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Jules Verne meurt en 1905 mais en 1903 il entreprend un dernier manuscrit : Voyage d’études qui restera inachevé au bout d’une cinquantaine de pages, au début du cinquième chapitre. L’auteur y raconte l’arrivée à Libreville, capitale du Congo français, d’une mission parlementaire devant prendre part à un «Voyage d’études qui a pour but de décider si la Colonie doit être représentée au Parlement par un sénateur et un député ». Le style de Verne est bien présent dans ce récit : longue et minutieuse description des divers gibiers, poissons, légumes et fruits locaux servis au cours du banquet officiel de réception, catalogue botanique des fleurs et plantes exotiques ornant la table, historique très documenté, au deuxième chapitre, de l’exploration et de la colonisation du Congo, description physiognomonique des membres de l’expédition : son chef, l’ingénieur André Deltour, son géographe Louis Merly, ses deux parlementaires Isidore Papeleu et Joseph Denisart, que rien ne semble opposer vraiment. Quarante ans après Cinq Semaines en Ballon, son premier Voyage Extraordinaire, Jules Verne revient explorer l’Afrique. Il en profite, en passant, pour présenter, comme réalisé, son rêve de diffusion de la langue universelle, l’Espéranto, dont il nous dit qu’elle est enseignée dans ce territoire et de plus en plus parlée par les colonisateurs et les colonisés. La deuxième moitié du troisième chapitre est d’ailleurs un long panégyrique dédié à l’Espéranto, prononcé par Nicolas Vanof, spécialiste de cette langue et cinquième membre de l’expédition. Le ton du récit est pondéré, pédagogique, caractéristique du style de l’auteur, les propos sont respectueux des populations locales, « des noirs », « des indigènes », « des races […] intelligentes », un chef indigène « d’un de ces remarquables types des Bassoundi, la figure intelligente » qui de surcroit parle élégamment l’Espéranto...
Le Comte de Chanteleine nous conte une insurrection royaliste, en Bretagne, en 1793.