#10 02 Février 2010 20:39:29
J'aime aussi le silence. Je ne vois pas l'intérêt de parler fort. Parler normalement ça marche aussi. J'aime le calme tout court ^^ Par contre si l'envie me prend je peux très bien mettre la musique à fond de temps en temps. Autant faire honneur à un bon instrumental ^^
Pour l'un de mes poèmes déprimants ... Et bien je laisse juger, par contre je préviens, j'ai beau essayer de la convaincre, ma main refuse de se prendre la tête avec des alexandrins ou autres ...
Songe
La nuit s'abat aux alentours
Les paupières deviennent lourdes
A peine encore la force de se glisser
Sous les couvertures dans les bras de Morphée
Le sommeil arrive
S'impose
Lutter est inutile
Les portes sont closes
Le corps comme l'esprit
Sont sur leur île
Le vide se fait
Tout est en paix
Un froid s'immisce
S'installe
Une ombre passe
Que se passe-t-il ?
L'angoisse me prend
Soudain c'est le néant
Une chute libre dans un trou béant
Rempli de mirages ondoyants
Essayer de les éviter est vain
Mais en toucher un
C'est se faire engloutir
Par un souvenir
L'impact se ressent
Et c'est l'étouffement
Les yeux s'ouvrent
Et les larmes coulent
Une scène se déroule
Une force me pousse
Vers cette personne qui me ressemble
Et qui tremble
Je lui tend la main
Mais elle ne me voie pas
Acculée, elle fixe quelqu'un
Elle ne fait pas le poids
Un tourbillon
Balaie cette vision
Laissant place à la suivante
Tout aussi effrayante
Toujours ces mêmes instants
Toujours ce sentiment
Ces images qui me hantent
Ces paroles qui m'épouvantent
Tout recommence
Je sens poindre la démence
Devoir tout revivre, parfois actrice
Parfois simple spectatrice
Mais le doute demeure
Entretient la peur
Tout parait si réel
Est-ce vraiment un rêve ?
Essayer de fuir est sans doute inutile
Mais le cœur est fragile
Qui sait ce qu'il peut lui arriver
En affrontant à nouveau son passé ?
Un hurlement brûle les lèvres
Et s'échappe pour en découdre
Résonne aux oreilles
Brisant tout alentour
C'est un réveil forcé
Mais salvateur
Même si le corps ne cesse de trembler
Empli encore de frayeur
Un bras se tend
Timidement
Cherche ce corps
Solide, réel, si fort
Mais il n'y a rien
Qu'une place froide et vide
La main revient
Tandis que le corps se recroqueville
L'oreiller est humide
Les doigts se tendent
Les joues le sont aussi
C'est un cri muet qui sort maintenant
La raison mène son combat
Essaie de calmer cet état
Mais le seul remède efficace
N'est là que pour des instants trop fugaces
Pourtant la pensée de ces moments
De toucher ses bras et m'y blottir
Fait s'échapper un soupir
Et m'apaise légèrement
Alors j'attends son retour
Son sourire dispersant les ombres alentour
Son corps comme un bouclier
Pour m'aider à me relever
Dernière modification par Kristus (02 Février 2010 21:10:39)