918, au moment même où la Finlande tout juste indépendante plongera dans la guerre civile, et s'éteindra un beau jour de 1990. Entre-temps, Antti mènera une vie épique, comme seul Paasilinna sait les concocter : plongé tout jeune dans les secrets du métier de commerçant et de maquignon, mais aussi de la contrebande d'alcool, on le verra tour à tour endosser l'habit d'entrepreneur, de père de famille, d'homme politique, et même de champion olympique de tir au pistolet ! La crise de 1929, les affrontements récurrents entre fascistes et communistes, la Seconde Guerre mondiale viendront ponctuer cette truculente saga portée par l'imagination de Paasilinna, qui réussit le pari d'initier le lecteur à l'histoire de la Finlande sans jamais rien perdre de son humour et de sa fantaisie.
Mon avis :
“Quand une chamane entre en transe sur une mer en furie, le monde est pris de vertige. Les mouettes heurtent les vagues et les sternes sanglotent”.
Ainsi commence ce nouveau roman d’Arto Paasalinna. Ces quelques lignes m’ont séduites et ont appaté ma curiosité. Mais loin d’être un roman mystique, c’est plutôt un roman historique qui nous est présenté. A travers le destin de la famille Kokkoluoto, Paasalina nous conte l’Histoire de la Finlande des années 30 aux années 90.
Et c’est ce qui m’a à la fois déçue et surprise. Car avec le premier chapitre dont les premières phrases citées plus haut donnent un avant goût, je m’attendais plus à une histoire poétique et mystique alors que cet aspect n’apparaît qu’en filigrane, très vite effacé par une succession de peripéties ponctuant la vie de la famille Kokkoluoto prise dans la tourmente de l’Histoire finlandaise, que je ne connaissais pas du tout. Le côté historique m’a plu, la petite histoire dans la grande moins. Il m’a été difficile de suivre avec intérêt la vie de cette famille, la multiplication et l’enchainement rapide des évènements donnant un côté superficiel et froid aux personnages dont on suit la vie mais qui somme toute ne sont qu’un prétexte pour raconter la Finlande de façon non rébarbative.
C’est le premier roman de Paasilinna que je lis et je ne peux donc pas faire une critique comparative. Connu pour sa plume plutôt humoristique et fantaisiste, je n’ai pas trouvé ces caractéristiques dans ce roman ou peut-être suis-je passé à côté ?...