[Americanah - Mai 2022] - Parlons du roman

  • atick

    Dompteur de pages

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    #21 31 Mai 2022 03:40:58

    Je trouve ça super intéressant ce que tu dis Domi!
    C'est sur que des notes de bas de page trop longues ça alourdie, mais des notes pour mettre en contexte une référence culturelle par exemple c'est sympa et pertinent sans en faire un guide de voyage.

    J'imagine qu'avec un auteur d'un autre pays c'est à l'éditeur de cerner les besoins de ses lecteurs? Voir quelle référence risque d'être le moins bien comprise?
    J'avais déjà entendu une entrevue d'un auteur québécois qui parlait des modifications apportées à son roman pour qu'il sorte en France, et ça ne semblait pas  si apparent les modificationd ( pas en annexe ou en note de bas de page).
    Il y a donc surement beaucoup de chose qu'on me réalisé pas en temps que lecteur (après la magie du cinéma, la magie de l'édition? ):ptdr:
  • Grominou

    Modératrice

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    #22 31 Mai 2022 06:27:47

    ellalecrivain a écrit

    Grominou a écrit

    Perso je trouve que le traducteur n'a pas à aller plus loin que ce que l'auteur a voulu faire, à part le strict nécessaire pour permettre de comprendre l'intrigue.  Je ne trouve pas que ce soit son travail de nous faire un portrait complet de la société, si ce n'était pas le but de l'auteur.  Donc oui, des notes très courtes éclaircissant certains points précis lorsque c'est nécessaire pour l'intrigue, mais je ne m'attends pas à un document de plusieurs pages en annexe. ;)


    Je partage ton avis. Aller plus loin ce serait travestir l'auteur. Le traducteur traduit la pensée de l'auteur, il ne fait pas d'interprétation, il ne va pas au-delà
    Pour les descriptions, j'aime bien quand il y a quelques références à la culture (pas une tonne sinon ça devient un guide de routard) : au moins un plat, une ou deux habitudes typiques des habitants, des endroits fameux, etc.... Lire, c'est voyager pour moi.
    Le contexte politique, je m'en fiche comme dans la vraie vie :lol:

    A titre d'exemple, c'est à travers des romances que j'ai eu envie de découvrir le Gabon.


    C'est sûr qu'il faut aussi que ce soit adapté au genre littéraire.  Dans une romance ou un roman doudou, je ne m'attends pas à ce qu'on m'explique le système politique du pays, mais dans un thriller, ça peut avoir son importance.;)

  • Emmani

    Magicien des lignes

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    #23 31 Mai 2022 10:44:57

    Grominou a écrit

    Je viens de penser à quelque chose.  Souvent quand on lit un auteur d'un pays étranger, on s'attend à ce qu'il y ait une description de la culture, vie quotidienne, politique etc.  Alors qu'on ne s'attend pas à cela si on lit un livre de la France ou des États-Unis.  Si je lis un roman québécois, ça va me sembler superflu s'il y a beaucoup de descriptions de la culture, alors que vous lecteurs européens allez aimer cela si la visite à la cabane à sucre est décrite en détails, avec même un petit historique de l'importance de l'industrie de l'érable au Québec, par exemple.  Alors je me dis qu'un écrivain africain (ou japonais par exemple, comme pour notre BC précédent) n'a pas nécessairement pour but premier de faire connaître la culture de son pays quand il écrit un roman.  Qu'en pensez-vous?


    C'est tout à fait vrai ! Il y a quelques exceptions, je pense à La papeterie Tsubaki qui laissait beaucoup voir le Japon et nous faisait vraiment voyager là-bas. Il y a aussi le fait que comme la "littérature africaine" était le thème de ce BC, on s'est mis en tête de découvrir tel pays d'Afrique et du coup, ça accentue les attentes de ce côté-là.

    Assez d'accord sur le traducteur, il ne doit intervenir que quand il y a problème à la compréhension (les prénoms/noms japonais et la signification de l'utilisation de l'un plutôt que l'autre dans notre dernier BC par exemple), mais il ne doit pas prendre trop de place.

    Dans une romance ou un roman doudou, je ne m'attends pas à ce qu'on m'explique le système politique du pays,


    Oui, c'est vrai qu'il faut prendre du recul. Moi je n'avais pas lu le résumé depuis le moment où le livre avait été proposé la première fois alors à part le fait qu'on parlait d'une Nigériane exilée aux E-U c'est tout ce que je savais du livre avant de le commencer :lol: Du coup j'attendais de voir un peu plus le Nigéria (mais je le verrai peut-être dans la suite un peu plus aussi !)

  • Grominou

    Modératrice

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    #24 31 Mai 2022 22:02:19

    C'est tout à fait vrai ! Il y a quelques exceptions, je pense à La papeterie Tsubaki qui laissait beaucoup voir le Japon et nous faisait vraiment voyager là-bas. Il y a aussi le fait que comme la "littérature africaine" était le thème de ce BC, on s'est mis en tête de découvrir tel pays d'Afrique et du coup, ça accentue les attentes de ce côté-là.


    C'est que là j'imagine que c'était un des buts de l'auteur.  Peut-être même qu'il pensait aux lecteurs internationaux dès le départ en écrivant ce livre.  (Je ne l'ai pas lu, cela dit)

  • domi_troizarsouilles

    Enfileur de mots

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    #25 01 Juin 2022 11:13:57

    Coucou,

    J'ai fait dévier le débat (par rapport au.x sujet.s principal/aux du livre!), avec mon dada d'avoir un aspect contextuel en plus du texte même... :sifflote:
    Je ne vais pas reprendre tout ce que vous dites, je reviens trop tard, mais juste un point:

    Emmani a écrit

    C'est tout à fait vrai ! Il y a quelques exceptions, je pense à La papeterie Tsubaki qui laissait beaucoup voir le Japon et nous faisait vraiment voyager là-bas. Il y a aussi le fait que comme la "littérature africaine" était le thème de ce BC, on s'est mis en tête de découvrir tel pays d'Afrique et du coup, ça accentue les attentes de ce côté-là.

    Assez d'accord sur le traducteur, il ne doit intervenir que quand il y a problème à la compréhension (les prénoms/noms japonais et la signification de l'utilisation de l'un plutôt que l'autre dans notre dernier BC par exemple), mais il ne doit pas prendre trop de place.


    En effet je n'y pensais pas à La papeterie Tsubaki, où on est réellement "transportés" dans un certain Japon!
    Et je suis d'accord avec toi Emmani que le traducteur ne doit pas prendre trop de place, ce n'est pas son rôle, MAIS rien n'empêche une note en postface!
    Ma référence absolue en la matière reste L'homme qui savait... -qui, en plus, est un très bon livre!- où le traducteur a pris la peine d'une postface didactique mais pas trop, et tout à fait opportune! ;)

    Mais bon, tout ça c'est ma vision du "livre idéal" qui n'existera jamais (à moins que je me lance dans l'édition? ah ah! #seconddegré) et comme je disais, ça nous éloigne d'Americanah  en fait. Je suis désolée!

  • Grominou

    Modératrice

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    #26 01 Juin 2022 11:20:37

    Mais non, c'est très intéressant, ces questions! ;)  Moi tant qu'on parle de littérature, ça ne me dérange pas qu'on dévie un peu... :lol:
  • atick

    Dompteur de pages

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    #27 01 Juin 2022 16:55:52

    J'aime bien aussi ces "déviation" ! Il ne faut pas s'empêcher d'intervenir dans les bookclub, c'est le but justement!
  • Grominou

    Modératrice

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    #28 02 Juin 2022 01:30:21

    Et j'en profite pour remercier encore une fois Julie pour tout son travail, encore une fois ce book club a été une réussite!  :clapi: