#1 14 Avril 2012 19:32:02
Voici un petit texte que j'ai écrit... il est vraiment petit, mais dites moi ce que vous en pensez... =)
Je voulais en faire un poème en prose, mais je ne suis pas sûre d'avoir réussi, si vous avez des conseils, n'hésitez pas! ;)
J'ai attendu que le téléphone sonne une bonne partie de la journée. C'était le milieu de l'après midi et toujours rien. Il faisait beau dehors, et j'aurais pu sortir, j'aurais pu aller me promener aux Buttes Chaumont, profiter de cette belle journée, du début de l'été. Je suis restée collée au téléphone, à attendre quelque chose qui n'allait probablement pas arriver. Par la fenêtre je voyais le parc, en bas de chez moi, les enfants qui courent, des gens qui font la bronzette sur la pelouse, la vie qui suit son cours...
J'attendais quoi au juste ? Un coup de téléphone ? Un espoir ? L'amour de ma vie ?
Je le connais à peine. De lui, en fait, je ne connais que les yeux. Bleus, vivants, souriants, mystérieux. Cette façon de se tenir, de parler, qui m'intrigue.
«I find you stunning, but you are running me down».
Je suis en train de perdre mon temps, j'en ai conscience. Mais je n'arrive pas à enlever cette attente de mon corps. Mon corps attend, mon âme attend, mes yeux attendent, chaque pulsation de mon cœur attend.
Une seconde et je me dis qu'il ne va pas appeler, et la certitude est là. Je sais que le téléphone ne va pas sonner – il ne sonnera pas. Mais ensuite, mon corps entier se tend, et je sens, comme une vibration, je sens le téléphone sonner.
Le temps s'arrête.
Dehors, es enfants jouent et crient au ralenti, le klaxon des voitures vient de loin, les hélices du ventilateur ralentissent peu à peu et le vrombissement se fait moins puissant.
Je le vois, faire mon numéro, un chiffre après l'autre, et je vois le téléphone sonner. C'est comme si j'étais entrée dans une autre dimension, où le téléphone sonnait. Le temps, à ce moment là, pendant la fraction de seconde que dure l'espoir, est immobile comme l'air de cette belle journée d'été. Il va sonner d'un instant à l'autre.
Mais l'horloge tourne, le rêve se brise et le réel reprend le dessus.
Je me consume dans les affres de l'attente et de cet été, "as time goes by".
Je ne sais pas à quoi j'ai pensé, ce que j'attendais. J'ai cru que je lui plaisais
j'ai cru que ses mots, étaient plus que des belles phrases
alignées sur un écran.
Que peut on attendre d'internet après tout? Des connections limités, à bas débit, qui coûtent cher.
Facebook s'est bien payé ma tête.
Dernière modification par littlebookaholic (14 Avril 2012 19:33:28)
