[Green, John] Nos étoiles contraires (The Fault In Our Stars)

J'ai terminé Nos étoiles contraires en quelques jours (trois). Je n'avais jamais lu John Green ce qui m'a permis de découvrir cet auteur dont j'ai beaucoup aimé la plume.
Comme la grande majorité d'entre vous j'ai trouvé ce livre assez bouleversant dans le sens où il traite de sujets graves (le cancer, la maladie, la mort) tout en étant une véritable ode à la vie. De plus il ne manque pas d'humour (Hazel et Augustus usent de l'humour, humour noir, sans cesse). De ce fait on ne s’apitoie pas sur le sort des personnages principaux. On vibre totalement avec eux mais on ne les prend pas en pitié. C'était d'ailleurs assez étrange car je me suis sentie en totale communion avec Hazel. Atteinte d'un cancer qui atteint ses poumons, la jeune fille a d'énormes difficultés à respirer et ne survit que grâce à une bombonne d'oxygène qu'elle se trimballe partout, tout le temps. Durant toute ma lecture j'avais l'impression d'avoir du mal à respirer aussi, que cela me demandait plus d'efforts que d'habitude. C'était très étrange et pas forcément très agréable mais je pense que John Green a extrêmement bien réussi à faire passer les sentiments de son personnage, ses sensations, ses souffrances et le lecteur le ressent.
J'ai adoré certaines réflexions qui jalonnent le roman. Il y a de très beaux passages qui m'ont fait réfléchir. C'est un peu ce que je demande d'un livre, du moins un minimum: qu'il me fasse rêver mais qu'il me fasse réfléchir aussi, qu'il ne me laisse pas totalement passive dans ma lecture. Avec Nos étoiles contraires j'ai trouvé tout ça.
Je n'ai qu'un seul bémol à faire partager:

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J'ai été très surprise que la rencontre Hazel/Augustus se fasse aussi rapidement (dès le premier chapitre je crois). Et encore plus qu'Hazel se retrouve à aller regarder un film avec un type quasi inconnu, dès leur première rencontre. J'ai vu le truc venir à 10kms. Ca m'a un peu gêné que tout se fasse aussi rapidement. Ils seraient allés chez Isaac ça m'aurait moins dérangée vu que ce dernier côtoie le groupe de parole depuis un moment. Or là, Augustus se pointe une fois et bam. Je ne trouvais pas ça crédible même si ça ne m'a pas empêchée de trouver le couple Hazel/Augustus attendrissant.

Et dernier point:

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Je m'attendais à ce que ce soit la santé d'Hazel qui finisse par s'aggraver. Je ne m'attendais pas à la rechute d'Augustus. Je remercie John Green d'avoir terminé son livre. Plus les protagonistes parlaient de Van Houten et de la non fin de Une impériale affliction, plus je me disais "ouh la, il va nous faire la même chose". Mais ce ne fut pas le cas et j'ai été très réjouie par l'annonce de la mère d'Hazel qui reprenait des études pour éventuellement animer des groupes de parole par la suite. Hazel n'a pas su ce que devenait la mère d'Anna, d'UIA, mais elle a au moins eu un aperçu du futur de sa propre mère.

Oh je suis heureuse de voir une discussion sur ce roman, et votre enthousiasme pour celui-ci! C'est mon coup de cœur absolu dans mes lectures 2013.  Je le conseille à tout le monde depuis que je l'ai lu. Le résumé me faisait pourtant hésiter, je n'aime pas les romans tire-larmes, qui jouent trop sur le malheur pour faire pleurer dans les chaumières.
Mais même si la maladie est le thème central du roman, les personnages ne se résument pas à leur maladie. Ce sont des ados comme l'on rêve d'en côtoyer plus souvent : loin des clichés et stéréotypes habituels, et même s'ils se rebellent, ils sont intelligents, réfléchis, pleins d'humour et de répartie (pleins d'humour noir, notamment) et ils font preuve d'une lucidité désarmante, n'éludant jamais le sort qui les attend. Ils sont tellement vrais, tellement vivants (oui, malgré le thème) qu'ils en sont infiniment attachants; j'ai eu énormément de mal à les quitter. Je pense qu'Augustus est un des plus beaux personnages que j'ai rencontré.
C'est triste et émouvant, cynique, mais aussi léger et très drôle.
John Green a réussi là, pour moi, un coup de maître : à partir d'un sujet potentiellement assez casse-gueule, il nous offre un roman intelligent, drôle, beau et émouvant, qui met une boule dans la gorge et mouille les yeux mais sans que l'impression qui nous imprègne soit la tristesse, sans être mièvre ou déprimant. C'est juste beau et sensible, servi par une très belle écriture, fluide et naturelle.
Je l'ai terminé au lit, et je me disais (en reniflant) "Pourvu que zhom ne vienne pas se coucher tout de suite, il va se moquer de moi et de mes yeux rouges" hem...
J'ai déjà envie de le relire, en fait, tellement Hazel et Augustus me manquent... Et bien que n'étant en général pas fan des adaptations cinématographiques des romans que j'ai particulièrement appréciés, j'ai très très envie d'aller voir le film (mais avec une grosse boîte de mouchoirs, cachée dans un coin...).

J'ai lu "Qui es-tu Alaska?" avant "Nos étoiles contraires". Il est, selon moi, un poil en-dessous. Mais comparé au second, tout ne peut être qu'un poil en-dessous pour moi... Ça reste un très très bon roman, classé jeunesse, mais vraiment "accessible" aux adultes.

Je viens d'acheter le livre aux Editions France Loisirs et je trouve la couverture quelque peu moins belle que l'original mais le principal reste le contenu :D

D'ailleurs est-ce quelqu'un est intéressé pour le lire en même temps que moi histoire d'en discuter ensemble ?

J'ai vraiment adoré ce livre que j'ai lu en VO cet été. Contrairement à ce que l'on peut penser en lisant le résumé, on ne fait pas que pleurer tout au long du livre, on rigole pas mal aussi !

Je l'ai finit récemment, et je me demande vraiment pourquoi j'ai pris autant de temps avant de le lire, parce que c'est vraiment un chef-d'oeuvre ! Il se différencie bien des autres livres parlant de maladies, et ce livre est porteur d'espoir, on en ressors avec le sourire.