Snjór (Snjóblinda) de Ragnar Jónasson
Lu par Livresovore :
"Cette lecture n’est pas totalement un flop, ni un top, je pense pouvoir dire que j’ai aimé mais, il y a de nombreuses choses qui m’ont beaucoup dérangée. Le plus gênant est mon antipathie du personnage d’Ari Thor (qui est donc l’inspecteur principal, celui qu’on suit pendant tout le roman). Autant vous dire qu’à partir de là, le récit devient compliqué : c’est un homme passif, pas dans le bon sens du terme, qui fuit complètement ses responsabilités et se trouve des excuses bidons pour ne pas assumer ses actes en plus de ne pas imposer ses impressions et choix parce que “le respect de la hiérarchie blablabla”. Une personne absolument délicieuse donc !
A Siglufjödur, il ne se passe jamais rien, nous dit-on. A croire que c’est avec l’arrivée d’Ari que les problèmes arrivent !
Les raisons des meurtres et agressions ne sont pas nouvelles ni incroyables : c’est plutôt une enquête banale avec des mobiles classiques. Ce qui rend les choses intéressantes est ailleurs : une météo qui empêche les mouvements et l’avancement des recherches et un lieu où tout le monde se connaît, y compris les policiers, et où personne ne veut croire que son voisin ou sa voisine est en fait une personne fort peu recommandable ! Ce dernier point à le mérite de nous faire échafauder 15 plans et soupçonner presque tous ceux qui font leur apparition dans le livre. Pour une fois, je dois dire que le côté un peu lent de l’histoire amène du positif à l’enquête, permettant de développer correctement les choses en rendant le propos crédible.
Je n’ai donc pas eu de coup de cœur, mais on est tout de même loin de l’ennui que j’ai eu chez d’autres auteurs islandais, et rien que pour ça, je vais tenter le 2e tome de la série (qui est aussi dans ma pàl)."
Lu par Riz-Deux-ZzZ :
"En bref, un polar nordique qui reprend les codes classiques du genre... Le huis clos est bien pensé et le personnage principal assez développé pour donner envie de le connaître davantage. Une bonne lecture.
Ce roman est donc mon deuxième de l'auteur, après "Dix âmes, pas plus" mais aussi le premier tome de sa saga se déroulant à Siglufjördur, avec le personnage récurrent Ari Thor.
On découvre donc un jeune protagoniste, pour sa première affectation en tant que policier. Pas forcément l'endroit rêvé pour un premier job, ni pour une vie de couple épanouie lorsque la petite amie reste à Reykjavik... L'auteur réussit à introduire son héros de manière intéressante et crédible : on sent déjà qu'il a des failles et que son intégration ne sera pas forcément facile dans ce village reculé.
Concernant l'intrigue, je suis un peu plus mitigée, car j'ai eu un peu de mal à m'y intéresser. La première partie de l'enquête concernant le théâtre n'a pas su me captiver, il aura fallu attendre la seconde pour que les sujets abordés m'attirent plus.
J'ai appris que Ragnar Jonasson était un grand fan d'Agatha Christie et cela se ressent dans le cheminement de son dénouement : les indices arrivent assez tardivement et l'inspecteur déroule ses intuitions et ses conclusions de manière mécanique.
Si ce dénouement est plutôt intéressant, la surprise n'est pas forcément au rendez-vous pour le lecteur habitué aux polars et aux huis clos des petits villages...
Je ne ressors pas de cette lecture conquise par l'auteur, mais je suis quand même curieuse de découvrir la suite des enquêtes d'Ari Thor et son évolution."
Genre : Policier
Dix âmes, pas plus (Þorpið) de Ragnar Jónasson
Lu par Riz-Deux-ZzZ :
"En bref, une découverte de l'auteur qui me donne envie d'en connaître plus... Ce titre semble être un peu à part dans sa bibliographie, mais je suis assez satisfaite de cette lecture nordique.
Ragnar Jonasson nous plonge très vite dans l'ambiance d'un huis clos. Il faut dire que l'Islande est un pays parfait pour ce genre d'intrigue, notamment le petit village de Skalar, isolé de tout, et aujourd'hui abandonné.
J'ai eu un peu de mal à entrer dans l'intrigue cependant, notamment, car l'auteur tourne un peu autour du pot au départ et que l'on a du mal à savoir où l'on va réellement... Les personnages sont énigmatiques, on sent qu'il y a des secrets et des histoires un peu malsaines, un double point de vue s'installe, mais les liens ne se font pas automatiquement et le lecteur navigue dans le flou pendant une grosse moitié du roman.
Ce n'est pas un point qui me dérange normalement, mais lorsqu'un roman fait moins de 350 pages, attendre la moitié pour démarrer une intrigue, c'est dangereux... Et c'est prendre le risque de "bâcler" la seconde partie en se dépêchant d'amener toute l'action, le suspense et les réponses. C'est un peu ce que j'ai ressenti dans "Dix âmes, pas plus", cette impression de surenchère sur les 100 dernières pages.
Malheureusement, le dénouement est donc un peu trop rapide, les révélations s'enchaînent sans que l'on ne puisse les assimiler à leur juste valeur.
Néanmoins, j'ai passé un bon moment de lecture, avec quelques scènes angoissantes, des mystères qui tiennent en haleine et une atmosphère très particulière."
Genre : Thriller