[Sire Cédric] La mort en tête - 19/12 à 20h

Deux envies ont donné naissance à ce roman. D'une part une vieille envie d'écrire un roman de vampires... mais à ma façon, en intégrant tous les codes du mythe vampirique : les miroirs, les loups, le peuple daces, etc etc. Avec l'envie d'aborder le personnage de la comtesse Bathory (qui a réellement existé) en lui trouvant une héritière (totalement inventée)

Et deuxièmement j'avais un personnage atypique en tête, Eva Svärta, qui tournait dans mon imagination depuis quelques années déjà. Et je me suis dit que ce roman-là était le moment parfait pour elle pour entrer en scène. Elle collait à la thématique. Et le fait qu'elle soit une femme qui so'ppose à une autre femme (dans un monde peuplé d'hommes misogynes) était essentiel dans ma conception du livre...

Elle est venue d'une série de symboles, d'archétypes, qui se sont rencontrés et qui ont trouvé naissance sous sa forme à elle. Elle a hanté quelques nouvelles, parfois sous un autre nom, et elle ne voulait pas partir. Elle voulait ses aventures à elle, sous une forme plus longue.
Ce personnage me fascinait parce que, d'une part, Eva est physiquement différente. Et la différence physique, la dictature de l'apparence actuelle, sont des thèmes qui m'obsèdent. Et puis c'est une femme, comme je le disais, dans un monde d'hommes ; je voulais inverser les rôles, en faire une femme belle avec un comportement de mec. Du coup, dans le roman, c'est elle qui ramasse un jeune homme en boîte, le ramène chez elle pour coucher avec lui et sitôt l'acte fini le jette à la porte. Eva représente ça. Et beaucoup plus.

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C'est l'idée :-) Eva et Alexandre sont identiques, et en même temps totalement opposés dans leurs gestion des choses : Eva est maniaque alors qu'il est bordélique, elle couche avec un homme différent chaque soir ou presque alors qu'il n'a aucune vie sexuelle, il est intégré et apprécié au sein de sa brigade alors qu'elle fait tout pour ne pas l'être, (elle s'imagine que tout le monde la déteste, ce qui n'est pas vrai, cela fait partie de sa détestation d'elle même) etc.

Mais quoi qu'il arrive je ne peux pas m'en empêcher, mes personnages sont tous hors du commun, ils ont tous des marques physiques (une balle dans la tête, les cheveux dépigmentés, etc) un peu comme s'ils sortaient de cases de bande dessinnée

Dernière chose mausante sur le parallèle Eva / Alexandre, elle était comme je l'ai dit déjà présente dans ma tête avant l'écriture des romans, lui s'est créé au fur et à mesure de leur écriture (initialement, il n'était qu'un personnage secondaire que j'avais pensé mettre en scène dans l'enfant des cimetières, etc puis... il est revenu, et encore et encore !)

Ils reviendront dans d'autres romans... mais pas dans le prochain. En effet, j'ai envie de m'égarer vers d'autres horizons l'espace d'un roman ou deux. Mais leurs aventures sont loin d'être finies !