#29 16 Juin 2014 00:30:11
Cette histoire m’a beaucoup touchée, mais aussi parfois agacée.
Car pour émouvant soit-il, (l’histoire d’amour entre Samy et Damien est belle et offre de jolis moments), ce roman n’est pas exempt de défauts.
Parmi les plus rédhibitoires à mes yeux :
L’écriture : simpliste voire maladroite. Et que de répétitions !
Le personnage principal, Damien : Il m’a bien plus souvent exaspéré, qu’ému. Sait-il faire autre chose que de pleurer, se plaindre, ou se regarder le nombril ? Ok, il est mal dans sa peau. Mais est-ce en se complaisant dans son mal-être que les choses vont s’améliorer ?
J’ai souvent eu envie de rentrer dans le roman pour lui dire : Mais enfin, remue-toi, bon sang !
La seconde moitié du roman : Elle nous donne l’impression de tourner en rond, de faire du surplace. Inutile de nous rabâcher toutes les trois lignes que Damien est malheureux, en quête de repères ou que Samy à de beaux yeux clairs sous sa frange (!)
Mais le pire de tout, ce sont les clichés qui sont véhiculés à longueur de pages.
En effet, que d’idées reçues sur les gays, (un garçon sensible est forcément homosexuel, mais bien sûr !). Les gothiques (sont des satanistes en puissance, des ados perturbés ou bien des personnes suicidaires, mais oui c’est ça!)
Heureusement, la fin (très très réussie) et le personnage de Samy (très beau personnage) sauvent ce roman des redites et des clichés dans lesquels, il s’enlise.
Un roman prometteur sur le fond, qui gâche quelque peu son potentiel en pêchant tantôt par maladresse, tantôt en manquant faire preuve de nuance.
Néanmoins, Le faire ou mourir reste un roman jeunesse touchant et agréable à lire (et à faire lire à partir de treize ans).