J'ai lu vos avis aussi en sautant les passages qui parlaient de choses que je n'avais pas lues, car malheureusement j'espérais avancer mais j'en suis toujours à la moitié (juste quelques chapitres plus loin, le week-end a été chargé et je n'ai pas envie de presser cette lecture). J'ai été particulièrement lente parce que j'écoutais l'audio (au début je n'appréciais pas trop la lectrice, ça n'a pas aidée à m'immerger dans le livre, je l'ai emprunté en papier du coup et en fait je me suis habituée à sa façon de lire) et je passais à la version papier que de temps en temps.
Dommage pour la participation au bookclub, mais je vais prendre mon temps pour le terminer tranquillement, je viendrai peut-être en reparler si j'ai des choses à rajouter.
Je comprends ce que dit Gnout et d'autres. C’est à la fois très bien et en même temps on est pas vraiment à fond et on a pas plus que ça envie d'y retourner. Peut-être que c’est le manque d’habitude de cette littérature-là ? Ou tout simplement ce n'est pas ce genre de livre-là. Au final, je passe quand même un très bon moment de lecture, et surtout, ma lecture est très édifiante.
→ Les personnages :
J’ai eu du mal au début à m’y attacher. J’ai trouvé que la façon d’entrer dans le livre n’était pas l’idéal, autant sur l’intrigue que sur la découverte des personnages. Les scènes dans le salon de coiffure était d’une lenteur infinie et on avait l’impression qu’Ifemelu était en position de supériorité par rapport aux autres, ce que je n’aimais pas trop…
Quand on entre dans son passé et notamment qu’on voit sa rencontre avec Obinze, j’ai commencé à m’attacher à elle et après c’était parti. J’ai beaucoup aimé la tante Uju (beaucoup moins une fois aux États-Unis) et Obinze, évidemment. Dike aussi m'a plu, notamment avec son point de vue d'expat' dès la toute petite enfance et ses questionnements identitaires. Guinica m’avait déplu de prime abord, mais elle est grandement remontée dans mon estime (spoiler des premiers 40% grand max) :
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vu l’aide qu’elle apporte à Ifemelu, notamment quand elle est en dépression après le mec du tennis…
Les personnages rencontrés au fur-et-à-mesure ne m’ont pas fait grande impression autrement, que ce soit Kimberley, Curt, Morgane.
→ L’intrigue :
Comme je disais sur le topic d’inscription : j’ai vraiment mis beaucoup beaucoup beaucoup de mal à rentrer. J’ai cru que j’allais l’abandonner franchement. L’intrigue avançait peu (on a passé combien de temps dans ce salon de coiffure ? Elle y revenait sans cesse), Domi parlait aussi de la temporalité un peu spéciale sur le topic d'inscription et c’est vrai que ça m’a déstabilisée, pas dans le sens où j’étais perdue mais plutôt où j’étais en mode « okay donc on change encore, elle me parle de quoi ? Mmh, j’étais mieux dans l’intrigue d’avant ». Et puis, je trouvais le style assez froid et ça me donnait du fil à retordre, mais au final je m’y suis faite. J’avoue que la romance avec Obinze, bien que je me sois dit « okay super classique » au départ, m’a bien aidée à rentrer dans le livre. Je trouve que le fait qu'elle ait plusieurs histoires dans sa vie permet à la limite de diluer un peu l'importance de la romance, je ne pense pas que ça me gênera, et je trouve leur histoire belle jusque là.
→ Les thématiques :
C’était surtout traité à partir du moment où elle est partie aux Etats-Unis (j’ai trouvé qu’elle mettait un temps fou à y aller d’ailleurs), et c’est vraiment le gros plus du livre. J’ai trouvé ça hyper intéressant, bien décrit, j’ai ressenti tout ce que pouvait ressentir Ifemelu, j’ai été dégoutée, en colère, triste avec elle. Comme vous disiez, en tant que personne blanche, lire ce livre était vraiment instructif et important. C'est pour moi le gros point fort du roman. Je crois que toute la partie de son arrivée aux Etats-Unis, de ses galères, des discriminations, des changements chez elle dans sa façon de se voir etc a été le moment le plus intéressant jusque là, j'ai avancé très vite sur cette partie-là.
En revanche, je m’attendais à quelque chose de plus dépaysant, à plus découvrir la culture nigériane, mais bien qu’on y passe un certain temps, là où j’en suis j’ai trouvé que ça n’était pas si développée que ça, comme Domi et Julie, j'aurais aimé en avoir plus. Sans expliciter dans les moindres détails la politique au Nigeria, j'aurais aimé qu'on nous parle plus de la situation du pays, de la corruption et même niveau vie et culture, je m'attendais à en voir plus. Mais elle n'est pas encore retournée au Nigeria là où j'en suis alors j'ai espoir d'en voir un peu plus !
→ EN BREF :
J’aime beaucoup ma lecture, qui est un peu atypique dans sa narration, avec un style un peu froid, mais hyper intéressante sur les thématiques. Si j’ai eu beaucouuup de mal au début, au final, j’adore l’héroïne et j’aime beaucoup suivre son parcours, même si certains passages m’intéressent moins.
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Le passage où elle a enfin trouvé un job et où elle nous parle en détail des enfants de Kimberley… ça m’a pas trop intéressée par exemple. Pareil pour sa vie avec Curt qui ne la mérite pas à mes yeux et en fait trop pour moi, sans compter le décalage entre eux…