[Kinderzimmer - Mai 2015] Intrigue

  • Brigt

    Préposé aux marque-pages

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    #21 27 Mai 2015 19:52:09

    Alchweder a écrit

    Brigt a écrit

    Quelque chose qui m'a choquée aussi c'est quand :

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    Sabine dit à Mila qu'il n'y a plus de lait maternel parcequ'une gardienne nourrit une portée de chatons avec


    Ecoeurant n'est-ce pas ? C'est en lisant ce genre de chose que je me demandais pourquoi garder une Kinderzimmer. J'imagine que c'est la même femme qui riait en découvrant les blessures des bébés. Pourquoi maintenir cette hypocrisie que représente la Kinderzimmer ?


    On peut penser que cela faisait partie des moyens employés par les nazis pour complétement deshumaniser et détruire les prisonnières qui accouchaient dans le camp (et qui avaient choisi de cacher leur grossesse à leur arrivée).

  • Alhweder

    Restaurateur de livres

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    #22 27 Mai 2015 20:05:43

    En sachant que la majeur partie des enfants qui naissaient dans cette Kinderzimmer ne devaient pas venir de mères enceintes d'arriver au camp... Mais de ces femmes que l'on prostituait dans d'autres camps. Ce qui fait que ces enfants nés dans les camps étaient souvent vus comme des enfants de la honte.
  • Reine Alice

    Baby lecteur

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    #23 27 Mai 2015 20:07:17

    Brigt a écrit

    Quelque chose qui m'a choquée aussi c'est quand :

    Spoiler (Cliquez pour afficher)

    Sabine dit à Mila qu'il n'y a plus de lait maternel parcequ'une gardienne nourrit une portée de chatons avec


    Oui, moi aussi cela m'avais choquée

  • Nathalie

    Ex-Team

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    #24 27 Mai 2015 20:27:18

    Ah ben je viens justement de citer ce passage dans une autre discussion  :D  Il nous a toutes frappées !

    Pour moi, je l'ai déjà dit quelque part, mais la raison d'être des kinderzimmer c'est d'éviter de tuer les bébés à la naissance. Si je me souviens bien une ancienne détenue raconte qu'avant ils le faisaient, devant la mère, mais que depuis lors la situation s'était "améliorée". En fait vu que personne dans le camp ne sait vraiment ce qu'il se passe là-bas, c'est peut-être une solution pour garder les naissances secrètes et ensuite donner un peu d'espoir aux mères histoire qu'elles ne fassent pas d'histoires.
  • LesMondesdeSophie

    Néophyte de la lecture

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    #25 27 Mai 2015 20:39:06

    - Imaginiez vous cette vie parallèle au camp qu'est la Kinderzimmer ?

    Je n'avais jamais entendu parler de la Kinderzimmer. C'est une idée qui ne m'avait jamais effleurée. Comme cela a été dit, pourquoi garder en vie ces enfants alors qu'on ne fait rien pour leur permettre de survivre ? Dans le roman, elle donne lieu à des scènes très touchantes, notamment les scènes de solidarité entre femmes, celles qui ont du lait mais qui ont perdu leurs enfants et celles qui ne peuvent plus nourrir leur enfant. Ces femmes semblent retrouver une part de leur féminité. Elle est aussi le cadre de scènes terribles.

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    Je pense notamment à la scène dont vous parliez, avec la cruauté de l'infirmière dans la Kinderzimmer.



    - Qu'avez vous pensé du dernier tiers ?

    Spoiler (Cliquez pour afficher)

    J'ai été très surprise de ce changement dans la situation de Mila. C'était assez inattendu. Et je dois avouer avoir été moins intéressée par cette partie du roman. Je trouvais plus intéressante la partie qui se déroule à Ravensbrück, même si elle était plus difficile émotionnellement.



    - L'épilogue : utile ?

    J'ai beaucoup aimé cet épilogue, qui permet de mettre un point définitif à cette histoire et de boucler la boucle. J'ai trouvé très belle aussi cette réflexion sur le souvenir, sur la mémoire et sur la reconstruction du passé en fonction de ce que Suzanne a pu voir, entendre, apprendre après sa sortie du camp.
  • Rose

    Pèlerin des mots

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    #26 27 Mai 2015 21:42:36

    J'avoue que je m'interroge aussi beaucoup sur le pourquoi de ces Kinderzimmer ... et pourquoi personne n'en avait entendu parlé avant que Mila n'accouche.

    J'ai aussi beaucoup aimé la période qui suit la libération,

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    ces passages où il est difficile de rentrer chez soi, où la nourriture est encore plus compliquée à trouver, et on sent que la sécurité est encore plus précaire.
    Ce contraste entre "la libération" et leur situation réelle.


    Pour le dernier tiers, il m'a pas mal déstabilisée dans le pourquoi modifier la trajectoire de Mila, est ce c'était vraiment possible

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    de sortir du camp pour travailler de manière quasi normale...

  • LireauxWC

    Néophyte de la lecture

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    #27 27 Mai 2015 21:50:37

    J'avoue que je ne m'étais jamais sur la question des bébés dans les camps : bon de manière historiquement simpliste, je pensais qu'on gazait tout ce qui ne pouvait pas bosser, marche ou crève.
    D'un autre côté, je pense qu'on a une omniprésence de témoignages à la fois d'Auschwitz et de déportés juifs, le top de la pyramide de l'horreur de cette guerre. Du coup, on entend moins parler des autres camps et des autres types de prisonniers. Pour moi, cette Kinderzimmer a donc été une découverte qui m'a beaucoup impressionnée.
    Tout d'abord, par la puissance de la vie : ces bébés qui arrivent à survivre dans les ventres de ces mères qui n'ont plus rien que la peau sur les os. Ensuite, c'est tout ce qui tourne autour du corps de la femme qui m'a impressionnée : cette pauvre Mila qui n'y connait absolument rien à son corps, qui regarde les corps des autres femmes, qui en apprend aussi, qui est protégée par les autres et qui protège à son tour quand elle en a la force. La confusion que Mila a sur "perdre les eaux/perdre les os" est symptomatique du tabou de ce corps féminin.
    Pour moi, c'est donc plus un bouquin sur la femme que sur la Kinderzimmer, qui y prend moins de place.

    En ce qui concerne le dernier tiers, pour moi

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    c'est tombé comme un cheveu sur la soupe, c'était nul et ça ne dure quasiment rien dans l'histoire



    Et moi j'aime bien l'épilogue, on boucle la boucle, on s'est plongé dans le camp et on en ressort : je suis sensible aux vraies fins dans les histoires ^^
  • abutterflyofairytale

    Espoir de la lecture

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    #28 27 Mai 2015 21:56:32

    Pour l'intrigue j'ai été très surprise d'apprendre la présence d'une Kinderzimmer au sein d'un établissement pareil. Et c'était là tout le but de ma lecture je voulais en savoir plus sur les camps de concentration en général mais aussi sur cette salle un peu particulière et atypique pour ce genre de lieux.
    J'ai été très étonnée de certaines découvertes sur la vie au camps dont les différents travaux qui se passaient à l'extérieur du camp. Le dernier travail que Mila va effectuer m'a laissé dubitative sur si les camps ont vraiment autorisé ce genre de pratiques. Et aussi sur le fait qu'ils aient tentés de camoufler aux alliés toute l'horreur de la vie du camp.
    J'ai trouvé l'épilogue utile car j'avais envie de savoir comment on pouvait se reconstruire après avoir traversé une pareille épreuve. Il m'a permis aussi d'un peu mieux comprendre Mila.
  • Riz-Deux-ZzZ

    Modératrice

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    #29 27 Mai 2015 22:20:58

    Pour le dernier tiers, je pense que c'est vraiment arrivé.

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    Après, je pense qu'elles étaient envoyées en tant que prisonniers de guerre mais que les gens qui les "récupéraient" étaient un peu plus humains que dans les camps de concentration et que du coup, ça nous paraît moins crédible... Les soldats les camps les bazardaient parce que ça leur faisait de la place pour de nouveaux déportés sans vraiment s'intéresser à leur devenir.

  • LireauxWC

    Néophyte de la lecture

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    #30 27 Mai 2015 22:23:59

    Riz-Deux-ZzZ  Je suis d'accord avec toi

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    Surtout que ça fait un moment que, même dans le camp, on parle de la débâcle des Allemands, tenaillés sur les deux fronts. Je pense que ça fait partie du grand nimportenawak de la débâcle. Mais la sortie avec les bébés... J'ai trouvé ça trop trop gros, surtout qu'elles flippaient toutes de partir en convoi, parce que c'était la chronique d'une mort annoncée