#0 26 Avril 2012 00:24:04
La peinture faite de cette fin du XIXème siècle vous a-t-elle intéressée ? Avez-vous réellement senti vivre ce cadre parisien aux nombreuses références historiques et culturelles ? Les descriptions de l’Opéra et de ses dessous vous ont-elles comblé ? Avez-vous vu ce décor se mettre réellement en place ?
L'époque ou l'histoire se déroule est bien représentée, cependant, il y a eu un manque de références historiques et culturelles qui fait en sorte qu'en dehors de l'Opéra, il est difficile de connaître ce qui l'entoure, mais je crois que l'important c'est d'avoir une description claire de l'opéra et de ses lieux ce que l'auteur a bien réussi, car je pouvais visualiser les loges, les dessous et la scène.
Erik est un personnage charismatique très particulier, qui personnellement me fascine depuis l’enfance. Quels sont vos sentiments à son sujet ? Pouvez-vous comprendre, excuser son comportement ? Vous a-t-il touchés ? Les révélations sur son identité et sa nature vous ont-elles satisfaits ou frustrés ?
Érik fait pitié, sauf que son apparence n'est pas une excuse pour commettre les crimes qu'il a menés. Il est touchant par sa maîtrise du chant, de la beauté des notes qu'il pousse et qui envoûtent, mais sa cruauté et son absence de compréhension pour la nature humaine sont en sorte que tout sentiment positif à son égard se trouve rapidement éclipsé. Mon coeur a tout au long du roman balancé entre la tendresse et la haine.
De façon générale, qu’avez-vous pensé des personnages, de leur choix ? Lesquels vous ont plu, touché, amusé, agacé ?
Raoul est un coeur sensible, un être naif, plein de bonté et de tendresse. C'est ccelui qui m'a le plus touchée. Christine a mené tout au long du roman un jeu dangereux avec le fantôme, mais c'est son courage qui a fait en sorte qu'elle est restée vivante et cela m'a grandement plue. Les directeurs sont ceux qui m'ont vraiment agacée. On leur raconte et on leur prouve que le fantôme crée les meurtres et les problèmes et que les lettres envoyées proviennent bien de lui, mais il n'en font qu'à leur tête. C'est agacant leur ignorance.
Selon vous, Christine Daaé a-t-elle fait le bon choix ? Partir avec Raoul plutôt que de rester auprès d’Erik / Le Fantôme ?
Sans aucun doute! Raoul est un homme qui a beaucoup à offrir, rempli de douceur et d'avenir. Le fantôme qu'elle trouve repoussant, bien qu'il ait de nombreuses aptitudes artistiques ne pourrait lui offrir une vie normal, bien qu'il y aspire.
D’où viendrait les malformations du Fantôme, selon vous ? Viendraient-elles d’une autre chambre des supplices ou seraient-elle naturelles ?
Je croyais qu'elle venait d'un incendie au cours duquel il s'était fait bruler le visage...Ai-je tort? C'est ce que je croyais...
Que pensez-vous du personnage le Persan ? De sa relation avec le Fantôme ?
Le persan m'était apparu comme un personnage secondaire dans l'histoire, mais quand j'ai compris l'importance de sa relation avec le fantôme, je savais qu'il jouerait probablement un rôle important vers la fin du roman. C'est la seule personne qui est en quelque sorte capable de maîtriser le fantôme et de lui faire entendre raison.
Au début du roman, Gaston Leroux laisse un avant-propos confirmant l’existence réelle du Fantôme de l’Opéra. Pour vous, cet avant-propos n’est qu’une partie fictive ou y croyez-vous ?
Je crois bien qu'un homme ait pu vivre de nombreuses années dans les dessous d'un opéra. Je pense que c'est possible...
Quel passage vous a le plus marqué ? Lequel vous avez préféré ?
Le passage lorsque Raoul et le Persan sont dans la chambre des supplices et qu'ils sont aux prises avec les illusions dues par les miroirs. C'est très créatif!
À l’épilogue, Gaston Leroux demande « Pauvre malheureux Erik ! Faut-il le plaindre ? Faut-il le maudire ? », quelle est votre réponse à sa question ?
Il faut le plaindre pour son apparence, mais le maudire pour l'attitude qu'il adopte face à ses malformations et aux réactions meurtrières et destructrices qui s'ensuivent.