#27 27 Mai 2015 21:50:37
J'avoue que je ne m'étais jamais sur la question des bébés dans les camps : bon de manière historiquement simpliste, je pensais qu'on gazait tout ce qui ne pouvait pas bosser, marche ou crève.
D'un autre côté, je pense qu'on a une omniprésence de témoignages à la fois d'Auschwitz et de déportés juifs, le top de la pyramide de l'horreur de cette guerre. Du coup, on entend moins parler des autres camps et des autres types de prisonniers. Pour moi, cette Kinderzimmer a donc été une découverte qui m'a beaucoup impressionnée.
Tout d'abord, par la puissance de la vie : ces bébés qui arrivent à survivre dans les ventres de ces mères qui n'ont plus rien que la peau sur les os. Ensuite, c'est tout ce qui tourne autour du corps de la femme qui m'a impressionnée : cette pauvre Mila qui n'y connait absolument rien à son corps, qui regarde les corps des autres femmes, qui en apprend aussi, qui est protégée par les autres et qui protège à son tour quand elle en a la force. La confusion que Mila a sur "perdre les eaux/perdre les os" est symptomatique du tabou de ce corps féminin.
Pour moi, c'est donc plus un bouquin sur la femme que sur la Kinderzimmer, qui y prend moins de place.
En ce qui concerne le dernier tiers, pour moi
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c'est tombé comme un cheveu sur la soupe, c'était nul et ça ne dure quasiment rien dans l'histoire
Et moi j'aime bien l'épilogue, on boucle la boucle, on s'est plongé dans le camp et on en ressort : je suis sensible aux vraies fins dans les histoires ^^