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  • #0 29 Juin 2020 15:09:55

    Bonjour.

    Pardon de ne pas avoir participé aux débats, j'ai été malade comme un chien tout le week-end. Cependant, j'ai lu presque tous les avis (en diagonale parfois j'avoue). Je suis contente de voir que certains pensent comme moi, de ne pas avoir été la seule à galérer pour se retrouver avec des kopecks à l'arrivée. Néanmoins, je suis encore plus contente de voir que d'autres y ont trouvé leur compte. Je vous jalouse un peu, parce que je m'attendais vraiment à me prendre une claque dans la gueule, mais en ressortir satisfaite et non pas frustrée.

    Je me dis tout de même qu'à défaut de satisfaction, cette lecture m'aura apportée quelque chose. Et puis, j'y reviens, mais le speech de base, même sans le BC je n'aurais pas pu passer à côté. L'avantage, c'est que là, je l'ai terminé.

    Merci d'avoir partagé votre expérience ^^

  • #0 28 Juin 2020 22:55:57

    Bon je n’ai pas fini de lire tous vos avis mais j'ai quand même envie de publier mon petit message avant la fin officielle du BC :angel: Et si je réponds à tous vos messages je crois que le mien sera un pavé infini :goutte:

    Que dire, que dire ! Quelle expérience de lecture que La Horde du Contrevent.

    Paradoxalement je n’ai pas pris beaucoup de notes, sinon je pense que j’aurais annoté tout le livre pour essayer de tout analyser. Pour une fois j’ai lâché prise dans ma lecture et je me suis laissée happer par l’univers, l’histoire et les personnages (ce qui est rare quand je lis). Il y avait presque un côté addictif et affectif de suivre les aventures de la Horde et j’ai dévoré la deuxième moitié du roman !

    Et pourtant ce n’était pas gagné…

    Les 60 premières pages j’ai vraiment cru que j’allais lâcher le livre : ça me semblait trop alambiqué, je détestais la description des personnages féminins que je trouvais super sexistes et réductrices, je ne comprenais rien au champ lexical du vent qui ressemblait beaucoup au champ lexical maritime… Au début je cherchais tous les termes dans le dictionnaire et puis j’ai arrêté en voyant que la moitié n’existaient pas, parfois plus, et qu’ils étaient une pure invention de l’auteur.

    Après, je ne saurais pas expliquer pourquoi, j’ai été complètement scotchée et accro. Je crois que j’ai « accepté » de ne pas comprendre tous les termes, de ne pas comprendre tous les détails de l’univers, et je me suis laissée porter par ma lecture et par l’histoire, en me laissant aller à l’intuition. Et je pense que c’est aussi ça le coup de maître de Damasio dans ce livre : explorer la thématique du lien entre les personnages d’un livre, et réussir à tisser un lien entre les différents narrateurs et le lecteur. Je me suis un peu sentie comme la 24ème membre de la Horde dans l’ombre.

    Je te rejoins beaucoup @Noemie.Isth sur ton avis. Il y aura dans ma vie de lectrice, et dans ma vie tout court, un avant et un après la lecture de La Horde. Comme toi je n’arrive pas précisément à mettre le doigt sur le changement qui s’est opéré en moi, mais je pense que cela a à voir avec la façon d’être vivant tout simplement, de ressentir la vie et de vivre ses buts. Cette lecture a suscité en moi (ou ravivé ?) un besoin d’appartenance à un groupe, l’envie de tisser des liens et à avancer ensemble avec d’autres personnes.

    Comme @Aryia j’ai vraiment été époustouflée par ma lecture. J’ai trouvé que la richesse du style et de l’univers, le travail de la langue, des mots, étaient vraiment impressionnants.

    En vrac, j’ai adoré la polyphonie du roman, et les voix de chacun.e sont bien reconnaissables. La richesse du vocabulaire et la mythologie autour du vent m’ont soufflée, et j’ai été fascinée par les frères Jerkka (surtout Te), petits sages qui gravitent autour de la Horde et sont de précieux conseillers et protecteurs.

    En revanche j’ai trouvé ça dommage également que ce soit « toujours les mêmes » qui parlent. Certes la récurrence de Sov est attendue puisqu’il tient le carnet de contre. Mais tout de même il y a plein de voix que j’aurais aimé entendre.

    Je suis d’accord avec @Lizana sur le langage peu châtié de Golgoth ce qui m’amène à parler du seul point que je n’ai pas apprécié pour le livre : le traitement des personnages féminins dans la première moitié du roman. J’ai vraiment trouvé que les femmes étaient ramenées toujours à leur plastique (en gros Coriolis la « belle » et Alme la « vieille et moche ») et représentaient toutes des caricatures de femme. Seule Oroshi a droit à un personnage un peu plus fouillé j’ai trouvé. J’ai eu l’impression à la lecture qu’il y avait les femmes-objet uniquement décrites à travers les yeux de désir des hommes, et les femmes « respectables » comme Oroshi ce qui était assez désagréable. Après l’auteur semble en être conscient et aurait évolué dans le traitement de ses personnages féminins au fil de ses écrits ce qui est plutôt cool mais c’est dommage pour la Horde.

    Ce gros point noir est rattrapé par la richesse du livre.    

    Ce qui est très fort c’est que la richesse lexicale et l’univers sont finalement des ornements à des messages très simples voire simplistes même : le don de la vie (du vif !) est une chance et il faut vivre chaque moment intensément. Oui c’est banal, oui c’est vu et revu… Mais je pense que c’est un autre message que veut nous faire passer Damasio : on est dans l’attente perpétuelle d’une grande révélation sur la vie, le sens de la vie, la Horde passe son existence à contrer un vent qu’ils pourraient contrer confortablement avec la technologie existante… Alors qu’en réalité la réponse est simple et décevante :

    Spoiler (Cliquez pour afficher)

    il n’y a pas d’Extrême-Amont, il n’y a pas de sens de la vie autre que de vivre le moment présent et avancer ensemble avec d’autres personnes (cette fameuse thématique du lien qui pour moi tient le roman de bout en bout comme un vrai fil, le fil de l’histoire et le fil de la narration de Sov qui finit par porter tous les vifs des Hordiers en lui, c’est une très belle image).

    Et ça permet au lecteur de faire un lien avec sa vie à lui.

    Contrairement à plusieurs d’entre vous j’ai bien aimé le flou et les termes inventés : ça déstabilise mais ça permet également de construire mentalement cet univers imaginaire sans être influencé. Et certains mots inventés ressemblent ou sont inspirés de mots qui existent comme certain.e.s l’ont déjà souligné : pour le « boo » par exemple je me suis imaginé un boomerang, et pour les « muages » des gros nuages (d’après ce que j’en ai compris des descriptions de Larco, j’avoue je ne suis pas allée chercher bien loin haha). Les gorces pour moi c'est des espèces de sanglier je sais pas si quelqu'un.e d'autre a eu cette impression :D Je suis d’accord avec ce que tu dis @yex.

    Je crois que la neuvième forme du vent

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    c’est la vie elle-même ou la puissance de vie. Ce serait un peu la volonté de puissance dont parle Nietzsche (en lisant des interviews et écoutant des podcasts de Damasio j’ai cru comprendre que le philosophe l’avait pas mal inspiré).



    Et pour conclure, un mot sur la fin (ou plutôt les fins !)

    @Grominou tu parles de chute, c’est littéralement ça

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    avec Sov qui tombe de la falaise pour se retrouver à leur point de départ à Aberlaas.


    Comme toi @Julie27 j’ai été anéantie par

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    la fin de Golgoth… Et je rejoins ta fascination @Roxann. Je l’appréciais mais sans plus à cause de son opinion des femmes notamment, mais la détermination avec laquelle il décide d’avancer dans le vide de la falaise lorsqu’il réalise qu’il est arrivé au bout et qu’il n’est pas le premier traceur ça m’a juste… déchiré le cœur haha. C’est même la seule mort pour laquelle j’ai pleuré alors que je m’étais beaucoup attachée aux autres personnages. Je pense que c’est parce que la Trace, c’est tout ce que Golgoth a. Les autres personnages ont des passions, des intérêts, des amours… Et Pietro est un peu comme ça aussi c’est pour ça que sa fin est assez triste également : c’est un homme droit et noble mais c’est tout. Sans Golgoth à tempérer, sans la Horde à rassurer, il n’a plus grand-chose. Et c’est le fait de ne rien avoir d’autre que ça qui rend la mort de Golgoth si déchirante je trouve.


    Je rejoins les personnes qui ont dit que la fin ne pouvait être autre. J’ai les mêmes questions que @Catysprint en suspens, mais je comprends le choix de l’auteur de n’avoir fait un livre unique. Avec ces questionnements l’histoire continue à vivre en nous encore après la lecture je trouve.

    Bref… Il faut reconnaître que c’est un style et un livre qui ne peuvent pas plaire à tout le monde. Mais si on est pris dans le tourbillon, la lecture La Horde du Contrevent est vraiment une expérience fantastique !

    Sur ce je vais lire la suite de vos avis :)

    EDIT

    Ah bah j’ai pu tout lire et je vois qu’il y a quelques éléments de mon précédent message auquel vous aviez déjà répondu :innocent:

    @Guenièvre : j’adore ton post ! C’est tellement clair et bien présenté je rejoins beaucoup de choses que tu as dites !

    @Grominou : ah je vois que je n’étais pas la seule à imaginer un gros sanglier pour le gorce haha et pourquoi pas avec une carapace oui @Papillon

    @Celystine : ah toi aussi tu as eu ce sentiment d’être la 24 membre de la horde !

    Ah oui autre chose que j’ai pas trop aimée : la scène de la joute verbale paradoxalement ! Je vois qu’elle a beaucoup conquis, mais je l’ai trouvée paradoxalement assez lente. Enfin c’était vraiment une prouesse d’écriture, mais je n’en suis pas tombée de mon fauteuil quoi.

    @Papillon : j’ai l’impression que c’est la Terre dans de nombreuses années.

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    Quand Sov et Oroshi lisent « La terre est bleu comme une orange » dans la tour d’Aer ça m’a immanquablement fait penser au fait que cet univers est la Terre dans le futur après que le climat se soit dégradé et que la Terre ait été lissée par le vent. On peut penser que le réchauffement climatique aurait augmenté le nombre de feux de forêts et donc décimé les arbres… Qui nous protègent globalement du vent !)

    Mais ce n’est qu’une hypothèse !

    En tout cas c'était vraiment trop chouette de lire vos avis sur ce livre en particulier même si je suis arrivée un peu tard. Merci pour l'organisation de ce BC !

  • #0 28 Juin 2020 22:03:17

    Bonsoir !

    Je viens un peu tard car finalement, je n'ai pas énormément de chose à en dire. J'ai néanmoins suivi tous vos échanges ce week-end et cela m'a aidé dans ma "démarche" : ce book-club a en effet été l'occasion de relire un livre à côté duquel j'étais complètement passé il y a une petite dizaine d'années ; je l'avais trouvé artificiel, plat, trop tourné vers l'esthétique du langage, etc ... Et j'en avais pour tout dire garder une certaine rancœur, une impression tenace d'être passée à côté de LA lecture.

    Cette redécouverte a été un succès. Je n'éprouve pas un besoin particulier de revenir point par point sur les différents aspects du bouquin car il ne s'agit pas d'une découverte, mais globalement, j'ai bien plus apprécié l'intrigue - ou plutôt ce que j'y ai vu =) - ainsi que les personnages. Certains.nes m'ont même profondément touchés (particulièrement Pietro et Sov), ce qui n'avait pas été le cas la première fois.

    J'ai également aimé m'attarder sur des détails, comme la pagination inversée, ou encore cette manière de jouer avec les caractères (parenthèses, tiret, etc ...). (D'ailleurs, en feuilletant Les furtifs à la bibli, je me suis aperçue que l'auteur semblait de nouveau "jouer" avec les symboles et la ponctuation.) Comme @Guenièvre, je me suis demandée si cela avait un rapport avec les différents vents mais non, effectivement tu as raison : ça ne colle pas aux personnages.

    Quant à la fin, cela a surtout été source de frustration. En effet, je la connaissais déjà - et j'aurais aimé avoir le plaisir de la découvrir ; pour le coup, le climax s'est un peu effondré, même si la puissance qui s'en dégage fait que l'effet est tout de même là.
  • #0 28 Juin 2020 21:32:45

    Bonsoir !  J’arrive après la bataille mais j’ai participé au week-end à mille et j’ai donc essayé de me tenir éloignée d’internet...

    J’ai beaucoup aimé ce livre et c’est vraiment un coup de cœur ! J’ai eu la chance de pouvoir en discuter avec mon frère qui me l’avait conseillé et qui avait adoré. J’ai même tenté d’en parler à ma mère mais je ne pense pas qu’elle puisse lire ce genre d’ouvrage (je pense à la structure du livre, aux différentes voix narratives).

    J’ai particulièrement apprécié la structure chorale. Ça fonctionne vraiment bien car on suit un groupe de personnages qui ne se sont pas quittés depuis leur enfance. En général, j’ai du mal avec les changements de points de vue mais c’était amené avec tellement de brio ! Au bout d’un moment, on reconnaît la voix de chacun. Damasio a su donner vie à ses personnages mais aussi à leur donner un caractère propre.

    Au début de ma lecture, j’ai un peu redouté le rythme assez lent. J’avais peur de m’ennuyer à cause du manque d’informations claires sur ce qui se passe, sur le monde mais finalement je me suis laissée entraîner et tout se déroule petit à petit. Et puis ça paraît plutôt logique comme choix d’écriture puisque la focalisation est interne : les personnages savent ce qui se passe.

    Mes personnages préférés :
    Pietro même s’il semble avoir moins de profondeur que certains, j’ai aimé sa droiture. C’est quelqu’un sur qui on peut compter, un partenaire idéal pour cette aventure.
    Sov car c’est le narrateur principal et je l’ai trouvé très intéressant. Je pense que je lui ressemble donc j’ai pu assez bien m’identifier à lui.

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    En revanche, j’ai absolument détesté son histoire avec la Fréole. Je l’ai trouvé ridicule, puéril lors de cet épisode. Quelqu’un sur ce groupe a mentionné le manque de maturité des personnages et c’est tout à fait vrai.


    Aoi pour sa douceur.
    Caracole même si je pense qu’il serait presque aussi dur de vivre avec lui qu’avec Golgoth.

    J’ai absolument détesté Golgoth (il ne m’est jamais arrivé de détester un personnage à ce point ...) et je suis bien contente qu’il n’ait pas eu souvent la parole. Franchement, vous en avez déjà discuté et je ne vais rien apporter de nouveau mais quel misogyne... Ce n’est pas le genre de choses auxquelles je m’attache en général mais avoir accès à ses pensées m’a vraiment heurtée. Il m’a écœurée et je me suis demandé comment les femmes de la horde avaient pu le supporter toutes ces années. Je n’aurais jamais pu. Je sais que c’est un super pilier pour le groupe car il a une volonté de fer et qu’il est audacieux, tenace cependant la relation avec les autres est aussi très importante dans ce type d’aventure.

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    J’ai par contre adoré sa fin ! C’était tellement lui ! En lisant je me suis dit que Damasio est un génie.



    La fin du livre m’a laissé une drôle d’impression.

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    Tout ça pour ça... Bien sûr, je me doutais de ce que pouvait être l’extrême amont mais j’ai tout de même ressenti un vide à la lecture de la dernière page. Je pense comme certains d’entre vous que c’est le cheminement qui a son importance mais je ne peux m’empêcher de penser qu’ils ont gâché leur vie pour une quête irréalisable. Dommage, on ne saura jamais d’où vient le vent.
    Et oui, je sais que tout cela peut être envisagé d’un point de vue philosophique et métaphorique : la vie est une quête, on n’obtient pas toujours ce que l’on souhaite mais on vit d’espoir, quand on obtient ce qu’on a désiré, on peut être déçu du résultat, etc... Le truc c’est que je ne suis pas du genre à me poser beaucoup de questions sur le sens de ma vie ^^
    Attention, je ne dis pas que je n’ai pas aimé la fin, au contraire, elle était géniale, parfaite mais légèrement atroce pour le survivant. Quand on pense à tout ce qu’il a perdu !



    Toutes les aventures m’ont plu !

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    J’ai une petite préférence pour l’épisode de la tour fontaine, les affrontements avec le corroyeur, le volcan, les combats de Erg et surtout la joute verbale de Caracole !



    Super travail sur le langage en particulier avec Caracole !

  • #0 28 Juin 2020 21:31:49

    Je sais pas, je trouve qu'il y avait moyen d'en dire beaucoup. L'avantage c'est qu'on va chacun(e) pouvoir imaginer ce qu'on veut. MAis je suis curieuse de voir les retombées de cette fin

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    notamment politiques: quelle sera la réaction de l'Hordre? Que va devenir le bébé autochrone? Sov va-t-il refaire sa vie? Remonter jusqu'à Camp Bòban? etc etc




    Y'avait matière. Après est-ce que ça aurait été aussi bien, aussi poétique & philosophique, c'est une autre question, c'est sûr.
  • #0 28 Juin 2020 21:26:10

    Hihi Excellent Catysprint!

    Je suis même soulagée qu'il n'y ait pas de tome 2, il me semble qu'il faut absolument que ça se termine ainsi...
  • #0 28 Juin 2020 21:08:26

    Catysprint a écrit

    Je ne savais pas que Damasio voulait faire un dyptique mais effectivement il a bien fait de s'en tenir au one-shot !

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    Le cliffhanger de la fin est parfait. Vous l'avez ? ;)


    :ptdr: excellent! XD

  • #0 28 Juin 2020 20:54:39

    Edit, je viens de voir ton post @Julie27 Effectivement la science-fiction est un genre qui imagine des futurs possibles (ou des passés/futurs possibles dans le cas des uchronies ou du steampunk) et là on ne sait pas dans quelle temporalité on est. On est sur une autre planète différente de la nôtre ou alors sur la nôtre absolument transfigurée. Et s'il y a des choses "mystiques" il n'y a rien de "magique" comme dans la fantasy.
    Peut-être que le roman parle de science-fiction parce qu'il parle d'une société qui a poussé l'étude des formes du vent (si particulières sur sa planète) à son paroxysme ? Parce que la science fiction cherche à expliquer les phénomènes qu'elle décrit et dans ce roman c'est clairement le cas (avec les chrones par exemple).
    La définition reste ardue et les frontières poreuses mais je classerais bien le livre dans la SF. Un OVNI dans la SF.

    Je ne savais pas que Damasio voulait faire un dyptique mais effectivement il a bien fait de s'en tenir au one-shot !

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    Le cliffhanger de la fin est parfait. Vous l'avez ? ;)



    @Guenièvre ahah oui on finit par penser à tout hein xD

  • #0 28 Juin 2020 20:52:53

    @catysprint la machine à souffler depuis l'un des pôles, j'avoue que j'avais pas pensé à celle-là :P
  • #0 28 Juin 2020 20:47:29

    Hello par ici !

    J'ai lu tous vos avis, qui sont riches, longs, différents, intéressants...

    C'est une écriture complexe et exigeante, un roman qui a de quoi faire parler et je comprends qu'on l'abandonne en cours de route, qu'on le trouve trop lourd et trop long... Dans ces cas là ça ne sert à rien de s'acharner et de souffrir effectivement. Courage à celles qui sont encore en train de le lire, perso je trouve qu'il en vaut la peine.

    Je te rejoins @Papillon lorsque tu dis que "le chemin est plus important que le but"

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    et c'est pour cela qu'à la fin je ne me suis pas dit "tout ça pour ça?"


    Comme @Papillon toujours et comme @noemie.lsth

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    je me suis posé des questions sur ce monde, puis j'ai vite admis son côté magique, voire l'idée que cette terre puisse être plate (oui oui improbable mais vrai ça a finit par me paraître normal) car les habitants de cette planète eux-mêmes semblaient si peu connaître leur monde ! Changeant, capricieux, mal cartographié... A un moment j'ai fini par imaginer que leur planète était ronde mais qu'il y avait peut-être une machine à souffler du vent depuis l'un des pôles, enfin bref j'ai échafaudé des théories rigolotes.



    @Grominou J'aime ce que tu dis sur la pagination car je ne l'avais vu que dans le sens de la Horde qui remonte le courant et non pas le deuxième sens que tu décris, qui me plaît bien.

    @noemie.lsth J'ai beaucoup aimé ton avis sur les personnages et sur les individus qui composent un groupe, un bloc uni. Oui, le roman parle vraiment de ça avant tout pour moi. Je dirais que l'aspect SF est presque un prétexte.

    @Guenièvre  Oh quelle bonne idée pour les fan fictions ! Je n'y aurais jamais pensé car je n'en ai jamais écrit et très peu lu, mais si tu te motives un jour (ou si je me motive) on se fait signe =) j'aime les histoires qui permettent d'extrapoler après lecture.

    Bonne soirée à vous =)
  • #0 28 Juin 2020 20:44:27

    Hello,

    J'ai adoré vous lire !
    Je trouve que ce livre est le livre parfait pour des discussions lors d'un book club tellement il est riche et atypique.
    Je comprends parfaitement les critiques qu'on peut lui faire, tout comme je comprends son côté plus fascinant.

    Je fais partie de celles qui sont entrées dans l'intrigue même sans "comprendre" forcément tout le vocabulaire (et je me suis surprise car souvent je m'arrête à chaque mot dans mes lectures).

    Et je suis contente de voir que je ne suis pas la seule à m'être attachée à Golgoth. Il est pourtant le type de personnage qui peut m'énerver dans mes lectures mais là j'ai accroché et j'étais épatée par lui.

    Je suis d'accord pour l'étiquette "Science-fiction". Quand je l'ai lu, je me disais "mais finalement je n'ai alors rien compris à la différence entre SF, fantasy, ..." :lol:
    Mais il est inclassable à mon sens.

    J'avais lu (je ne sais plus où) qu'au démarrage ce devait être un diptyque mais que l'auteur avait renoncé à l'écriture du deuxième tome. Personnellement, je ne sais pas si j'aurais lu une suite, il se suffit tellement bien à lui-même (et j'aurais craint d'être déçue et de ne plus avoir ce très bon ressenti sur l'univers).

    Et j'ai vu aussi qu'il avait été traduit en italien. Franchement, chapeau aux traducteurs qui ont dû tellement s'arracher les cheveux !!
  • #0 28 Juin 2020 19:50:58

    Ca y est, j'ai réussi à lire tous vos avis !
    C'est passionnant d'échanger comme ça sur un livre, d'habitude je dois attendre que quelqu'un lise le même livre, et on ne va pas si loin... Donc merci beaucoup pour l'organisation ! (C'est mon premier book club sur un roman).

    Pour réagir à vos commentaires... :

    Citations :
    Il y a quelques citations/références à la littérature qu’on connaît, j’en ai relevé, les plus évidentes probablement, mais je me demandais si vous en aviez noté d’autres ? J’aimerais beaucoup les avoir en tête à ma prochaine lecture, parce que ça apporte je crois des échos et un sens supplémentaires…
    p.15 : « Et pourtant elles tournent » qui fait écho au « et pourtant elle tourne » de Galilée, pas une citation au hasard ! Et pourtant, à si peu de pages de la fin, je n’en ai pas saisi toute la portée je crois…
    pp259 et suivantes : « Là-haut, la Terre est bleue comme une orange », que d’autres ont déjà relevé dans leurs avis…

    Pagination :
    Ca ne m’a pas marquée plus que ça : ni perturbée outre mesure, ni apporté un vrai plus… Du coup je suis contente d’avoir votre vision des choses, en particulier de Julie27, c’est pareil, ça sera un plus pour ma prochaine lecture !
    Dans le registre du compte à rebours, je me dis qu’il y a aussi

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    l’idée que la horde « s’allège » au fur et à mesure : par les membres qui meurent ou partent, même si une part du vif reste, par le matériel et la nourriture qui s’amenuisent, par leurs illusions qui disparaissent…



    La catégorie :
    Comme d’autres, je m’interroge sur la classification en SF… ça va avec mon questionnement sur la fin : d’ordre magique qui ferait basculer dans la fantasy, ou d’ordre monde post-apocalyptique qui maintient dans la SF ?
    Peut-être que ce qui rapproche de la SF, pour moi, c’est tout le message qu’on peut voir derrière sur le sens d’une vie, la potentielle manipulation par une caste dominante représentée par l’Hordre, etc… Car un bon roman de SF, selon moi, c’est celui qui nous fait réfléchir sur notre présent. Là c’est subtil, mais c’est le cas !
  • #0 28 Juin 2020 18:58:30

    Papillon_ParMotsEtParVont a écrit

    Ah, et aussi, je suis contente que le Book Club m’ait poussée à me lancer dans une lecture que je n’aurais probablement pas entamée sinon. J’étais plus téméraire quand j’étais ado, maintenant que je suis adulte (et avec beaucoup moins de temps libre), j’ai tendance à me diriger essentiellement vers les best-sellers, les feel-good et autres anglicismes facilement accessibles et rapidement terminés. Qui du coup sont quand même moins satisfaisants, moins nourrissants en général (sauf les meilleurs d’entre eux)


    Je me retrouve tellement dans ce que tu dis! Je suis souvent très frustrée envers moi même quand je vois le nombre de lectures "bon marché que j'enchaîne. Là au moins je peux être fière de moi-même!

  • #0 28 Juin 2020 18:47:35

    Bonsoir !
    Me voici enfin… vous avez déjà posté beaucoup (normal, me direz-vous…) donc je vais poster déjà l’essentiel de mon avis avant de tout lire et peut-être de réagir ;-)


    Impressions générales…

    J’ai mis énormément de temps à entrer dans le roman. C’est-à-dire que jusqu’à la moitié, je râlais encore sur le fait qu’il ne se passait rien (en termes d’événements, ça se résume en quelques lignes, je nuancerai après !), je devais encore vérifier régulièrement certains personnages, et je bloquais sur la multitude de néologismes ou de mots spécifiques qui ne sont jamais expliqués. J’aime bien comprendre, et là, ça manque d’un peu d’introduction ou d’explication, ce n’est qu’à force de répétitions qu’on peut se faire une idée de ce qu’est un gorce par exemple, et encore, c’est imprécis et jamais confirmé !
    D’ailleurs, on pourrait tester ! Pour vous, c’est quoi ? Moi je vois ça un peu comme un sanglier, avec une carapace…
    Et puis… j’ai fini par me laisser emporter. J’ai lâché prise, j’ai apprécié la poésie de la langue et de la quête, je me suis attachée à certains personnages, peut-être même à tous. Je suis devenue complètement accro, j’ai admiré la maîtrise de l’auteur…
    Je trouve que les changements de style d’un personnage à l’autre sont bien faits. Comme Lizana, en principe, je n’aime pas le langage vulgaire, voire simplement oral dans la narration. Sauf que là, on est vraiment dans la tête de chacun, comme si on avait pu enregistrer le fil des pensées de l’un ou de l’autre, et j’ai donc trouvé ça cohérent… et immersif ! Ca donne aussi de l’épaisseur aux personnages.

    Quand j’ai terminé et posé le livre, j’étais secouée, un peu triste, largement perplexe… Et malgré la longueur (ou les longueurs…), je me dis que c’est un livre que je vais relire dans cinq, ou dix ans. Il a à mon avis la complexité et la richesse d’un vrai classique, qu’on peut relire, analyser, redécouvrir, en assimilant à chaque fois de nouveaux détails, en élaborant de nouvelles hypothèses sur le sens de la lecture, en trouvant un nouveau sens à un passage ou un autre.
    En résumé, je trouve que c’est un roman difficile d’accès, mais d’une richesse incroyable… Je le conseillerai donc avec parcimonie à des lecteurs chevronnés, et seulement après en avoir discuté avec eux !
    Ah, et aussi, je suis contente que le Book Club m’ait poussée à me lancer dans une lecture que je n’aurais probablement pas entamée sinon. J’étais plus téméraire quand j’étais ado, maintenant que je suis adulte (et avec beaucoup moins de temps libre), j’ai tendance à me diriger essentiellement vers les best-sellers, les feel-good et autres anglicismes facilement accessibles et rapidement terminés. Qui du coup sont quand même moins satisfaisants, moins nourrissants en général (sauf les meilleurs d’entre eux)


    Quelques aspects plus précis, mais dans le désordre :
    La fin :
    Quant à la fin, j’y ai beaucoup réfléchi pendant ma lecture, et parmi la multitude de mes hypothèses, il y avait la bonne. Cela dit, j’ai douté tout du long. Est-ce qu’il s’agit d’une planète comme la nôtre, donc ronde ? Plaident pour ça l’alternance du jour et de la nuit… Est-ce qu’on est dans une alternative plus « magique » avec effectivement un monde plat ? C’est le vif, le vent qui jouent pour cette hypothèse. Est-ce qu’on est dans un univers parallèle, ou plutôt dans un lointain futur de la Terre ? Est-ce qu’il y a une source du vent surnaturelle, et sur laquelle on peut agir, ou juste un phénomène météorologique généralisé ?
    J’ai aimé me poser ces questions sans pouvoir pencher longtemps pour l’une ou l’autre de mes hypothèses. Je partageais ce doute avec la Horde, puisqu’ils ont tous une idée différente de ce qu’il y aura au bout, ça me les a rendus plus proches.
    J’étais donc prête à tout pour la fin, sauf à ce que ce soit aussi abrupt ! Du coup, j’aimerais bien savoir

    Spoiler (Cliquez pour afficher)

    si Sov retrouve ceux qui sont restés (ou retournés) à Camp Boban, si l’Hordre et les Aéromaîtres savent ce qu’il en est vraiment, pourquoi cette quête permanente, etc… Je ne suis pas forcément pour un deuxième tome quand même, parce qu’on changerait forcément radicalement d’ambiance, et après une lecture aussi intense, je n’y suis pas prête ^^


    Ah, et après voir lu les premiers avis, et la déception de certains que je comprends aussi, je me dis que c’est une marque de plus que l’important c’est le chemin, pas le but… C’est un peu l’idée de l’ensemble du roman et de la Horde, qui préfère marcher en se formant que de prendre un bateau fréole pour aller vite et loin, mais ne pas avoir les capacités ensuite pour continuer… Mais ce n’est pas dit (ou au passage, sans insister), c’est plutôt illustré, et je trouve ça très fort.

    Les personnages :

    Pietro a été mon préféré, pour sa noblesse, son intégrité, sa loyauté. Un vrai modèle… Ah, et aussi il me rappelle l'Aragorn des livres (pour la noblesse d'âme) et le Legolas des films, mes idoles d'adolescente...
    Sov parce qu’il est probablement celui dont je me sens le plus proche en terme de personnalité. Avec Oroshi, ce qui est logique puisqu’eux-mêmes disent partager beaucoup !
    Il m’a fallu longtemps, mais j’ai fini par m’attacher à presque tous…
    Je suis d’accord avec @IchmagBücher, la scène où Caracole présente les personnages aurait gagné à être intégrée plus tôt pour faciliter les choses !!
    Par contre, j'oubliais constamment qu'on avait affaire à des adultes, j'aurais plus vu des ados, notamment dans leurs façons d'interagir à l'intérieur de la Horde. Ca m'agace un peu, mais je me dis aussi que ce n'est pas absurde qu'ils manquent de maturité émotionnelle et relationnelle vu la vie qu'ils mènent !!

    La langue :
    J'en ai déjà parlé un peu plus tôt, mais je voudrais surtout préciser que je suis heureuse que ce soit de la SF française, parce que vu la complexité de la langue, le vocabulaire inventé, le style propre à chacun, c'est à mon avis un livre à lire absolument en VO... Or je ne sais pas dans quelle langue autre que le français j'aurais pu être assez à l'aise pour apprécier, ça a déjà été assez difficile comme ça ! ^^'

  • #0 28 Juin 2020 18:32:31

    Oui, c'est un bon rapprochement XL, je vois totalement ce que tu veux dire!