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  • #0 20 Janvier 2012 01:43:58

    exactement Nathalie !! ça et d'autres petites choses...
  • #0 19 Janvier 2012 21:10:06

    Comme par exemple

    Spoiler (Cliquez pour afficher)

    quand ils trouvent la cache sous-terraine avec plein de nourriture


    c'est ce que tu veux dire ?
  • #0 19 Janvier 2012 00:47:38

    - La relation entre l'homme et l'enfant ? Paternelle ou conflictuelle ? Alors, là, pour moi,c'est typiquement une relation parent-enfant, avec un enfant qui grandit et qu'on porte pour qu'il devienne autonome jusqu'au moment où il faudra qu'il continue seul... c'est pour ça que peu à peu le fils fait valoir ses opinions auprès du père.

    - Dimension prophétique de l'enfant "porteur du feu" ? bon, comme Frankie (je crois), ça m'est passé un peu par dessus la tête cette histoire, j'ai pas vraiment tilté dessus. Je n'y ai vu aucune connotation religieuse, mais juste que tant qu'on a le feu, on continue à vivre, et on est civilisé (vous vous rappelez tout de même que l'arrivée du feu chez l'homme préhistorique est L'ETAPE décisive), par rapport aux cannibales

    - Le malaise de l'homme quant à ses souvenirs du passé ? alors, je ne l'ai pas senti mal à l'aise avec ceux-ci, je pense juste que le passé se rappelait à lui dans les moments les plus durs,ceux où il se demande s'ils vont survivre, si le voyage prendra fin un jour, s'ils n'auront plus faim... il se rappelle, et surtout il se rappelle pourquoi il a continué, malgré le monde écroulé

    - La part d'humanité de l'enfant est-elle liée à son manque de repère dans le temps, dans le manque de souvenirs de sa mère ? je pense que cette part d'humanité est avant tout une part d'innocence, de croyance et de confiance en l'autre, et aussi, parce que, même si le père se méfie (c'est son boulot après tout de protéger son fils), il lui enseigne qu'on ne mange pas les autres etc... c'est surtout un enfant avide des autres, seul sur les routes avec son père depuis longtemps, qui rêve de rencontrer un autre petit garçon, des gens comme eux aussi... et où les trouver, si on est dans la haine ?

    - Quel est le plus fort des deux entre l'homme et l'enfant ? les deux ! j'ai lu ici que l'homme n'avait pas le courage de se suicider avec son fils quand il n'y avait plus d'espoir apparemment... Moi, je suis maman, et souvent on m'a demandé si je n'étais pas folle de faire des enfants dans un monde pareil. Les enfants sont l'avenir, ils sont l'espoir... comment tuer tout cela ??? je pense qu'au contraire la mère a été la plus lâche. Eux continuent à avancer, à espérer, à croire aussi, même si pour l'homme c'est peut-être plus compliqué, avec les souvenirs du monde d'avant, de sa femme, et d'assumer seul tout cela. L'enfant, lui, a peur comme un enfant dans un tel environnement et un tel contexte, mais il surmonte... ou pas !  mais je ne pense pas que le sujet de l'auteur était de parler du courage ou non du jeune garçon.


    Pour le reste, qu'ils ne portent pas de nom, moi aussi, je pense que ça pourrait être n'importe qui, que le processus d'identification fonctionne d'autant plus -a priori, puisque certains sont restés hermétiques.

    quant à l'intrigue, si dans l'ensemble elle se tient bien, je reproche tout de même quelques facilités de scenario, avec des rebondissements un peu faciles, un peu "magiques" si vous voyez ce que je veux dire
  • #0 18 Janvier 2012 23:02:07

    Stelphique a écrit

    Pleurnichard???alors qu'il sait que la mort est partout, que jour après jour il continue d avancer en disant toujours d'accord??? Je ne suis pas d accord... Lol


    Je les trouve plutôt extrêmement courageux, tous les 2. Et puis aussi pudique l'un par rapport à l'autre. J'ai trouvé ces 2 personnages "respectables", enfin je n'arrive pas exactement à trouver le mot. Ils sont surtout  très humain dans le sens positif.

  • #0 18 Janvier 2012 22:29:57

    Je crois que l'homme envers son fils est très paternel et cela, surement du à cause des souvenirs de son passé. Il ne voudrait pas perdre son fils comme il a perdu sa femme. Le fait que l'enfant est porteur de feu est encore très d'actualité. On fait souvent cette référence à notre progéniture, car lorsqu'on sera vieux, ce sont eux qui s'occuperont de nous et qui brûleront avec autant d'ardeur que celle avec laquelle nous on a brûlé.

    Je crois que les souvenirs de l'homme n'étaient pas très en lien avec le contexte de l'histoire. C'était seulement comme un éclair de lucidité qui me faisait quelque peu renouer avec le temps dans l'histoire, car autrement, il était difficile de savoir à quel moment on était dans l'histoire et combien de temps s'est écoulé entre le début du roman et la fin de celui-ci.
  • #0 18 Janvier 2012 22:19:50

    Pleurnichard???alors qu'il sait que la mort est partout, que jour après jour il continue d avancer en disant toujours d'accord??? Je ne suis pas d accord... Lol
  • #0 18 Janvier 2012 22:09:59

    Je ne suis pas d'accord avec l'idée que l'homme est le plus courageux des deux. À mon sens, l'homme a besoin de son fils pour vivre. Il est sa raison de continuer, de se lever jour après jour pour continuer la route. Garde-t-il l'espoir d'un monde meilleur ? J'en doute. Je le trouve à la limite un peu lâche de laisser croire à son enfant que peut-être, quelque part, dans le sud trouveront-ils de meilleures conditions de vie. À la fin, il n'a pas le courage non plus de tuer son fils pour l'emporter avec lui. Il préfère laisser son enfant seul au monde dans un monde dangereux sans savoir comment il va faire pour continuer. Alors non, je ne trouve pas l'homme si courageux.

    J'ai moi aussi trouvé l'enfant pleurnichard, mais quoi de plus normal à son âge ? J'en connais des bien plus vieux qui ne trouveraient pas le courage de vouloir survivre dans ces conditions... Bien sûr, ce monde est tout ce qu'il connaît, mais tout de même ? Coucher toutes les nuits, au froid, dans des loques de vêtements ? Marcher avec des chaussures trouées jour après jour, rien dans le ventre ? Je trouve que pour un enfant, c'est courageux !
  • #0 18 Janvier 2012 22:07:22

    J'ai également trouvé la relation père/fils remarquable. Il y a une confiance entre eux qui est inconditionnelle. L'enfant croit en son père et le père ne survivrait pas sans son fils.
    J'ai aimé les brefs dialogues entre le père et le fils, ils parviennent toujours à un consensus et décident souvent à 2. Le père ne fait rien sans avoir obtenu l'accord du fils.
    Ils se comprennent en quelques mots. Un petit bémol cependant, je ne savais pas toujours reconnaitre qui parlait.

    Le porteur de feu m'a fait pensé à une sorte de porteur d'espoir. Je me suis souvenue du film au temps des premiers hommes qui s'appelait "la guerre du feu", le feu représente la sur-vie. Je trouve qu'au delà d'une croyance religieuse, il y a une énorme foi en l'homme, bien que les exemples présentés fassent penser au contraire.

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    la scène du coca est symboliquement très forte aussi, image d'une société américaine révolue


    L'avantage de l'enfant par rapport au père, c'est que ses souvenirs ne peuvent pas le faire souffrir. A un moment, justement je ne sais plus à quelle page, l'homme dit

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    rappelles toi que les choses que tu te mets dans la tête y sont pour toujours. L'enfant demande: il y a des choses que l'on oublie, non? - oui, on oublie ce qu'on a besoin de se rappeler et on se souvient de ce qu'il faut oublier.


    Concernant la place des femmes,

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    La mère a décidé de fermer le rideau, je n'ai pas compris qu'elle puisse abandonner ainsi son enfant à part le fait de leur laisser une chance de survie, une bouche de moins à nourrir. Mais l'absence de femme fait que ce monde est encore plus immonde justement!
    La mort du père est brusque et terrifiante pour lui car il doit laisser seul son enfant, mais je trouve que l'enfant s'en sort très bien, même si peu de temps après apparait l'homme qui vient le chercher, nous ne pouvons  que regretter qu'"il ne soit pas arrivé plus tôt mais cela aurait il sauver le père?


    Concernant l'absence de prénoms

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    le seul prénom présent est celui d'Elie mais il me semble me souvenir que justement Cormac mc carthy insiste sur le fait que l'on ne sait pas si c'est son véritable nom.

  • #0 18 Janvier 2012 20:52:30

    La relation entre l'homme et l'enfant ?

    Pour ma part j'ai trouvé la relation homme/enfant réaliste sans être touchante, je dirai que le père dépend du fils mais c'est normal et au delà du fait que ça soit père/fils car quand on n'as plus d'espoir (le père) et dans un monde où on ne sait pas à qui se fier, une personne en qui tu as confiance est tout ce qui nous raccroche à la vie surtout que cette personnes est porteur d'un certain espoir : enfant(avenir=espoir)
    Pour la survie le père dépend de son fils (dans le sens du désir de continuer à vivre et non la capacité à pouvoir survivre dans ce monde hostile)
    Le père (désespoir) + le fils (avenir=espoir) : le père continue de vivre pour protéger sons fils,sans le fils je met ma main à couper qu'il n'aurait pas la volonté de continuer à vivre .
    Le fils lui survit sans son père .

    Le malaise de l'homme quant à ses souvenirs du passé ?

    Tout à fait compréhensible : quand on a tout perdu pour ne pas se faire du mal on évite de repenser au passé, on oublie donc peu à peu ce qu'on a perdu et donc finalement on n'a pas perdu grand chose : un  certains déni de soi : ici le passé .

    Quel est le plus fort des deux entre l'homme et l'enfant ?

    L'enfant dans le sens où finalement il a survécu et le fait qu'il peut survivre sans l'homme .

  • #0 18 Janvier 2012 20:31:21

    Nathalie a écrit

    Ma théorie, c'est qu'ils survivent tous les deux parce qu'ils ne supporteraient pas d'être l'un sans l'autre et ils savent que la mort les séparerait.  Enfin c'est surtout pour le père puisque le fils, lui, n'a pas l'air de penser au suicide.


    Je rejoins ta théorie : la survie de l'un dépend de l'autre. Le père tente alors de d'éloigner de son esprit l'idée du suicide, en se raccrochant à la route, et l'enfant, pour qui la mort est une chose imminente (d'où ses nombreuses questions) continue d'avancer.

  • #0 18 Janvier 2012 20:31:08

    J'ai aussi trouvé l'homme courageux. Pour le fils, je me dis que son jeune âge excusait le fait qu'il pleurniche tout le temps.
  • #0 18 Janvier 2012 20:25:35

    J'avoue avoir eu du mal à comprendre le porteur de feu, je n'avais pas pensé à une dimension religieuse...

    Je dois dire que je n'ai pas été sensible à la relation entre le père et l'enfant. Mais pire que ça, le petit m'a agacé, je l'ai trouvé pleurnichard. Contrairement à l'homme que j'ai trouvé digne et courageux.
  • #0 18 Janvier 2012 20:24:15

    Ma théorie, c'est qu'ils survivent tous les deux parce qu'ils ne supporteraient pas d'être l'un sans l'autre et ils savent que la mort les séparerait.  Enfin c'est surtout pour le père puisque le fils, lui, n'a pas l'air de penser au suicide.
  • #0 18 Janvier 2012 20:17:04

    C'est exactement la question que je me suis posée lors de ma lecture : qu'est ce qui les pousse à continuer ? Je pense que le père n'est pas totalement inconscient et qu'il a un minimum le sens des réalités. Il sait très bien qu'il n'y a plus d'avenir, que cela ne reviendra jamais comme avant. Ils sont condamnés à survivre en cherchant à manger à droite à gauche, à éviter les 'méchants'.
  • #0 18 Janvier 2012 20:09:53

    Mais justement, pour moi c'est ça le fond de cette histoire : qu'est-ce qui les pousse à continuer, ce père et ce fils ? Le roman n'offre pas de réponse toute faite, juste des pistes, et c'est pour ça qu'on peut en parler autant  :D  Un bon choix pour un book club, merci à tous !