#32 14 Mars 2018 07:03:29
Coucou tout le monde !
C'est fini pour La Disparition de Stephanie Mailer de Joël Dicker, dont j'ai refermé le livre hier soir et dont voici mon avis :
La Disparition de Stephanie Mailer : J'avoue avoir un sentiment assez mitigé. C'est une lecture sympathique et très divertissant mais une fois passé l'euphorie de départ - euphorie qui m'a entraîné pendant bien 250 pages - le soufflé est assez rapidement retombé car je trouve qu'une bonne centaine de pages était très loin d'être indispensable et cherche plutôt à étirer le roman et à le faire traîner en longueur : oui, Joël Dicker aime ses personnages, au point de vouloir trop en dire et son utilisation de flash-backs en devient énervant. Sauf que, à vouloir trop creuser l'histoire de ses personnages pour leur donner une certaine profondeur, il en résulte l'effet inverse et j'ai eu l'impression d'avoir des ficelles un peu trop grosses agitées devant moi (sans spoiler, il n'y a qu'à lire le chapitre consacré aux grands-parents de Jesse Rosenberg).
Et, à vouloir trop aimer ses personnages principaux, on en arrive à avoir des personnages trop lisses, plus que manichéens et c'est ce que j'avais déjà remarqué lors de ses trois précédents romans : que ce soit Marcus Goldman dans La Vérité sur l'Affaire Harry Québert et sa suite ou Paul-Émile dans Le Dernier Jour de nos Pères, la ressemblance - non pas spécialement d'ordre physique - est frappante : vous pouvez aisément les appeler de la même manière, ça revient au même, puisque c'est le même personnage moral, sensible et courageux.
Quand à l'histoire en elle-même, il n'y a quasiment rien à redire, mis-à-part un découpage et une construction assez énervante qui se résume à : enquête du présent, on arrive alors à une révélation, de suite on fait un flash-back, puis point de vue d'un autre personnage, puis de nouveau enquête du présent. Et le soucis reste les tics d'écriture de Joël Dicker : finies ici les lamentations de Marcus Goldman à chaque fin de chapitre (je vous rappelle en particulier les "oh, mais Harry, qu'avais-tu fait ?"), mais cette fois, nous avons droit à du "ce qu'on découvrit nous laisse stupéfait" assez récurrent lors de l'enquête se déroulant dans le présent, phrase qui conclut alors le chapitre avant de nous lancer dans un nouveau flash-back.
Après, malgré ses défauts, La Disparition de Stephanie Mailer est réellement un page-turner particulièrement efficace et honnête dont le principal but reste un divertissement.
Maintenant, je pars à la découverte du dernier (et mon premier) Jean Teulé, Entrez dans la danse, dont l'évocation d'un événement aussi étrange dans l'histoire m'attire énormément.