Je vous réponds un peu plus tard. ;)
C’qui compte, c’est les valeurs !
Si beau, si bon, si parfait soit un être humain homme ou femme, il cache toujours au fond de son cœur quelques grouillements de crapauds qu'il veut ignorer ou qu'il combat et maîtrise.
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Je sais que j’ai du lire L’enchanteur de René Barjavel lorsque j’étais en fin de secondaire. Mais je n’avais aucun souvenir de cette lecture (que j’ai pourtant faite j'vous jure M'sieur!). Du coup, chaque fois qu’on me parlait de Barjavel, j’étais embêté en me disant que j’avais lu mais je ne savais plus ce que j’en avais pensé mais c’était sans compter sur @iamthelandscape pour le sortir de ma pàl dans le cadre de notre LDPA. Alors je me suis lancé.
Avec des parchemins, moi aussi, je balance des sorts! :sifflote: :
Qui ne connaît Merlin ? Il se joue du temps qui passe, reste jeune et beau, vif et moqueur, tendre, pour tout dire Enchanteur. Et Viviane, la seule femme qui ne l'ait pas jugé inaccessible, et l'aime ? Galaad, dit Lancelot du Lac? Guenièvre, son amour mais sa reine, la femme du roi Arthur ? Elween, sa mère, qui le conduit au Graal voilé ? Perceval et Bénie ? Les chevaliers de la Table Ronde ? Personne comme Barjavel, qui fait le récit de leurs amours, des exploits chevaleresques et des quêtes impossibles, à la frontière du rêve, de la légende et de l'Histoire. Dans une Bretagne mythique, il y a plus de mille ans, vivait un Enchanteur. Quand il quitta le royaume des hommes, il laissa un regret qui n'a jamais guéri. Le voici revenu.
La vraie chose qui m’inquiète en commençant cet avis c’est que malgré tout le bien que j’ai pensé de cette lecture, je ne suis pas certain de parvenir à vous donner envie de le lire à cause du peu de choses que j’ai à en dire…
Je vous dois un aveu. Le début de cette lecture ne fut pas évident car, certains/certaines parmi vous y ont peut-être déjà pensé (merci les références :angel:) : difficile de ne pas penser à Kaamelott d’Alexandre Astier… :goutte:
En effet, le matériau de départ reste le même : la légende du roi Arthur et des chevaliers de la Table Ronde. Barjavel décide ici de nous raconte à nouveau/à sa manière cette légende et une bonne part des histoires qui la composent.
La raison rétrécit la vie, comme l’eau rétrécit les tricots de laine.
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Mais lorsqu’on est imprégné, comme beaucoup de gens, des références Astiériennes, il est très difficile de lire cette histoire sans penser à l’incompétence de Merlin, à l’innocence de Perceval, au mauvais caractère de Léodagan, j’en passe et des meilleures…
Le début de cette lecture ne fut donc pas aisée… J’ai eu du mal de prendre le texte pour ce qu’il était sans imaginer ou visualiser les personnages tels qu’ils sont dans Kaamelott, ajoutant ainsi une note ironique que le texte n’est pas censé avoir.
Il m’a fallut un certain temps pour ne plus y penser, pour parvenir à m’immerger pleinement et me fondre dans cette ambiance féodale mystique sans plus songer à Astier et consort…
On ne saura plus rien, à l'époque où on croira tout savoir.
Mais en réalité ce début de cette lecture fut plus compliqué que difficile car la plume de Barjavel n’a rien de difficile à suivre, bien au contraire ! Quelle fluidité, quelle légèreté pour reprendre ces textes qui, eux, ont à leur base la forme du vieux français !
Il faut dire qu’avec le style employé par Barjavel, les lignes puis les pages s’écoulent sans en avoir l’air. On peut avoir lu 10-15 pages sans même s’en rendre compte. Il faut dire que le découpage en petits chapitres aide également à cette sensation d’aisance et de rapidité de lecture !
Nous ne savons plus qui est celui qui nous manque et que nous attendons sans cesse, mais nous savons bien qu'il y a une place vide dans notre cœur.
Mais dans tout ça, Barjavael n’oublie pas d’intégrer un point que Kaamelott ne fait qu’effleurer : les valeurs des chevaliers. Ici, certes les chevaliers partent à l’aventure entre les invasions mais certains vivront l’aventure tandis que d’autres vivront l’Aventure et ses épreuves. Sans rien dire ces épreuves, elles ne se présentent pas à n’importe qui, seulement aux chevaliers les plus nobles, les plus proches d’une certaine forme de ‘’pureté’’ (chrétienne). Et lorsque les chevaliers échouent, ils doivent en tirer les leçons pour se rapprocher un peu plus encore de la noblesse de cœur qui leur permettra d’être à nouveau confrontés à ces fameuses épreuves.
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Mais les dieux ne meurent pas. Quand le temps de leur puissance s'achève, ils se retirent en des lieux secrets ou se transforment en des phénomènes naturels qui leur permettent d'être présents sans qu'on les reconnaisse.
Par contre, le vrai point intéressant, en dehors du plaisir de la lecture, fut non seulement la (re)découverte des personnages qui composent la Légende mais également, une fois l’immersion réussie, de mettre en parallèle les personnages les plus représentés dans le livre avec leur version kaamelottienne.
Et là, j’avoue avoir fait des découvertes et compris certains points de la série que je n’aurais pu percevoir avant lecture. En effet, j’ai pu me rendre compte que Astier n’avait pas ‘’modifié’’ les personnages complètement au hasard. Merlin est un personnage pour qui la magie est aisé et spontanée, il en a fait un incompétent qui galère, Perceval a un côté gentil et innocent comme un enfant, il a juste poussé le curseur un peu plus loin, Lancelot est le chevalier tout blanc (ou presque) symbole de pureté (mais pas autant que l’aura nous est parvenue) avec un passé particulier, il en a fait un ‘’prétentieux’’ (notamment), le roi Arthur ne sait pas toujours quoi faire et où mener ses chevaliers (entre les différentes invasions), il en a fait un roi perdu en galère avec les gens qui l’entoure… Voilà, entre autre…
Car il existe des personnages présents dans la Légende et qui sont absents ou à peine effleurés dans la série et qui ont de grands rôles dans le mythe. A l’inverse, certains chevaliers (pour ne pas citer Karadoc) sont inexistants dans le texte de Barjavel.
On me nomme parfois fils-de-roi, dit Lancelot. Qu'est-ce qu'un roi ?
Rien de plus qu'un homme, dit Viviane.
Une belle façon de (re)découvrir la légende des chevaliers des la Table Ronde, et heureusement qu’ils se sont pas fait construire un buffet à vaisselle ! :angel: