#8 27 Mai 2015 21:47:53
Le personnage qui m'a le plus impressionné et dont j'ai aimé la présence durant ma lecture c'est celui de Theresa. Elle va prendre un rôle très important pour Mila. Elle va remplacer en partie sa cousine, elle va être aussi son aide à la survie (quand elle l'oblige à se prendre en main et à aller se laver, ou quand elles se réchauffent mutuellement la nuit), et va l'aider à aller au bout de sa grossesse. Pour moi, elle va vraiment incarner l'espoir à l’intérieur de l’innommable.
Pa rapport au personnage de Mila j'ai été étonnée et surprise de la voir changer et s'adapter au camp aussi rapidement. Ce qui nous prouve que l'horreur peut nous changer dans le plus profond de nous-mêmes. Elle a aussi un regard si réaliste sur les choses qui l'environnent et sur ce que pensent les gens que parfois je me suis demandée comment elle faisait pour ne pas devenir folle, craquer et abandonner. A la fin du livre, j'ai compris pourquoi ce besoin absolu et vital de raconter. Et c'est là qu'elle m'a vraiment ému, car elle revit son passé chaque fois qu'elle le raconte mais elle le fait par choix pour apprendre et faire comprendre certains faits aux générations suivantes.
Pour les gardiennes on sent que certaines, à l'instar d'autres, sont plus humaines et qu'au final elles ne font que leur travail mais qu'elles ne comprennent pas qu'on puisse laisser mourir autant de mondes. Quand aux "mauvais" gardiennes soit elles sont complètement endoctrinées soit elles prennent plaisir à être le dominant et à avoir du pouvoir sur la vie d'autres personnes.
Les relations entre les différentes femmes du camp sont contradictoires. D'un coté elles se détestent car des nouvelles sont par exemple moins de nourriture, moins de place et d'un autre coté elles vont quand même les aider, les conseiller. Leur dernier degré d'humanité réside dans cette vie à plusieurs. Sans les autres Mila, Theresa ne seraient plus rien.
Par rapport à Mila et son enfant je ne sais pas trop quoi en dire au final. Oui elle va finir par l'aimer et tout faire pour qu'il vive mais je l'ai senti au départ tellement peu impliquée qu'au final pour moi c'était un peu comme si l'enfant n'existait pas ou passer au dernier degré d'importance.