#37 16 Mai 2011 21:49:27
Je viens de lire les tomes 1 et 2 que j'ai adoré. Avec une franche préférence pour le tome 1.
Avis sur le t1 :
Intuitions c’est de la littérature pour ados, voire jeunes adultes, et moi et ce genre de livre on est un peu fâchés, je trouve souvent ça niais. Mais ayant eu l’opportunité de lire le T2, je me suis procuré le premier histoire de tout comprendre, même si les deux tomes peuvent se lire indépendamment.
Bon, d’accord, je l’avoue, j’avais aussi repéré le tome 1 depuis un moment, la couverture m’avait tapée dans l’œil et le résumé aussi… j’étais juste un peu frileuse. Qu’est-ce que je peux être idiote parfois ! Parce que ce livre est le plus émouvant que j’ai lu depuis longtemps !
Jem est une ado de 15 ans qui peut voir la date de mort des gens en les regardant dans les yeux. Lourd fardeau pour une gamine de cet âge. Elle vit donc un peu en marge de la société, ne se sentant bien nulle part, jusqu’à sa rencontre avec Spider qui arrive à forcer toutes ses défenses et à tisser des liens d’amitié. Jusqu’au jour où Jem voit l’imminence d’un attentat à travers tous ces gens portant la même date de mort prochaine. Les deux ados prennent alors la fuite à travers la campagne anglaise pour échapper à la police qui les poursuit.
Le style d’écriture de l’auteure est assez simple, le langage familier avec un vocabulaire d’ado très « coloré ». Les chapitres étant très courts le rythme de lecture est rapide, j’ai avalé le livre en moins de 24h.
La description des personnages les rend très réels. La morosité de Jem la rend attachante, on se rend bien compte que celle-ci cache une jeune fille fragile déjà malmenée par la vie. À son opposé il y a Spider, un grand jeune homme black, dégingandé toujours en mouvement, très extraverti qui à force de patience et de douceur va briser une à une les défenses de Jem. Je me suis prise de suite d’affection pour ce couple de gamins trainé malgré lui dans une affaire trop compliqué pour lui.
J’ai beaucoup aimé ce livre, pas pour l’intrigue ou l’histoire, qui ne sont pas extraordinaires, mais par l’émotion qu’a su transmettre Rachel Ward, je n’ai pu m’empêcher de pleurer les trente dernières pages. Le gros point positif de cet ouvrage étant ses personnages tellement réels, ses émotions tellement fortes, que je me suis plongée directement dans le tome suivant.
Un petit point négatif pourtant étant ce langage familier de ces ados, certaines réflexionscomme « tu ne sais rien de moi » sont, à mon goût, un peu trop employés. Maintenant ça colle avec l’image des ados constamment révoltés contre le monde des adultes, c’est juste mon côté adulte qui s’offusque un peu.
Le petit plus : je suis allée farfouiller sur le net et j’ai découvert que l’auteure était une ancienne actrice ayant joué dans Les oiseaux se cachent pour mourir.
Mon avis sur le tome 2 :
J’ai enchainé le T2 juste après avoir fini le T1 et je n’aurais peut-être pas dû…
On quitte Jem, qu’on découvre morte, pour suivre l’histoire de son fils, Adam, qui a hérité de son don (logique me direz vous alors que l’on perde Jem en route vu qu’elle n’a plus de don, bref !). Adam a bientôt 16 ans et vit dans un monde un peu différent du notre, vu que l’action se déroule en 2026. Notre société a évolué, pistant chaque citoyen à l’aide de puces. Le monde change à cause du réchauffement climatique et voilà Adam quittant sa ville de Weston inondée pour retourner à Londres. Là-bas il fait la connaissance de Sarah, qui cauchemarde sur lui chaque nuit, et découvre qu’une bonne partie de la population porte la même date de mort… Voilà comment l’auteure nous plante l’intrigue cette fois-ci.
Le seul personnage restant du tome précédent et Val, l’arrière-grand-mère d’Adam, qui l’élève suite au décès de Jem. J’ai été heureuse de la retrouver inchangée. Elle passe ses journées assisse sur son sempiternel tabouret à fumer cigarette sur cigarette et à boire du thé. On la découvre un peu plus et j’ai beaucoup apprécié. Viens ensuite Adam, que j’ai eu du mal à trouver attachant à cause de ses coups de colère, certainement justifiés, mais un peu trop faciles à mon goût. Ce qui n’empêche pas le fait que c’est un personnage plein de courage et sincère. La touche féminine est donnée par Sarah, ado de 15 ans qui vieillie trop vite. Elle ressemble à une chose fragile derrière les conneries qu’elle accumule au lycée, mais se métamorphose tout le long du livre.
Adam voit donc une bonne partie de la population de Londres avec le même numéro, la même date de mort. Il se pose alors la question de savoir s’il peut changer ces dates, ou si comme il le pensait avec sa maman, celles-ci sont immuables. Voilà toute la problématique du livre, dont je ne vous dévoilerais rien ;)
L’auteure a réussi à garder le même rythme et la même fluidité d’écriture (chapitres courts, beaucoup de dialogues, peu de descriptions), mais je n’ai pas ressenti la même intensité au niveau des émotions. Je ne me suis pas attachée de la même manière aux personnages, j’étais curieuse de voir ce qu’allait donner l’intrigue, comment ils allaient s’en sortir, mais je n’ai pas réussi à vibrer pour eux comme j’ai vibré pour Jem et Spider. Il me manquait une petite étincelle… Ou alors, comme je le disais en tout début, j’ai enchainé ces livres trop vite…
Cela n’en reste pas moins une lecture agréable et je remercie beaucoup Camille et les éditions Michel Lafon pour m’avoir permis de faire cette jolie découverte.