[INSC./EN COURS] L'auteur.e du mois 2025 (Sept. : Julien Sandrel)

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J'ai été déçue de cette lecture. Pour être totalement transparente, je me suis même posé la question de l'abandon en plein milieu. Parce que ça me rappelait beaucoup trop la tendance des romans japonais de chez Nami auxquels je ne suis pas du tout réceptive ! J'aime les histoires construites de A à Z avec un début et une fin (en un tome ou plusieurs). Là c'est une succession de petits épisodes de la vie d'Hatoko mais surtout des gens qu'elle rencontre. C'est sympa une fois mais au bout de 3, je me lasse et je n'arrive pas à rentrer dans ce type de roman. La différence entre ce roman et ceux que j'ai lu de chez Nami réside dans le fil secondaire qui se tient mieux : la relation entre Hatoko et sa grand-mère. C'est vraiment ça qui a su retenir mon attention et qui m'a motivée à terminer ma lecture. Bien sûr, j'aurais aimé que la relation entre les deux femmes soit plus étoffée, qu'on s'attarde aussi plus sur le passé de la grand-mère pour comprendre son attitude envers sa fille et sa petite-fille.
Ce qui me pose problème aussi dans ce roman (et dans ceux de Nami), c'est ce sentiment de flottement, de ne prendre parti pour rien ni personne et de tout regarder de manière très détachée et lointaine. Je comprends qu'on puisse aimer ça, ça a un effet reposant. Mais de mon côté, j'aime les livres où les personnages ont des caractères affirmés ou l'auteur.ice se positionne sur des causes, des sujets importants. C'est trop "en surface" pour moi.
Tout ce qu'on découvre sur les coutumes et la langue (ou plutôt l'écriture) a aussi suscité mon intérêt. Je n'ai étudié aucune langue asiatique dans mon cursus et bien que je ne pense pas me lancer un jour dans l'apprentissage de l'une d'entre-elles, je trouve ça passionnant. Les lettres/mots écrit.es par Hatoko sont un plus dans le roman. Mais ce sont surtout ses explications et le soin qu'elle apporte à la rédaction des textes qui captivent. Je découvrais en même temps ce métier d'écrivaine publique que je ne connaissais pas, peut-être parce qu'en France l'art d'écrire de façon épistolaire s'est perdu avec l'arrivée des mails/du portable.
Je ne suis pas certaine de lire la suite. Bien que j'ai éprouvé un regain d'intérêt avec l'arrivée des lettres de la grand-mère et de tout ce qu'on y découvre, je sens que les 2 tomes suivants vont repartir sur cet enchaînement de petits épisodes de la vie de l'écrivaine publique. Et, vraiment, je pense avoir fait le tour de ce côté là, je préfère me consacrer aux tonnes d'autres livres que j'ai vraiment envie de découvrir.