#11 22 Mai 2013 19:25:17
Ayant lu les deux versions, je trouve le choix du journal très pertinent pour nous faire entrer dans la tête du personnage. On ressent plus ce qu'il vit que dans la nouvelle.
C'est aussi ce que je pense. Raison pour laquelle, j'ai été sensible à la montée de la peur du narrateur.
Les passages cités par Cerise et Stefiebo m'ont beaucoup marquée aussi.
Avant de répondre aux questions : il y a une chose qui me frappe dans le style de Maupassant dans Le Horla (et on retrouve cela dans la plupart de ses nouvelles) : c'est le sens de la phrase et du mot juste. Il ne s'épanche pas en grandes descriptions ou "sentiments" mais il va droit au but avec une précision implacable (quand on pense qu'il est disciple de Flaubert, les différences à ce niveau-là sont notables).
Ah, Flaubert aussi recherche le mot juste. ^^ Je dirais même que c'est un acharné.
Après, évidemment, vu que c'est une nouvelle, Maupassant ne va pas trop s'attarder en descriptions. C'est peut-être aussi un peu trop intimiste pour s'y prêter. Mais Flaubert a lui aussi écrit des textes courts : je pense aux Trois contes, dont j'ai lu Un cœur simple. Là non plus, il n'y a pas de grandes descriptions. ^^
Edit :
Fantastique Cerise : J'ai aussi beaucoup apprécié la citation que tu as donné et qui est malheureusement, toujours aussi actuelle.
Comme quoi, être classique, c'est avant tout réussir à s'adresser aux hommes en général, et pas seulement à ceux de son époque. ^^
Dernière modification par Elsinka (22 Mai 2013 19:27:18)