[Samantha Bailly] Ce qui nous lie/Oraisons (Mercredi 11 septembre)

J'imaginais bien que tout ça était issu d'un plan assez détaillé parce que l'univers, l'intrigue, et les personnages sont très complexes, et on sent qu'on n'a pas encore tout vu (personnellement, j'aime savoir qu'un univers et des personnages n'ont pas tout révélé quand je tourne la dernière page, ça laisse rêveur).

Comment est venue l'idée de ce rituel d'oraison, avec la partie autour de la résuadine ?

Sia  > Comme je voulais mettre l'oraison au centre d'une religion, il a fallu que je trouve à quoi cela pouvait bien servir ;) Je me suis dit qu'il serait intéressant de mettre en scène une société ayant un rapport à la mort différent du nôtre. Une certitude de la réincarnation. Peu à peu, j'ai construit la mythologie, posé les enjeux. L'image de la résuadine est venue d'elle-même, je me suis dit qu'il était important de matérialiser ces "résidus d'âme" suite au rituel, pour que les gens aient une sorte de preuve de son efficacité.

Lavinia  > Pour moi, en effet, ces deux-là vont faire un "bout de chemin ensemble"...

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C'est l'accès tant attendu à la maternité ;)

Bonjour Samantha et merci d'être venu nous voir.

Pour ce qui nous lie. Grand merci, pour une fois que j'apprécie une romance.... (Je suis très difficile) J'ai trouvé l'univers open espace assez réaliste pour travailler dans un environnement similaire. Et Alice est vraiment une héroïne très intéressante et riche.


Pour Oraisons.... Je l'ai lu pendant les vacances et je crois que je me suis détendue deux fois plus grâce à lui. Cet univers est fabuleux et les références sont vraiment universelles.

Koré  > Merci beaucoup, ça fait très chaud au cœur ! :)

Belzedar  > Si votre rêve est d’être publié : écrivez et patientez. L’écriture a ceci de merveilleux que c’est un art qui se travaille dans le temps, rien n’est jamais pressé (même si c’est sans doute paradoxal de recevoir ce conseil de ma part, je le pense vraiment). Il faut partir du principe que l’échec est une possibilité et que l’on est toujours perfectible. Être humble, savoir se remettre en question, se montrer avide d’informations, sont à mon sens des qualités essentielles pour pouvoir aborder sereinement cette passion qu’est l’écriture. À titre d’information, le mythe de la publication comme étant un vrai parcours du combattant n’est pas une légende visant à impressionner les lecteurs ou les jeunes auteurs. Trouver un éditeur, c’est trouver une personne qui va investir du temps, de l’énergie, et évidemment, de l’argent dans votre travail.

Il faut d’abord bien dissocier le fait d’écrire et celui d’être publié. Il y a d’excellents romans non publiés et de très mauvais romans publiés. Le monde du livre est étroitement lié à une conjoncture économique et culturelle, des effets de mode, que l’on ne peut nier. Beaucoup d’écrivains rêvent de voir leurs livres reliés, de pouvoir le tenir entre leurs mains : je comprends cette admiration pour l’objet livre en soi, mais je ne pense pas qu’il faut pour autant vouloir être publié à tout prix. Dans la précipitation de voir son rêve se réaliser, on peut tomber dans de très nombreux pièges, certains éditeurs qui n’ont d’éditeurs que le nom, justement, profitent de manière malhonnête de cet engouement. Un seul mot d’ordre : se renseigner, encore et toujours. C’est la première étape avant de faire quoique ce soit. Vouloir être publié, d’accord, mais il faut se poser les questions de comment être publié et de pourquoi vous souhaitez l'être :)

Concernant mon cas, j'ai eu la chance de voir Oraisons accepté par un petit éditeur, Mille Saisons. Mon premier ouvrage est sorti en 2009. C'était un petit tirage, peu de visibilité, pas de diffusion... Je me suis fait connaître en mettant certains de mes écrits en ligne sur internet, puis en faisant de nombreux salons.