Synopsis
«La Cour !»
Ce 11 avril 1961, le monde entier a les yeux tournés vers le tribunal de district de Jérusalem où va être jugé un homme de cinquante-cinq ans, de taille moyenne, mince, un peu chauve, le visage émacié en partie mangé par d'épaisses lunettes de myope. Le personnage se tient à la droite du tribunal, protégé d'une éventuelle agression par une cellule de verre à l'épreuve des balles. En regard de la polémique internationale que son enlèvement et l'ouverture de son procès ont suscitée, cet homme semble bien falot. Les polémiques qui survivront des années à son exécution fut d'emblée multiforme. Était-il légitime d'enlever Eichmann ? Devait-il être jugé en Israël par des juges israéliens ? Quels furent son rôle et ses responsabilités réelles dans le génocide des Juifs ? Quelle est sa vraie personnalité ?
A travers un procès qui dura quatre mois, les témoignages et les documents produits par la défense et par l'accusation tentèrent de dessiner l'histoire du génocide. D'autres questions surgiront alors, surtout après la parution de l'ouvrage controversé de Hannah Arendt, Eichmann à Jérusalem. Elles porteront notamment sur la solitude absolue des Juifs abandonnés par la Grande Alliance, et sur leur attitude face à l'extermination.
Surtout - et c'est dire son importance - le procès Eichmann est l'événement qui fait entrer la Shoah dans l'histoire en le constituant en événement spécifique dans la Seconde Guerre mondiale, distinct des autres aspects de la criminalité nazie. Il marque un tournant irréversible dans l'émergence de la conscience collective du génocide, mais aussi dans les modalités de la présence de cette histoire. Nous vivons toujours dans l'ombre portée de ce procès.
Toutes les «premières fois» s'y rassemblent. Pour la première fois, un procès se fixe comme objectif explicite de donner une leçon d'histoire ; pour la première fois apparaît le thème de la transmission ; pour la première fois, un procès est filmé en son intégralité pour la télévision qui en diffuse quotidiennement de larges extraits, aux États-Unis et en République fédérale d'Allemagne surtout ; pour la première fois, un historien, Salo Baron, professeur à l'Université Columbia, est cité à la barre des témoins pour tracer le contexte historique dans lequel les Israéliens souhaitent inscrire leur récit : l'histoire des communautés juives en diaspora. Enfin, le procès Eichmann marque l'avènement du témoin.
Ce 11 avril 1961, le monde entier a les yeux tournés vers le tribunal de district de Jérusalem où va être jugé un homme de cinquante-cinq ans, de taille moyenne, mince, un peu chauve, le visage émacié en partie mangé par d'épaisses lunettes de myope. Le personnage se tient à la droite du tribunal, protégé d'une éventuelle agression par une cellule de verre à l'épreuve des balles. En regard de la polémique internationale que son enlèvement et l'ouverture de son procès ont suscitée, cet homme semble bien falot. Les polémiques qui survivront des années à son exécution fut d'emblée multiforme. Était-il légitime d'enlever Eichmann ? Devait-il être jugé en Israël par des juges israéliens ? Quels furent son rôle et ses responsabilités réelles dans le génocide des Juifs ? Quelle est sa vraie personnalité ?
A travers un procès qui dura quatre mois, les témoignages et les documents produits par la défense et par l'accusation tentèrent de dessiner l'histoire du génocide. D'autres questions surgiront alors, surtout après la parution de l'ouvrage controversé de Hannah Arendt, Eichmann à Jérusalem. Elles porteront notamment sur la solitude absolue des Juifs abandonnés par la Grande Alliance, et sur leur attitude face à l'extermination.
Surtout - et c'est dire son importance - le procès Eichmann est l'événement qui fait entrer la Shoah dans l'histoire en le constituant en événement spécifique dans la Seconde Guerre mondiale, distinct des autres aspects de la criminalité nazie. Il marque un tournant irréversible dans l'émergence de la conscience collective du génocide, mais aussi dans les modalités de la présence de cette histoire. Nous vivons toujours dans l'ombre portée de ce procès.
Toutes les «premières fois» s'y rassemblent. Pour la première fois, un procès se fixe comme objectif explicite de donner une leçon d'histoire ; pour la première fois apparaît le thème de la transmission ; pour la première fois, un procès est filmé en son intégralité pour la télévision qui en diffuse quotidiennement de larges extraits, aux États-Unis et en République fédérale d'Allemagne surtout ; pour la première fois, un historien, Salo Baron, professeur à l'Université Columbia, est cité à la barre des témoins pour tracer le contexte historique dans lequel les Israéliens souhaitent inscrire leur récit : l'histoire des communautés juives en diaspora. Enfin, le procès Eichmann marque l'avènement du témoin.
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2011 Editions André Versaille
400 pages
ISBN : 2377359019
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Après le procès archi connu il fallait aussi lire ça…