#1 02 Mai 2014 05:20:13
Demain les chiens de Clifford D. Simak écrit en 1944.
Première de couverture :
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Fiche BBM
Quatrième de couverture :
Qu'est-ce que l'homme ?
Qu'est-ce qu'une cité ?
Qu'est-ce que la guerre ?
Voilà la question que les chiens se posent, le soir à la veillée, après avoir écouté des contes fascinants mettant en scène des mots magiques mais devenus incompréhensibles. L'homme fut-il réellement le compagnon du chien avant que celui-ci accède à l'intelligence ? Disparut-il un jour pour une autre planète en lui abandonnant la Terre ? "Non, répondent les chiens savants, l'homme ne fut qu'un mythe créé par des conteurs habiles pour expliquer le mystère de l'origine."
Mon avis :
Un de mes livres préférés. Clifford D. Simak imagine dans ces 8 nouvelles qui forment un roman comment l'humain a laissé place aux animaux et plus exactement aux chiens.
De mon point de vue, Simak nous présente un tableau de l'humain plutôt pessimiste mais au final assez réaliste.
L'homme individualiste, conquérant délaissant ces villes et même sa planète.
L'homme cherchant le bonheur (il a sûrement oublié de regarder à côté de lui), il part donc loin espérant enfin trouvé le bonheur qu'il recherche tant.
Les chiens ayant maintenant la Terre pour eux définissent leur société sur des choses simples " tu ne tueras point d'autres animaux " par exemple. Tout ça fonctionne plutôt correctement jusqu'à que les premiers écarts arrivent et les premières envies de domination d'une espèce, les fourmis. Le robot Jenkins étant sans réponse contre cette invasion fait appel à ce qu'il reste de l'humanité pour se sortir de cette situation. Et c'est sur la décision finale de Jenkins qu'on peut considérer que Simak a perdu foi dans l'humanité et cette société...
Pour conclure, ce roman est un vrai chef d'oeuvre pour tous les fans de science-fiction, anticipation et aussi ceux aimant les romans avec un brin de philosophie sur l'humain. En lisant ce livre il y a beaucoup de remise en question sur soi-même, sur l'humain en général. Personnellement il y a plusieurs passages qui m'ont marqués que je vais vous écrire ci-dessous. Ce qui est vraiment extraordinaire avec ce livre c'est qu'il a été écrit en 1944 et 70 ans plus tard il n'a pas vieillit. Cela nous montre que l'humain n'évolue pas, la société évolue avec les progrès technologiques et tout ce confort matériel mais l'humain en lui même reste le similaire au fil du temps...
Quelques passages que j'ai retenu :
" Vous êtes des gens très seuls, vous autres humains. Vous n'avez jamais connu votre semblable. Vous ne pouvez pas le connaître parce qu'il vous manque le terrain d'entente commun qui vous permettrait de le comprendre. Vous avez des amis, bien sûr, mais vos amitiés se fondent seulement sur des émotions, jamais sur une compréhension véritable. Vous vous entendez les uns avec les autres, évidemment, mais par tolérance plutôt que par sympathie réelle. Vous arrivez à régler vos problèmes, mais des solutions que vous y apportez il ressort que toujours les plus forts ont raison de l'opposition des plus faibles. "
" Le besoin de chaque être humain de se sentir approuvé par ses semblables, le besoin d'un certain culte de la fraternité : un besoin psychologique, presque physiologique d'être dans la norme. C'était une véritable force qui empêchait les hommes de prendre la tangente de la société, et dont découlaient la sécurité et la solidarité humaines et le bon fonctionnement de la famille humaine. "