Palestine : L'état de siègeNoam Chomsky, Ilan Pappé et Stéphane Hessel2013

« Dans l'attente de nouveaux développements, hors de notre contrôle et de notre influence, nous devons nous préparer comme si le moment crucial était proche et imaginer que quiconque, partout dans le monde, qui se préoccupe de cette situation, cherche à entrevoir une alternative au paradigme qui a altéré de manière si désastreuse le processus de paix en Palestine. » - Ilan Pappé.

Noam Chomsky et Ilan Pappé, deux figures intellectuelles majeures de notre monde contemporain, n'ont jamais hésité à aborder la question israélo-palestinienne, souvent à contre-courant de l'opinion commune.

À l'initiative de Frank Barat, coordinateur du Tribunal Russell sur la Palestine, tribunal international d'initiative citoyenne, créé à la suite de l'inaction de la communauté internationale par rapport aux violations commises par Israël, et dont font partie Stéphane Hessel, Ken Loach, Angela Davis, Noam Chomsky ou Ilan Pappé, ces derniers dialoguent sur les développements du conflit, tentant de dégager quelques perspectives possibles.

Nés de la conviction que ce qui se passe en Palestine n'aurait jamais duré aussi longtemps si le grand public avait été informé des réalités du conflit, ces entretiens ont la force du militantisme.

La procédure du TRP, qui comprend plusieurs sessions, traite de la complicité et de la responsabilité d'États tiers, d'entreprises et d'organisations internationales dans l'occupation par Israël des territoires palestiniens, et dans la perpétuation des violations du droit international commises par Israël. Elle met aussi en évidence la continuité et la globalité de la politique israélienne qui vise, in fine, à rendre impossible la création d'un État palestinien.

« La légalité du Tribunal Russell provient à la fois de son impuissance absolue et de son universalité. » Le TRP n'a pas de légitimité juridique et tire sa force de la volonté citoyenne de mettre un terme à la situation d'impunité qui perdure dans les territoires palestiniens. Il ne s'inscrit pas dans un rapport concurrentiel avec les autres juridictions (nationales ou internationales) mais dans une complémentarité visant à faire appliquer le droit dans le traitement du conflit israélo-palestinien.