Voilà, je tourne le dos deux secondes et c'est la grosse poilade à mes dépends :pleur::pleur::pleur::pleur:
Bon, alors déjà, petit briefing d'excuses... (plus ou moins moisies)
La très grande majorité de mes lectures, bien que nombreuses, ces derniers temps étaient des livres destinés à être offerts à Mélusine dans son calendrier de l'avent, ce qui fait que... il aurait fallu que je mette des balises de spoil partout. ça aurait été fort casse-noisette.
Et ce sans la moindre garantie que ça fonctionne parce qu'elle est plus curieuse que Pandore :ptdr::ptdr: (MECHANT OUISTITI)
La flemme l'a donc emporté... Je m'en excuse platement.
Je ne reviendrai donc que sur les quelques lectures notables (dans le bon comme dans le mauvais sens :ptdr::ptdr:) en reprenant un peu les avis que j'ai pu laisser sur ces lectures dans différents challenges :)
Mais d'abord, si vous voulez du récent, voici donc le bilan de ma toute dernière lecture.
Vous voulez des couvertures avec des dos musculeux ?
'Noooooon, ça ne présage jamais rien de bon !!!!
Eh bah tant pis : Voilà
Dragonfury, Tome 1<image>C'est ma foi un bilan tristement mitigé. J'ai adoré l'histoire, les personnages, les scènes de sexe également (je suis sérieuse, ça sauve ma lecture).
J'aurais vraiment adoré si l'écriture ne m'avait pas autant posé problème : :x
- une phrase sur 10 démarre sur un 'Putain, ...', 'Bordel,...', 'Merde,...' pour se substituer à l'état d'esprit des personnages, qui disons le franchement sont constamment contrariés :ptdr: Fondamentalement, je n'aime pas la grossièreté quand elle est utilisée dans la narration, qui plus est utilisée à tort et à travers comme c'est le cas ici, ça m'a été franchement douloureux. (D'autant que parfois ce sont des 'Mince,...' et des 'Seigneur,...', à croire qu'ils ont du mal à se décider de s'ils sont vulgaires ou guindés... bizarre autant qu'étrange...)
- Un tic de langage constant également, qui une fois que je l'ai remarqué m'a fait tressaillir à chaque re-emploi. On trouve environ une page sur 3 une construction en 'Non qu'il s'en plaigne', 'Non que ça lui pose problème', 'Non qu'elle...' etc... Terriblement lourd.
- J'ai eu aussi du mal avec
l'absurdité/non-pertinence de certaines métaphores, cela a du arriver 3 ou 4 fois. Des formulations qui tombent complètement à plat, que j'ai du relire pour être sûre que je n'avais pas raté quelque chose.
Exemple, pour parler d'un personnage très beau-parleur/charmeur, elle dit 'Il aurait pu convaincre une chèvre de s'arracher les quatre sabots' :goutte: Je n'ai pas compris la finalité. Qu'il me dise 'il aurait réussi à vendre un frigo à un pingouin', ok. Un pingouin vit dans un environnement qui rend un potentiel frigo inutile, le convaincre de s'en procurer un aurait effectivement un air d'exploit et la métaphore aurait un sens... Mais là... un truc m'échappe. Pauvre chèvre. A moins qu'il s'agisse d'une traduction mot à mot d'une expression idiomatique en anglais que je ne connais point... je suis perplexe :chaispas:
Mais j'insiste. Les scènes de sexe étaient cool :ptdr::ptdr::ptdr:
Autrement, pour les lectures précédentes, je vais englober les 3 thrillers :
Mes deux premiers Thillez :
Vertige et
Le manuscrit inachevé, et le premier tome de
La trilogie du mal de Maxime Chattam.
Pas grand chose à dire de Vertige, si ce n'est qu'il est bien construit et haletant, une très bonne lecture. Je l'avais trouvé violent sur le coup. Mais comme je l'ai enchaîné avec Le manuscrit inachevé qui est autrement plus trash, glauque et vicieux, ça l'a complètement éclipsé =)
Ce sont deux excellents thrillers que je recommande (sauf aux âmes sensibles).
Et s'en est suivi un gros coup de malchance avec le Chattam. Je vais essayer d'être claire sans vous spoiler la face. En fait, le dénouement de L'âme du mal et du Manuscrit inachevé est basé sur le même élément scénaristique. Ce qui a fait que, les ayant lus l'un après l'autre, la fin du Chattam a eu un effet un peu pétard mouillé. Sans avoir lu leThilliez juste avant, j'aurais été comme une dingue sur mon canapé à pas pouvoir m'arrêter de tourner les pages quitte à me coucher à 4h du matin. A la place de ça... 'ah, encore... ah bah flûte'.
MAIS, il y a une suite que je vais lire très bientôt, je vous tiendrai au jus !!!
(je crois que je peux d'ores et déjà établir que je préfère le style d'écriture de Chattam à celui de Thilliez !)
Sinon.
Quand la nuit devient jour de Sophie Jomain.
<image>Comme souvent dans les livres dans ce genre, trop en dire pourrait nuire à votre potentielle lecture, et je m'en voudrais fort car ça a été un gros gros coup de coeur pour moi. J'ai pleuré toutes les larmes de mon corps, et n'ai pas ouvert d'autre livre des 3 jours qui ont suivi tellement j'étais bouleversée.
On y évoque une demoiselle qui est tellement en souffrance par rapport à son être et sa vie, et ce depuis tellement longtemps, qu'elle s'engage dans une procédure de mort accompagnée pour abréger ses souffrances, elle a 29 ans.
Le sujet de l'euthanasie est abordé de manière subtile, intelligente, et ce sans jamais tomber dans le pathos et le larmoyant.
La fin est aussi atroce que parfaite.
Foncez (et on partagera nos impressions sur la fin...)
Je l'ai emballé avec une boîte de mouchoirs pour Mélu. On est jamais assez prévenant avec les gens qu'on aime... :heart::heart::heart:
Je voulais également aussi parler de ceci :
Ce que vivent les hommes, Tome 2 de Christian Signol.
J'ai vécu avec ce livre quelque chose de vraiment très particulier, sur plusieurs points.
C'est une saga en 2 tomes qui raconte l'histoire des membres d'une famille sur 3 générations. J'avais acheté le 1er tome lors du ColdWinterChallenge l'année dernière, simplement pour son titre 'Les Noëls blancs' qui impliquaient donc 2 composantes du challenge, à savoir la fête de Noël, et la neige. En dehors des descriptions de la nature et du terroir qui sont toujours exceptionnelles chez Signol, j'avais du mal à avancer/finir, je comptais un peu les pages qui me séparaient de la fin. Je m'étais dit que si je pouvais lire la suite à l'occasion, je le ferais peut-être, mais que clairement je ne l'achèterais pas. Et je suis tombée dessus en tête de gondole à la médiathèque et me suis lancée... Mon dieu qe je ne regrette pas, ça a été une expérience de lecture très riche pour moi ! C'est le premier point que je trouve inhabituel, à savoir d'avoir adoré un second tome alors que le premier ne m'avait vraiment pas enchantée... J'aurais tout aussi bien pu ne pas le lire du tout...
J'ai adoré des tas de choses dans ce livre, tout particulièrement le fils d'un des personnages du premier, qui est devenu instituteur. Tous les passages qui tournent de Charles et de sa vocation d'enseignant sont délicieusement poignants. Le sérieux, la rigueur, la pression, aussi, avec lesquels il aborde son rôle d'éducation, le récit de sa première journée de cours... juste incroyable :'S
Le second point est un peu plus personnel.
L'un des personnages du premier tome a construit sa vie en Algérie, une exploitation d'oranges et de raisins, et alors qu'il était assez peu présent dans le premier tome, devient vraiment un pilier du second. Tous les événements tragiques de la guerre d'Algérie y sont évoqués, des prémices du conflit politique, jusqu'aux attentats, exécutions sommaires, puis le retour en France une main devant une main derrière à la proclamation de l'Indépendance. Et ce qui m'a fort troublée, c'est que, je n'avais aucune connaissance d'à quel point tout ça s'était fait dans la violence et dans le sang. A y réfléchir après coup, je me sens stupide, en ce sens où si les choses s'étaient bien passées on ne parlerait bien évidemment pas de guerre.
Et en réalité, mes propres grands-parents ont vécu le conflit, et sont revenus en France en 62. Ils ont vécu chaque chose, toute cette angoisse, cette ville mise à feu et à sang décrite dans le livre. Ma mère est même née sur le sol algérien. Et me rendre compte d'à quel point j'étais inculte et non-éduquée sur une page d'événements qui fait pourtant partie de mon histoire personnelle m'a très fortement émue et bousculée.
Mes grands parents n'en parlent pas. Jamais. Et ça ne me donne qu'une vague idée de ce qu'ils ont pu vivre.
Et ça me rend triste autant que ça me fait réfléchir... :jeboude:
Et si on faisait un tour du côté des calamités, pour changer ?
Démons et merveilles de HP Lovecraft.
Voilà, dans les grandes lignes, ce qui m'a posé problème au cours de cette lecture...
- Les redondances continuelles :Je ne l'ai appris qu'à la moitié du roman, mais si j'ai bien compris, ce livre est un regroupement de publications qui étaient faites, morceau après morceau dans un journal, entre 1919 et 1933, le roman n'étant paru sous cette forme qu'en 1955. Compte-tenu de la taille minimale du roman et de l'étendue immense des dates, ce devait vraiment être des publications très courtes. Ce qui fait qu'au cours du récit (très probablement pour qu'un lecteur du journal qui n'a pas lu les précédentes publications ne se sente pas trop désarmé), il répète constamment, chaque laïus de 2/3 lignes qui définit un personnage ou un lieu, ce qui fait que, bien que le roman soit court, je suis sûre qu'il perdrait 50 pages si on virait tout ce qui reprend des choses déjà dites.
- Les lieux et les personnages avec des noms de 12 lettres :Tout du long, une quantité incroyable de noms imprononçables vous sont balancés à la figure. Les lieux, les personnages, fleuves, montagnes, régions, souverains... Tout d'abord les lieux. Contrairement à souvent dans les fantastiques/fantasy dont les univers sont montés de toute pièce, aucune carte n'est présente au début pour vous aider à vous repérer, chaque élément est lâché sans aucune autre explication que les quelques lignes de caractérisation qui reviennent chaque fois qu'un même lieu est évoqué.
Idem avec les personnages, on a rarement plus que 'celui qui avait vu', 'celui qui avait fait', toujours trop succinct pour être utile ou clair.
Je ne sais pas si c'est qu'il part du principe que le lecteur connaît tout le reste de l'oeuvre, et que chaque chronologie, géographie de l'univers sont supposés être maîtrisés, mais la finalité est assez désagréable.
Imaginez que vous avez 20 ans, que vous débarquez dans une région que vous ne connaissez absolument pas. Et qu'une personne de 80 ans étant restée dans le coin depuis toujours vienne vous taper la discute, et que cette dernière, s'adresse à vous comme si vous connaissiez chaque lieu-dit, chaque colline, et tous les noms, adresses successives, dates de naissance/mort/mariage des 5 dernières générations d'habitants du village, alors que la majorité d'entre eux est probablement mort bien avant votre naissance.
Vous n'avez aucune base pour comprendre ce dont il est question. C'est donc long. Et pénible.
- Le vocabulaire de l'étrange :Autre point qui peut paraître anodin mais que j'ai pour ma part trouvé extrêmement lourd, c'est la banalisation du vocabulaire de l'inconcevable et de la dégueulassitude.
Chaque son, couleur, musique, architecture, est
étrange,
incataloguable,
inconcevable pour l'esprit humain,
inimaginable,
indéfinissable,
inconnu etc...
Chaque créature, chaque lieu, est
horrible,
terrifiante,
ignoble,
malodorante,
répugnante,
dégoûtante, et compagnie.
Associé au fait que les descriptions sont sur-présentes et interminables... cela amoindrit énormément la force évocatrice de toute cette gamme de vocabulaire.
Si tout est étrange plus rien ne l'est, ce me semble...
Bref, le cocktail parfait pour se taper la migraine du siècle.
Je suis rarement aussi sévère avec un livre, j'ai mis 10, et ce malgré la fin, que j'ai trouvé géniale, mais qui n'a en aucun cas rattrapé ce sentiment atroce de perdre mon temps et de lire en diagonale sans rien y comprendre...
Dernier cataclysme, mais qui celui-ci n'a rien d'une surprise...
Journal intime d'un chat acariâtreFaites-moi penser à ne plus jamais faire l'effort avec ce genre de livres.
Inutile de préciser qu'il était pour Mélu :ptdr:
J'imagine que pour quelqu'un qui aime les chats, c'est la garantie de se tordre de rire. Sauf que moi je les déteste. ça n'a été pour moi qu'une liste exhaustive et exaspérante, des pourquois je les déteste, donc un supplice :vainqueur::vainqueur:
Si jamais d'autres lectures marquantes me reviennent, je les réaborderai.
En attendant, ET TOC.
Je démarre mon suivi 2019 à jour.
Ou presque :cowboy: