[Suivi Lecture] Cinnamon

 
  • Cinnamon

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    #111 09 Janvier 2017 10:26:10

    @ Vuhj: Si tu as Cul-de-sac, tu peux y aller :) C'est vraiment bien.

    @ Julie: J'ai préféré Criminel, il est meilleur.


    Je n'ai lu qu'un chapitre du Potager... donc pour l'instant je ne peux pas en dire grand chose mais ça a l'air pas mal.
  • Cinnamon

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    #112 17 Janvier 2017 08:49:50

    Beaucoup de retard dans mon suivi lecture puisque j'ai terminé Le potager... et que je suis en train de finir Le livre sans nom; il doit me rester environ 150 pages à lire.

    Le potager des malfaiteurs ayant échappé à la pendaison est loin d'être le meilleur des romans  de Arto Paasilinna. C'est très en dessous de Le lièvre de Vatanen, qui est celui qui m'a fait découvrir cet auteur et pour lequel j'ai eu un vrai coup de cœur, qui est une très jolie histoire sur ce qu'on appelle aujourd'hui le lâcher prise, et très en dessous aussi de La douce empoisonneuse, un de mes préférés et un petit bijou d'humour noir. Le potager des malfaiteurs ayant échappé à la pendaison s'inscrit bien dans la tradition des romans de Paasilinna: et histoire et situations loufoques, personnages cocasses, sur fond de bons sentiments mais pas dans un sens péjoratif: ce n'est pas niais ni cul-cul: c'est l'amour du prochain qui est amendable et pour qui la rédemption n'est pas un vain mot, hormis quelques pourritures totalement irrécupérables. Paasilinna a inspiré Jonas Jonasson, et Le vieux qui ne voulait pas fêter son anniversaire lui rend hommage en le citant.
    Le potager des malfaiteurs ayant échappé à la pendaison commence par la visite d'un agent de la police secrète envoyé en mission dans une plantation d'herbes aromatiques dont les anciennes mines qui sont sur son terrain ont été reconverties en champignonnières, afin de vérifier la rumeur qui dit que des personnes ont disparu dans cette plantation; il se  fait passer pour un contrôleur bio, à part qu'il n'y connaît rien au bio. Il va découvrir que les propriétaires de la plantation enlèvent des malfaiteurs pour les faire travailler de force dans les mines à cultiver les champignons: ça leur fait de la main d'œuvre gratuite tout en donnant une bonne leçon aux malfaiteurs qui sont libérés après s'être convertis au bien. Le policier, tombé amoureux d'une horticultrice, va bientôt prendre une part active à ces enlèvements.
    Malgré des personnages et des situations drôles, le roman est assez moyen et inégal: certains passages sont très amusants et farfelus, d'autres sont assez banals, voire un peu ennuyeux dans les descriptions.
  • Cinnamon

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    #113 17 Janvier 2017 17:23:06

    Une brève incursion dans mon suivi-lecture pour dire que j'ai fini Le livre sans nom et que c'est absolument génial. J'ai adoré. C'est très particulier, mais c'est une vraie réussite.  C'est très visuel et déjanté: si vous aimez le cinéma de Robert Rodriguez, et plus particulièrement Une nuit en enfer et Sin city, foncez!
    Mon avis développé un peu plus tard.
  • Julie27

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    #114 17 Janvier 2017 21:24:28

    Coucou,

    Merci pour ton avis sur "Criminel" ;).
    Pour "Le potager des malfaiteurs...", du coup ça ne me tente pas tellement...
    Par contre, je prévois de découvrir "Le livre sans nom" le mois prochain et j'ai vraiment hâte !!!

    Bonne prochaine lecture (déjà choisie?).
  • Cinnamon

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    #115 18 Janvier 2017 11:10:12

    J'ai lu Le livre sans nom dont l'auteur est anonyme en LC organisée par Fan2polar, sinon je ne l'aurais jamais lu, car je suspectais un coup médiatique et une belle daube. Mais devant l'enthousiasme de lectrices qui ont des goûts plus que respectables, je me suis dit "pourquoi pas?", en ne sachant absolument pas quel genre de livre était ce roman et en m'attendant à un thriller classique avec un serial killer. Je lis le premier chapitre: en fait de polar, c'est du western italien. Surprise! C'est quoi ce machin?! Puis second chapitre, façon film de Hong-Kong, avec un côté un peu fantastique mais surtout ça ressemble quelque peu à la série King fu avec David Carradine. Puis un peu plus loin, ça fait fantastique bizarre un brin nanar, genre 100 balles dans le corps et toujours pas mort. Et à chaque chapitre, un genre différent, avec des personnages ouais bof... pour lesquels pas plus de sympathie (genre Dalton mais sans Rantanplan : aussi bêtes que méchants et pourris en plus) que d'empathie. Les 100 premières pages m'ont laissée plus que mitigée, je me demandais même si j'allais continuer à le lire. Il n'y aurait pas eu la LC, j'aurais peut-être laissé tomber en me disant que ce bouquin était raté et était une vraie couennerie, et j'aurais eu grandement tort. Car tout à coup et même soudainement, j'ai été happée par le bouquin et impossible de m'en détacher, je l'ai littéralement dévoré. La mayonnaise a pris et quelle mayonnaise! C'est un bouquin absolument inclassable, mélange de polar, de western et de fantastique. Et c'est surtout un livre très visuel, une sorte de mise en mots d'une bd ou d'une série b particulièrement déjantée. Le roman fourmille de références au cinoche et de clins d'œil à la musique rock. Ca m'a fait penser pour l'essentiel aux films de Robert Rodriguez, surtout Sin city et l'inénarrable Une nuit en enfer qui commence comme un polar et finit comme un film fantastique horrifique. Ca m'a rappelé aussi Vampires de Carpenter, ainsi que la série tv Preacher, adaptée de la bd. Mais ce n'est pas une resucée sans intérêt des séries b; Le livre sans nom est un vrai roman, très inventif, qui retravaille toutes ces références pour en faire quelque chose d'unique, avec une excellente histoire, bourrée de surprises et de trouvailles, et qui tient admirablement la route jusqu'à la fin et retombe parfaitement sur ses pattes, alors que pendant longtemps le roman donne l'impression  de partir dans tous les sens. Une véritable réussite.
  • Cinnamon

    Constructeur de PAL

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    #116 18 Janvier 2017 12:01:52

    Bonjour Julie :)

    Bonne future lecture de Le livre sans nom.
    J'ai commencé La mort au festival de Cannes de Brigitte Aubert. C'est le troisième volet avec son personnage de Elise Andrioli, qu'elle a écrit longtemps après les deux premiers. J'espère que ce sera aussi bien.
    Elise est un personnage original, puisqu'à la suite d'un accident elle est devenue paraplégique, aveugle et muette. Elle ne peut communiquer qu'en écrivant de sa seule main valide. Elle se retrouve malgré elle impliquée dans des histoires criminelles. Contrairement à ce que l'on pourrait craindre avec un énoncé pareil, ce ne sont pas du tout des histoires tristes car B. Aubert raconte cela avec beaucoup d'humour; Elise est la narratrice qui relate ce qui lui arrive de façon très ironique et sarcastique. Plutôt que la plainte et l'auto apitoiement elle est dans la rage et dans l'autodérision.  Dans ce roman, elle est invitée au festival de Cannes, et elle n'a rien perdu de son humour féroce.
  • Boubounette

    Apprenti Lecteur

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    #117 18 Janvier 2017 13:22:41

    J'ai lu avec une grande attention ton avis sur Le livre sans nom !
    J'ai bien envie de le lire à mon tour maintenant =D
  • Cinnamon

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    #118 24 Janvier 2017 09:11:08

    Boubounette a écrit

    J'ai lu avec une grande attention ton avis sur Le livre sans nom !
    J'ai bien envie de le lire à mon tour maintenant =D


    C'est un roman vraiment très sympa, surtout si tu aimes les personnages et les histoires déjantés.

  • Cinnamon

    Constructeur de PAL

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    #119 24 Janvier 2017 09:26:33

    J’ai beaucoup ri avec La mort au festival de Cannes de Brigitte Aubert. C’est extrêmement drôle, avec un humour féroce. Brigitte Aubert manie avec efficacité ironie, dérision et sarcasme, pour dépeindre des personnages typiques, qui en deviendraient presque des caricatures idéal typiques façon Daumier, dans un polar à la narration classique, puisque Brigitte Aubert écrit des romans à énigme, des whodunit à la Agatha Christie. La mort au festival de Cannes est le troisième volet de la série avec Elise Andrioli, tétraplégique, muette et aveugle, à la suite d’un accident.  Tout est narré de son point de vue (sans mauvais jeu de mots), en fait de sa perception auditive et olfactive de ce qui l'entoure.  Si elle ne voit rien, en revanche elle entend, ce qui donne lieu à des dialogues particulièrement savoureux entre les personnages, généralement commentés avec ironie par la narratrice.
    Dans ce troisième tome, Elise est conviée avec Yvonne, sa dame de compagnie qui l'assiste dans son quotidien à faire partie du jury d'un festival de courts métrages qui présentent des jeunes talents et qui se déroule en marge du festival officiel. Dès l'ouverture du festival, un premier meurtre... A travers les membres de ce jury on a une galerie de portraits très amusants: le comédien cabot, le plasticien organique, le musicien ennuyeux et dépressif, le dragueur local, le flic provençalo-vietnamien répondant au nom de Kévin Isidore, futur papa d'un petit Sting Isidore (en hommage au chanteur dont les parents sont fans), etc... Ce n'est pas du tout du polar réaliste mais dans le genre farfelu et critique, car le roman est incisif, c'est très bon.  Un grand plaisir de lecture.
  • Cinnamon

    Constructeur de PAL

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    #120 24 Janvier 2017 10:45:18

    J'ai du retard dans mon suivi car j'ai lu également Proies de Mo Hayder et j'ai commencé L'objet du scandale de Robertson Davies.
    J'en parlerai plus tard.