Je me souviens avoir abordé au collège la légende arthurienne mais ceci est bien loin maintenant... Quoi qu'il en soit je crois en avoir gardé un bon souvenir : notamment d'Arthur et Excalibur et Merlin l'enchanteur. Pour ce qui est du point de vue féminin, j'ai trouvé cela très intéressant. L'univers m'a plu.

Merci pour ces précisions My et Méli, c'est très intéressant :)

Oui, c'est avec la christianisation (et la saga de Robert de Boron) que le Graal prend une autre "ampleur".

Les légendes arthuriennes sont dans l'ensemble reprise d'une manière assez complète par Marion Zimmer Bradley.
Dans ce tome en particulier, elle met l'accent sur les débuts de la légende : avant qu'Arthur ne sot Arthur et avant la Table Ronde. Je trouve ce côté-là intéressant et innovant par rapport à Chrétien de Troyes par exemple.
Malgré tout, la vision féminine gomme le côté batailles, combats entre chevaliers ou contre les dragons et autres créatures fantastiques.
J'apprécie énormément l'opposition entre les religions car cela donne un fondement plus grand et plus réaliste en replaçant ces légendes dans leur contexte historique. Si je me souviens bien c'est Jean Markale (et il ne doit pas être seul) qui notait que le premier Graal n'était pas chrétien et était découvert par Lancelot. La christianisation a fait qu'il fallait un nouveau héros sans tâche (donc sans amour terrestre) pour cette découverte.
Je crois que par rapport à tout ce que j'ai pu lire sur ce thème, ce livre effectue une synthèse avec un nouveau point de vue ce qui permet de dégager une nouvelle dimension. Mais sans contexte, il est certainement plus facile à comprendre en connaissant un minimum l'histoire de départ.

J'ai tout de même appris quelque chose dans l'art de la guerre.
Avant Arthur, on ne faisait pas la guerre à cheval mais en corps à corps à pied.
Arthur aurait ainsi créé une nouvelle caste celle des chevaliers, combattants uniquement à cheval?! Tout au moins c'est la présentation qu'en fait mzB . Souvenez vous de Perceval qui courre tout le temps et qui n'est pas présent dans ce livre.

Effectivement, cela aurait pu être un moment intéressant. L'auteur devait estimer qu'il fallait préserver un certain mystère autour d'Avalon, ne pas livrer tous ses secrets, et ça se tient comme argument.

J'apprécie avoir l'avis des femmes, elles nous montrent un aspect différent de part leur point de vue.
Mais quitte à passer outre la chevaleire et les héros habituels, je n'ai pas compris pourquoi l'auteure n'a pas écrit sur l'initiation de Morgane durant la première période! Ce gros manque m'a frustrée et aurai pu être intéressant.
J'ai trouvé un peu facile que Morgane en parle dans son monologue en nous disant "que cet aspect ne peux être dévoilé aux non-initiés"! Par deux fois elle passe de grande période par le même tour de passe-passe, et ça me frustre!

Comme j'ai l'intention de poursuivre la série, j'espère que ces effets là ne seront plus présent!

Les rapports entre les deux religions est très déconcertant car elle décrit finalement réellement la religion catholique!

N'y connaissant pas grand chose, j'ai quand même apprécié découvrir d'autres personnages que Arthur et ses chevaliers dont je n'avais jamais entendu parlé (genre Ygerne).
J'ai apprécié aussi découvrir les légendes d'Avalon et de leur ile !

Même si je n'ai pas vraiment accroché, j'ai envie de lire d'autres versions de la légende et je vais m'inspirer des livres proposés pour le BC

Je connaissais pour ma part pas mal de truc sur les légendes arthuriennes (apprises notamment lors de mes voyages à brocéliande) mais j'ai aimé la version de M.Zimmer Bradley. On en apprend un peu plus sur l'Ile d'Avalon et les rituels celtes. J'ai moi aussi beaucoup apprécié le portrait fait de Morgane qui est souvent présentée comme la méchante de l'histoire!

Effectivement, la légende arthurienne a eu une grande influence. Elle est par exemple présente en trame de fond dans "La Quête d'Ewilan" de Pierre Bottero.
J'ajouterais que j'ai envie de lire d'autres livres ayant trait à cette légende (à commencer par L'enchanteur de Barjavel), j'aime voir comment chacun s'approprie une histoire mille fois réinterprétée par la tradition orale.

Je connaissais les légendes arthuriennes via les écrits de Chrétien de Troyes et quelques films hollywoodiens mais ici l'auteur trouve sa place en apportant la vision féminine de la légende. Cette partie de la légende d'Arthur me plait bien mieux d'ailleurs que la quête du Graal que je pressens plus ennuyeuse.
J'ai aimé retrouver des personnages comme Lancelot, Arthur, la table ronde, l'épée...les légendes arthuriennes se sont racontées et développées dans l'imaginaire pendant 7 siècles. Comme nos contes traditionnels, ils sont issues de la culture orale et je suis vraiment admirative. Y a t'il des histoires d'aujourd'hui qui se raconteront ainsi aussi longtemps dans le futur?
J'ai découvert naïvement que les légendes Arthuriennes trouvent leur prolongement dans nos livres de Fantasy contemporains. Je n'y avais jamais vraiment pensé. Cela remonte donc à très loin.
Cette histoire aurait pu être une succession de scènes de violence à répétition. Ce qui n’est pas le cas car, grâce à cette vision féminine décalée, le lecteur se situe hors des champs de bataille.
Contrairement à Frankie, l'aspect opposition des croyances m'a vraiment beaucoup plu. je me suis régalée dans ces passages, notant les particularités de l'une et de l'autre.
J'ai beaucoup apprécié cette lecture malgré un petit essouflement à la fin qui ne me donne pas trop envie le lire la suite.

En tant "qu'ignorante" de la légende elle-même, je vais avoir du mal à m'exprimer sur le sujet.

Je dirais en tous les cas que j'ai trouvé cet affrontement religieux intéressant, il y a une critique de la religion chrétienne qui est assez intéressante, et en tant qu'historienne j'ai bien aimé ce point de vue sur la christianisation de la Grande Bretagne (et là vous allez me dire, elle a fait des études d'histoire et ne connaît même pas la légende arthurienne ? Ben oui en fait, on balaie tellement de siècles en un semestre que l'on s'arrête peu sur ce qui n'est pas "strictement historique", et c'est dommage... j'arrête le HS)
Cependant, j'ai trouvé que cela traînait un peu en longueur, et qu'au bout d'un moment la querelle devenait assez stérile, avec toujours les mêmes arguments.

Ensuite, même en ignorant la légende, je connaissais déjà quasiment tous les noms masculins. Aussi découvrir toutes ces femmes qui gravitent autour d'eux, et qui souvent, les mènent, a été intéressant (même si j'en connaissais certaines)

Je rejoint Melisende sur l'appui que fait l'auteur sur les anciennes croyance et la religion chrétienne, toute nouvelle. Ça m'a vraiment passionné, pour le côté historique.

Le fait que MZB ne mette pas en avant les chevaliers de la table ronde m'a séduite. Cet aspect donne un second souffle à la légende et, il est "important" d'avoir ce point de vue féminin...

Les légendes arthuriennes sont toujours présenté d'un point de vue masculin. C'est un cycle d'aventure du moyen-Age montrant la victoire du christiannisme sur l'ancienne religion celtique basé sur la nature, la Déesse mére et un Dieu masculin. De ce point de vue, l'auteur respecte cette division progressive entre les deux religions avec ce climat d'intolérance du côté de la nouvelles religion qui semble assez proches de la réalité historique aussi imprécise peut-elle être(Il faut croiser les sources pour avoir un point de vue plus global, ce qui pour la période, au tout début du Moyen-Age est assez difficile à obtenir.)

Par contre, j'aurais préféré que les hommes soient un peu plus présent, que seulement dans leur relation avec les femmes. Le côté magie et fantastique que l'on retrouve dans les autres versions a été très gommés. Pour moi, cela ne m'a pas vraiment géné. Cela donne un côté plus réliste à l'histoire. J'ai été contente de mieux découvrir Morgane, qui dans mon imaginaire représenté la mauvais fée, la méchante de l'histoire. On se rend compte qu'elle n'est pas vraiment comme cela et que la situation est plus compliqué.