[suivi lecture] cachal_eau

 
  • Cachal_eau

    Espoir de la lecture

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    #71 10 Janvier 2018 21:10:02

    @ Anoucka: il y a dans ma PAL quatre lectures que j'ai interrompu, et pas forcément parce qu'elles me déplaisent d'ailleurs, et dont le souvenir est assez frais pour que je les reprenne là où je les interrompu (et tant mieux d'ailleurs vu que je suis bien avancé dans chacune). Les Misérables de VictorHugo en fait partie (je suis à la page 425 du second tome alors si je pouvais ne pas le recommencer, ça m'arrangerait) et je compte bien le finir dans l'année.

    Pour les petis curieux, les autres sont Corinne ou l'Italie de Madame de Staël, Barracuda de Christos Tsiolkas et Une éducation libertine de Jean-Baptiste Del Amo.

    En ce qui concerne Les contemplations, je n'ai pour l'instant lu, plusieurs fois, que les trois premiers poèmes. Pour le premier, je retriendrais ses derniers vers: "Ne rien haïr, mon enfant; tout aimer, ou tout plaindre". Le deuxième, quoique très beau, reprend un thème cher au romantique qui me lasse un peu, à savoir la communion du poète avec la nature, tout en le combinant à une personnification des végétaux pour décrire, j'imagine, l'opinion des hommes sur le poète. Mais je me suis arrêté sur le troisième qui m'a beaucoup plu pour sa qualité visuelle:

    Mes deux filles



    Dans le frais clair-obscur du soir charmant qui tombe,
    L'une pareille au cygne et l'autre à la colombe,
    Belle, et toutes deux joyeuses, ô douceur !
    Voyez, la grande soeur et la petite soeur
    Sont assises au seuil du jardin, et sur elles
    Un bouquet d'oeillets blancs aux longues tiges frêles,
    Dans une urne de marbre agité par le vent,
    Se penche, et les regarde, immobile et vivant,
    Et frissonne dans l'ombre, et semble, au bord du vase,
    Un vol de papillons arrêté dans l'extase.



    Le poème commençant par un terme issu de la peinture, c'est là un beau tableau qu'il peint avec des mots d'une délicatesse et surtout d'une invocation sensorielle forte.

    Sinon, j'ai fini Une odeur de gingembre d'Oswald Wynd. Ce fut clairement une bonne lecture parce que l'histoire m'a emporté et qu'on a envie de continuer pour savoir les prochains événements de la vie de Mary. Mais j'ai bien conscience de défauts qui peuvent nuire à la lecture de certains. En fait, si vous aimez les péripéties d'un personnage soumis à différentes épreuves et devant reconstruire sa vie dans des conditions particulières, alors on peut passer outre ces défauts. Sinon cela risque de déranger les autres.

    Les deux principaux problèmes qui peuvent être soulevés sont les suivants:
    - un manque d'exaltation, une certaine retenue dans la retransmission des faits. Comme tout le livre consiste en des lettres ou des pages du journal de l'héroïne, on se retrouve avec un personnage qui prend toujours du recul. à l'écrit, lorsque l'héroïne se raconte, elle structure sa pensée, interroge ses émotions et de ce fait prive les événements de cette dimension naturelle. La seule lettre qui échappe à cette règle est celle qu'elle envoie à l'ambassadeur britannique à Tokyo. Mais elle apparaît trop tardivement dans le roman pour que je vous en donne la teneur. C'est une façon de faire qui ne me dérange pas. Il y a parfois dans la retenue plus de brio que dans l'éclat.
    - un manque de certaines scènes qui est dommage. Comme c'est Mary qui décide ce dont elle veut bien parler dans son journal intime, elle reste silencieuse sur certaines choses, notamment lorsqu'il s'agit de faits dont elle préfère ne pas se souvenir, ou lorsque son esprit est occupé à autre chose qu'à écrire dans son journal. J'ai pourtant été très déçu du peu d'écrit sur ses quelques jours d'amour avec son amant qui ne me semblent pas justifiés et qui consistent, en plus, en grande partie, à savoir si les amis qui l'accueillent sont au courant de cette liaison ou pas.

    Je vais continuer mes lectures avec La maladroite d'Alexandre Seurat. C'est un très court roman que je devrais vite finir.

  • Elsinka

    Ingénieur en construction de bibliothèques

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    #72 10 Janvier 2018 21:19:45

    Ça me donne envie de me replonger dans Les Contemplations. x) Une envie que j'ai depuis quelques temps en plus, alors que je ne suis pas fan du fait de lire des recueils entiers de poèmes, ça s'appelle être paradoxale lol Peut-être qu'en le relisant lentement... Parce que je me souviens dans l'ensemble, j'avais vraiment aimé, mais qu'au bout d'un moment, je saturais.
    Bonne lecture !
  • Cachal_eau

    Espoir de la lecture

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    #73 10 Janvier 2018 23:21:02

    Elsinka a écrit

    Ça me donne envie de me replonger dans Les Contemplations. x) Une envie que j'ai depuis quelques temps en plus, alors que je ne suis pas fan du fait de lire des recueils entiers de poèmes, ça s'appelle être paradoxale lol Peut-être qu'en le relisant lentement... Parce que je me souviens dans l'ensemble, j'avais vraiment aimé, mais qu'au bout d'un moment, je saturais.
    Bonne lecture !


    Tu vois que j'avance à pas d'escargot (Peut-on dire pas lorsque l'animal avance avec un boudin visqueux?:grat:). Et puis comme les contemplations sont séparés en quatre livres, si au bout du premier j'ai envie de voir ailleurs, je ne me brimerais pas.

    Je viens de finir La maladroite d'Alexandre Seurat. Une bonne grosse claque! C'est un peu comme si on voyait venir sur soi le train en marche. On sait comment ça va se finir mais au fur et à mesure que celui-ci avance, on se met à vouloir le voir dérailler. Mais qui peut arrêter la machine? qui peut arrêter la bête humaine?
    Il faudra absolument que je vois si les autres livres de cet auteur me plaisent.

    Je vais maintenant commencer Vers le phare de Virginia Woolf. J'ai le livre aux éditions Folio. C'est une auteur que je connais déjà puisque j'avais lu avec délectation Mrs Dalloway. je souhaitais donc depuis longtemps la lire de nouveau.

  • Cachal_eau

    Espoir de la lecture

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    #74 15 Janvier 2018 09:52:31

    Je viens de finir Vers le phare de Virginia Woolf. Ce fut un très grand plaisir de retrouver la plume de cette dame que j'avais déjà beaucoup apprécié avec Mrs Dalloway. Son écriture tout en introspection qui passe d'une pensée à une autre en mêlant passé, présent et avenir nécessite une lecture attentive mais qui, lorsqu'on prend le sens de la vague, est tellement agréable à lire.

    J'ai aussi lu une bande dessinée. Il s'agit de Mickey et l'océan perdu aux éditions Glénat. Le scénariste est Denis-Pierre Filippi, le dessinateur est Silvio Camboni et les coloristes sont Gaspart Yvan et Jessica Bodart. Je tenais à citer les coloristes car ils participent beaucoup à la beauté de cette BD qui associent le monde de Mickey avec l'univers Steampunk.

    Pour ma prochaine lecture, j'ai décidé de rester avec un auteur anglais en commençant Les Tours de Barchester d'Anthony Trollope. Je possède ce livre aux éditions Folio.
  • Cachal_eau

    Espoir de la lecture

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    #75 19 Janvier 2018 08:35:58

    J'ai achevé Les tours de Barchester d'Anthony Trollope hier. C'est un rendez-vous manqué avec cet auteur qui souffre de la comparaison avec Dickens, son contemporain. Le sujet, à savoir les intrigues de pouvoir dans un évêché anglican, n'a pas beaucoup aidé du fait que l'organisation religieuse ne m'est pas familière (entre évêque, archidiacre, doyen, chapelain, je me suis un peu perdu).

    Au delà de ça, j'ai un gros problèmes avec l'interventionnisme forcené de l'auteur dans son roman, qui ne m'a jamais plus. Ce n'est pas le fait que l'auteur prenne directement la parole qui me gêne car c'est aussi une habitude de Dickens ou de Barjavel dans certains romans, mais bien la façon dont il le fait. Et puis je trouve ses personnages moins intéressants que ce que j'ai pu trouver ailleurs dans la littérature anglaise du XIXème (même si j'ai encore une vision pas assez exhaustive pour me prononcer en toute bonne foi).

    Malgré ces réserves, ce roman reste agréable à lire pour l'étude qu'elle fait du milieu ecclésiastique de l'époque et des querelles de chapelle. L'expression ne peut pas être mieux utilisée.

    Je continue mes lectures avec Le grand cahier d'Agota Kristof. Je possède le lire aux éditions Points.

    Dernière modification par Cachal_eau (19 Janvier 2018 08:41:36)

  • Cachal_eau

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    #76 20 Janvier 2018 12:07:17

    Je viens de finir ce matin Le grand cahier d'Agota Kristof. C'est d'une dureté incroyable. Chaque chapitre fait de 2 à 4 pages mais délivre une puissance dont la flamme ne s'éteint jamais. Si jamais vous en avez l'occasion, lisez-le.

    Je commence maintenant un grand classique de la littérature américaine avec Ne tirez pas sur l'oiseau moqueur d'Harper Lee.
  • honha

    Surfeur des couvertures

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    #77 20 Janvier 2018 14:07:47

    Je n'ai pas lu le livre de H. Lee, mais j'ai vu le film. Il m'avait marqué. J'espère qu'il en sera de même pour ta lecture !
  • Cachal_eau

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    #78 21 Janvier 2018 21:05:28

    honha a écrit

    Je n'ai pas lu le livre de H. Lee, mais j'ai vu le film. Il m'avait marqué. J'espère qu'il en sera de même pour ta lecture !


    Merci ^^
    J'en suis à la moitié et pour l'instant c'est un véritable plaisir à lire.

  • Cachal_eau

    Espoir de la lecture

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    #79 22 Janvier 2018 19:04:44

    Je viens de finir Ne tirez pas sur l'oiseau moqueur d'Harper Lee. Je comprends sans problème l'engouement autour de ce livre. Des personnages bien développées, un thème résolument dans l'air du temps au moment de sa publication et un environnement bien restitué par une auteure qui le connaît. Ce livre n'a pas perdu de son intérêt malgré les ans et reste magnifique.
    Si l'occasion se présente, je regarderais le film.

    Je continue avec Un garçon près de la rivière de Gore Vidal. Cet auteur, dont la fiche Livraddict dit de lui qu'il est une femme, je le connais depuis longtemps car il est l'auteur d'un de mes romans historique préférés sur l'empereur Julien (l'apostat ou le philosophe selon qui en parle). Il a aussi un rôle mineur dans le film Bienvenue à Gattaca.
    Mais il fait aussi partie de ces auteurs américains avec James Baldwin et Edmund White dont j'ai envie de découvrir l'oeuvre sur le thème de l'homosexualité masculine.
  • Cachal_eau

    Espoir de la lecture

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    #80 24 Janvier 2018 19:19:25

    J'ai fini dans le train Un garçon près de la rivière de Gore Vidal. Publié en 1948, ça laisse songeur.

    Le livre est sans aucun doute doute subversif pour l'époque mais je ne pense pas qu'il serait moins polémique aujourd'hui. Mais pour différentes raisons.

    Gore Vidal était persuadé que tout le monde était bisexuel. Je pense que c'était surtout le genre d'homme qui aimait faire des généralités de son propre cas. Un homme comme les autres au fond. La raison de lire Gore Vidal et ce livre, c'est qu'il est représentatif d'une manière de pensée et de vivre dont on connaît quelques reliquats de nos jours. Ce n'est pas vraiment que cela ait disparu, c'est que cela a pris d'autres formes. On peut aussi le lire parce qu'il a une place toute trouvée dans la représentation de l'homosexualité dans la littérature. je ne sais pas si on peut dire place majeure parce que je ne suis pas expert en la question. De toute façon en plus de Baldwin que j'ai cité plus haut, il faudra aussi que j'arrive à lire Jean Genet.

    Bon passons, la fin de ma lecture est trop fraîche et mon intrusion dans la thématique bien trop récente pour que je me sois fait un avis définitif sur ce livre.

    J'ai commencé César Birotteau d'Honoré de Balzac.