Bonjour à toutes et tous!
Il y a quelques jours, c'était le deuxième cercle de lecture ! :-) Ce fut encore un plaisir de partager ainsi nos lectures et d'en découvrir d'autres ! Le thème était un(e) auteur(e) belge, voici ce que ça a donné !
Livres présentés/évoqués dans le thème :
- La langue de ma mère de Tom Lanoye
- Le coeur converti de Stefan Hertmans (présenté mais pas encore lu)
- Guerre et térébenthine de Stefan Hertmans (présenté mais pas encore lu)
- La vraie vie d'Adeline Dieudonné
- Les mémoires troubles de Jacqueline Harpman (retour pas très positif)
- Kuru de Thomas Gunzig (retour pas très positif)
- Larmes du crime de Michel Claise
- La Rase cloison de Christiane Malet
- L'extinction des Lumière d'Olivier Starquit
- L'innocence des bourreaux de Barbara Abel
- Excusez les fautes du copiste de Gégoire Polet (retour pas très positif)
- Le rocher en pantoufles de Nadine Monfils
Livres présentés hors-thème :
- Les flagrants délires d'Hendrik Groen (Auteur anonyme)
- Partir avant la fin d'Ariane Le Fort
- Les oubliés du dimanche de Valérie Perrin
Prochain thème : Initiation au voyage (au sens large), j'ai déjà quelques idées ! ^^
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J'ai donc eu l'occasion de lire :
<image> Un royaume de femmes de Anton Tchekhov : J'ai déjà eu l'occasion de lire Anton Tchekhov, pas La mouette mais La steppe, un voyage à travers les campagnes russes qui m'avait bien plu. Ici c'est très différent : La jeune Anna Akimovna a hérité d'une usine dont elle doit assurer la direction. Mais, à vingt-cinq ans, quelle riche et jolie femme voudrait passer ses soirées à travailler ? D'autant que, parmi ses ouvriers, le beau Pimenov ne la laisse pas insensible. Et elle se prend à rêver. Deux nouvelles acides sur l'amour et ses malentendus par l'un des grands maîtres de la littérature russe.
Ce qui est très intéressant au final c'est de constater la place des femmes dans la société de l'époque mais surtout la place qu'elles n'osent pas prendre, les choses qu'elles n'osent pas faire alors que leur rang et leur argent n'est pas un obstacle. Elles se contentes des rêveries, d'être presque des seconds couteaux... Une nouvelle intéressante mais pas passionnantes malgré tout... Par contre la nouvelle qui la suivait, De l'amour était presque philosophique sur ce sujet vaste qu'est l'amour, des passages m'ont beaucoup plu. Une lecture sympathique au final.
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Si on ne tient pas compte de l'essai L'extinction des Lumières, voici mon premier coup de cœur de cette année 2019!!! :pink: Je vous présente La plus que vive de Christian Bobin. :pink:
Alors oui, le résumé peu donner une impression erroné : Tu meurs à quarante-quatre ans, c'est jeune. Aurais-tu vécu mille ans, j'aurais dit la même chose : tu avais la jeunesse en toi, pour toi. Ce que j'appelle jeune, c'est vie, vie absolue, vie confondue de désespoir, d'amour et de gaieté. Désespoir, amour, gaieté. Qui a ces trois roses enfoncées dans le cœur a la jeunesse pour lui, en lui, avec lui. Je t'ai toujours perçue avec ces trois roses, cachées, oh si peu, dessous ta vraie douceur.
Oui on peut se dire que ça a l'air morose, dépressif voire sinistre. Il n'en est rien! Ici la tristesse est secondaire voire tertiaire, en tout cas, je ne lui ai pas trouvé la moindre place durant ma lecture. A la mort d'une de ses amie, Christian Bobin pense qu'il n'écrira plus jamais puis se décide à écrire un hommage, une ode à cet être cher disparu. Disparu mais pas tant que ça puisque à travers la mort c'est surtout la vie qui est célébrée ici ! Le tout avec une plume poétique qui m'a pris aux tripes. J'ai même pas réussi à prendre note de passages qui m'ont ému car ce livre n'a cessé de me touché. :pink: N'ayons pas peur des mots : un chef-d'oeuvre!
Extraits : Plus on s'approche de la lumière, plus on se connaît plein d'ombres.
Le monde n'est si meurtrier que parce qu'il est aux mains de gens qui ont commencé par se tuer eux-mêmes, par étrangler en eux toute confiance instinctive, toute liberté donnée de soi à soi. Je suis toujours étonné de voir le peu de liberté que chacun s'autorise, cette manière de coller sa respiration à la vitre des conventions, et la buée que cela donne, l'empêchement de vivre, d'aimer.
Nous n'habitons pas des régions. Nous n'habitons même pas la terre. Le coeur de ceux que nous aimons est notre vraie demeure.
On peut donner bien des choses à ceux que l'on aime. Des paroles, un repos, du plaisir. Tu m'as donné le plus précieux de tout: le manque. Il m'était impossible de me passer de toi, même quand je te voyais tu me manquais encore. Ma maison mentale, ma maison de coeur était fermée à double tour. Tu as cassé les vitres et depuis l'air s'y engouffre, le glacé, le brûlant, et toutes sortes de clartés.
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J'ai lu, car je me suis dit qu'il fallait au moins l'avoir lu une fois dans sa vie : La déclaration universelle des droits de l'homme. C'est très instructif mais c'est en même temps assez démoralisant... Car cette lecture m'a fait l'effet d'un témoignage d'une autre époque, d'une volonté révolue, d'un idéal d'un autre temps... Je ne discute pas la noblesse de son but, la beauté de cet idéal mais dans le monde actuel, forcé de constaté que beaucoup de gens l'ont oublié ou on l'impressionne d'elle ne parle que d'eux uniquement... Intéressant malgré tout, à lire!
Et de votre côté? Sur quels bateaux naviguez-vous en ce moment?
Une belle journée à toutes et tous!