#12 16 Février 2013 15:58:06
Voici deux critiques parues en 2007 quand ces textes furent joués par François Morel et Jacques Gamblin. Les Diablogues firent d'abord les belles heures de la radio en 1953 avant d'être regroupés en livre en 1975 :
"Il faut des acteurs étranges, sobrement comiques, à l’oreille fine, un peu ahuris, pour jouer ce texte sucré-salé. Cette fois, c’est François Morel et Jacques Gamblin. Le premier, fils de Deschamps et des Deschiens, est l’autruche: il relève la tête du sol, d’une question, d’une réponse, et toute l’horlogerie du monde se détraque sous les rires, puisqu’il l’a avalée. Le second, danseur et sportif, est un chamois d’or: corps fin et musclé, tout en arêtes et edelweiss, en équilibre sur la ligne de rêve. Deux très vieux mioches décortiquant les miettes qui tombent, mot à mot, comme si la vie en dépendait. Ce qui est leur cas, et le nôtre. Philippe Lançon – Libération, 6 décembre 2007
Ça philosophe, ça déraisonne, ça jongle avec les mots. Et on rattrape ces mots sur la pointe de la langue. L’effroi n’est jamais très loin du rire, tant on est happé par les vertiges de la parole. Derrière tout cela, rien pour se raccrocher, rien, si ce n’est le néant. Jean-Louis Pinte – Figaroscope, 11 novembre 2007"