[suivi de lecture] sweet Maya

 
  • Sweet Maya

    Marin sur les mers du savoir

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    #821 08 Octobre 2014 15:25:11

    Et voui, me revoilà avec une bonne gastro! :vomi: Sympa la deuxième semaine de vacances! :lol:
    Cela dit, je préfère que ça arrive maintenant plutôt qu'à Madère! :P
    Je n'ai presque pas lu pendant cette semaine, les journées étaient tellement intenses que je tombais chaque fois comme une mouche une fois couchée! :lol:
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    J'ai seulement terminé "Shosha" de I.B. Singer que j'ai beaucoup aimé! Un texte magnifique, sur la communauté juive de Pologne à la veille de la seconde guerre mondiale. Un portrait terrible et en même temps éblouissant d'un peuple qui sent venir la catastrophe, sans en mesurer toute l'ampleur. On y côtoie les habitants des quartiers pauvres, mais aussi et surtout, le milieu des artistes, aux côtés d'Aaron Greidinger, jeune écrivain en quête de succès et de reconnaissance. Un roman sublime et bouleversant!
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    Sinon, j'avais reçu "Contrecoups" de Nathan Filer à mon retour, que j'ai dévoré hier! Un roman terrible et prenant, qui se lit d'une traite, sur le deuil, la folie et la schizophrénie... Il a reçu le prix Costa au Royaume-Uni, en tant que meilleur livre de l'année. Je ne suis pas sûre de pouvoir faire la même affirmation, mais c'est assurément un très bon roman, sur un sujet complexe et difficile. J'en ferai la chronique dès que j'aurai retrouvé un peu d'énergie! :P

    J'ai commencé à présent un livre dont j'aime énormément l'atmosphère, il s'agit de "La vie rêvée de Rachel Waring", de Stephen Benatar. Je vous en parlerai plus dès que j'aurai avancé! :-)
  • Stellade

    Englouti sous les livres

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    #822 08 Octobre 2014 21:16:41

    Ma pauvre Sweet!!!! bon rétablissement.  :bisous:
    Bonne lecture.
  • Sweet Maya

    Marin sur les mers du savoir

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    #823 10 Octobre 2014 15:21:55

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    Ca y est, j'ai terminé hier "La vie rêvée de Rachel Waring" que j'ai adoré!!! :pink: Voici ma chronique fraîchement rédigée:

    "A 47 ans, on ne peut pas dire que la vie de Rachel Waring soit franchement exaltante… Célibataire depuis toujours, elle vit en colocation avec Sylvia, dans un petit appartement londonien, exerce un travail purement alimentaire et semble avoir fait une croix sur ses rêves. Jusqu’au jour où elle hérite d’une maison ancienne à Brighton, laissée par une vieille tante à moitié folle, avec laquelle elle n’avait plus aucun contact. Dès lors, Rachel quitte tout pour s’installer dans sa nouvelle demeure, voyant dans ce déménagement l’occasion rêvée d’un nouveau départ dans la vie et le début d’aventures trépidantes…

    Rachel Waring fait partie de ses héroïnes romantiques, à la façon d’Emma Bovary, qui rêvent leur vie au lieu de la vivre. Plutôt que de nous livrer un portrait distancié de son personnage, Stephen Benatar laisse à Rachel la maîtrise totale de la narration. Ainsi, elle partage avec nous sa propre perception du monde, faite de déceptions mais aussi, et surtout, d’enchantements. Une proximité qui nous permet de saisir tout de suite la fragilité et la délicatesse du personnage, nous le rendant très vite attachant.
    Si, au début du roman, Rachel apparaît comme une vieille fille plutôt fade, passionnée de comédies musicales et d’histoires à l’eau de rose, dignes de romans Harlequin, elle se métamorphose véritablement après son emménagement à Brighton. Les rancœurs du passé semblent envolées au profit de perspectives nouvelles, faites de rencontres et du projet d’écrire un livre. Dès lors, Rachel se rêve le centre d’intérêt de Brighton, courtisée par les hommes, jalousée par les femmes, elle décide de se consacrer à l’art et à l’amour et de partager avec tous sa vision optimiste de la vie.

    Commence à naître un malaise chez le lecteur qui sent un décalage entre le récit tel qui nous est raconté par Rachel, et sa réalité… Celle-ci interprète chaque évènement, chaque réaction, à son avantage, idéalisant, transformant la vérité en quelque chose de meilleur et n’hésitant pas pour cela à nous donner des justifications pour le moins invraisemblables… Des réactions et des raisonnements de plus en plus fantasques qui nous plongent progressivement au cœur de la folie douce de Rachel et font ressortir toute la dimension pathétique du personnage…

    Que dire de plus pour vous donner envie de lire « La vie rêvée de Rachel », si ce n’est qu’il s’agit d’un roman magistral, qui s’immisce dans votre vie et vous marque durablement. Stephen Benatar fait preuve d’un talent remarquable pour se glisser avec autant de justesse dans la peau d’une femme, une de ces héroïnes ordinaires qui, par certains côtés, nous ressemble. Difficile alors de ne pas être touché par son sort…  Il décrit avec un réalisme étonnant cette bascule de la folie douce vers une folie totale, laissant le lecteur impuissant, presque abasourdi face à une telle issue. Un roman magnifique qui, sous son apparente douceur, vous bouscule, vous remue et vous laisse un véritable sentiment de malaise. A découvrir absolument !

    Et pour faire durer le plaisir de lecture, n’hésitez pas à écouter en parallèle la playlist de Rachel compilée sur le site du Tripode : http://le-tripode.net/livre/stephen-ben … ring"
  • Stellade

    Englouti sous les livres

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    #824 10 Octobre 2014 18:27:14

    J'ai lu avec attention ton avis "la vie rêvée de Rachel Waring".
    Ravie qu'il t'ait plu... Je ne sais pas, je verrai.
    Et maintenant?
    Biz
  • Sweet Maya

    Marin sur les mers du savoir

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    #825 13 Octobre 2014 11:48:16

    Tu vois, je reste dans ma thématique "folie"! ;) C'est peut-être le moment de faire une OP en magasin d'ailleurs, entre le Benjamin Wood, Nathan Filer et Stephen Benatar j'ai déjà trois titres porteurs! :lol:
    En tout cas, j'ai vraiment préféré "La vie rêvée de Rachel Waring" à "Contrecoups"... Je l'ai trouvé plus subtil, moins décousu et finalement, plus dérangeant car on s'identifie beaucoup plus au personnage principal...
    Sinon, je poursuis mes lectures avec "Tu mourras moins bête" T.3, emprunté à la médiathèque et toujours aussi drôle!
    Ainsi que "Moisson" de Jim Crace chez Rivages, un roman pour le moins intriguant, dans lequel on suit une petite communauté agricole, prénommée "Le Village" qui semble évoluer dans une époque moyenâgeuse... Beaucoup de mystères pour l'instant autour des lois et des règles tacites entre les habitants... A suivre donc!
  • Stephanie-plaisir de lire

    Cajoleur de couvertures

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    #826 13 Octobre 2014 17:40:08

    et bien voilà encore un avis qui donne envie. Je note ce titre, le thème me plait, m’intéresse et m'effraie aussi, alors pourquoi pas. Tu es plus qu'enthousiaste.
    Bonne lecture avec Moisson (encore un titre intriguant !).
  • Stellade

    Englouti sous les livres

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    #827 17 Octobre 2014 19:49:38

    "Moisson", ne me parle pas.
    "le village" c'est un film ça?! sur ce thème d'ailleurs avec beaucoup de paranormal autour... ce que je me souviens.
    Bonne continuation. Bon week-end Sweet. Biz
  • Sweet Maya

    Marin sur les mers du savoir

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    #828 21 Octobre 2014 09:42:57

    @Stellade: Oui, "Le Village" est un film que j'avais bien aimé d'ailleurs, la chute était surprenante! Mais c'est aussi le nom, ou plutôt l'absence de nom, de l'endroit où vit la petite communauté de "Moisson"! :P
    J'ai d'ailleurs terminé la lecture de ce roman d'ambiance, à la fois étrange et inquiétant.
    Je me suis lancée dans mon partenariat avec LA et folio et j'&avoue passer un très bon moment avec "Comment j'ai cuisiné mon père, ma mère et retrouvé l'amour". C'est drôle, décalé et ça change de l'image habituelle du zombie!
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    En attendant, voici mon avis détaillé sur "Moisson":

    "Alors que la moisson s’achève tout juste, un crime vient d’être commis au village. Un incendie criminel a ravagé les écuries et le pigeonnier de maître Kent, ne laissant pour tous vestiges qu’un tas de cendres. Et si Walter Thirsk a sa petite idée sur l’identité des coupables, il n’en dit rien et préfère se ranger du côté des villageois qui soupçonnent d’ores et déjà les trois étrangers, fraîchement installés en bordure du village et dont personne ne sait rien…

    Cette femme envoûtante, au charme sauvage, et les deux hommes qui l’accompagnent ont forcément quelque chose à se reprocher, sinon ils ne se défendraient pas avec autant de véhémence contre les accusations dont ils font l’objet… Emmenés de force, les deux hommes se retrouvent condamnés au pilori pour une semaine. Mais l’incendie n’est que le début d’une série d’actes criminels qui vont voir la violence, la suspicion et la trahison s’installer au cœur de cette communauté paysanne…
    Walter Thirsk, en tant que narrateur, est notre guide dans cet étrange village qui semble figé, coupé du monde  et de ses lois. Arrivé il y a douze ans aux côtés de maître Kent, son frère de lait, ce veuf discret et volontaire a tout fait pour s’intégrer à la petite communauté, sans jamais se défaire totalement de son étiquette d’étranger. Car le village fait régner ses propres règles, confiant la justice aux mains du bienveillant maître Kent, mais voyant d’un mauvais œil l’arrivée de nouvelles têtes, venues perturber un quotidien tranquille.

    Rien ne nous est dit de l’époque ni du lieu où se déroule l’histoire, même si les indices font penser à un âge féodal où les serfs cultivent la terre grâce à des charrues pour le compte de leur seigneur et  où la justice s’exécute de manière aléatoire et souvent barbare… Le roman s’ouvre sur l’incendie, installant dès le début une tension et une violence palpables au sein de la petite communauté, qui ne vont faire que croitre jusqu’à l’apogée finale. Plus l’histoire avance et plus un malaise s’installe au sein du village mais aussi chez le lecteur, témoin impuissant d’actes qu’il ne parvient pas à comprendre. La confiance placée dès le début en Walter Thirsk et en son jugement s’étiole peu à peu, laissant planer un doute quant à sa lucidité… La folie s’installe peu à peu et ne semble épargner personne…

    A la manière d’un conte, Jim Crace dépeint une réalité universelle, à travers une communauté fermée sur elle-même, vivant dans la crainte de la nouveauté et du changement, et cédant aux préjugés et à la violence pour s’en prémunir. Un roman d’ambiance efficace et oppressant, difficile à lâcher !"
  • Stellade

    Englouti sous les livres

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    #829 25 Octobre 2014 22:08:15

    Je ne le connais pas celui-là... Merci pour ton avis.
    Je viens de recevoir" Le complexe d'Eden Bellwether". Hâte de m'y plonger car c'est ton avis qui a déterminer mon choix  :ok:
    Bonne continuation dans zombie lecture... :ptdr:
    tu as peut-être, fini, d'ailleurs O_O ?
    Bon dimanche. Bisous
  • Stellade

    Englouti sous les livres

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    #830 01 Novembre 2014 08:36:31

    Coucou, Sweet.
    je pense à toi. Où en es-tu?
    Bon week-end. Bisous