#168 04 Juin 2018 09:38:38
Bon, il est temps de faire un résumé des dernières lectures.
D'abord, Jeune homme de Karl-Ove Knausgaard. Le style est similaire au deux premiers tomes, c'est-à-dire bloc sans aucun chapitre ou coupure permettant de prendre un peu son souffle. Le thème de la relation au père ayant déjà été évoqué dans La mort d'un père, ce sujet m'a un peu paru redondant mais il fallait s'y attendre dans une œuvre dont l'auteur admet l'avoir écrit sans chercher à construire mais en se laissant porter par ce qui lui venait à l'esprit. Et comme toujours, nous avons le droit à de multiples scènes dont la pertinence paraîtront nulles à beaucoup.
Concernant le fond du sujet, le texte traite de la vie de Knausgaard entre ses 7 et 13 ans, au moment de l'enfance "consciente". Il est difficile d'apprécier le recul pris ou non par l'auteur dans ces souvenirs (ce sera toujours le cas dans les récits d'enfance je pense). Mais il ressort quand même qu'il semble que l'enfant n'est pas si loin de l'adulte, comme si malgré tout les efforts qu'on puisse faire pour stimuler ou réduire une qualité ou un défaut, on garde primairement le même caractère. Je ne vais pas m'étayer plus sur Knausgaard car j'en avais déjà beaucoup parlé lorsque j'ai lu Un homme amoureux mais je continue à dire que c'est une expérience à tenter.
Ensuite, Les nuits de laitue de Vanessa Barbara. Même si cela a été une lecture agréable, je me suis un peu fâché. J'ai eu l'impression qu'en se contentant de réunir dans un quartier des personnages fantasques ou aux manies excentriques, cela suffisait pour nous contenter, un sorte de "voyage du fakir à la mord mois le nœud bis". Bon je suis un peu injuste, l'univers de Vanessa Barbara était plus cohérent et moins gnangnan que l'affreux fakir. L'intrigue dévoilà à la fin du roman ne m'a pas non plus plus emballé que ça mais la lecture n'a jamais été lourde et est resté plaisante.
Enfin, La meilleure part des hommes de Tristan Garcia. Cela faisait longtemps que je voulais lire ce livre sur fond des années de l'émergence des mouvements homosexuels à la période de la lutte contre le SIDA.
Sur le fond, on suit la vie de trois personnages raconté par un quatrième qui les a fréquenté. Ces trois personnages sont inspirés de trois personnes existantes ou ayant réellement existées mais sans pouvoir être assimilables à ceux-ci (l'auteur réunit sur un personnage les traits de plusieurs personnes).
Sur la forme, on a un roman qui est constitué des témoignages de ce quatrième personnage (une journaliste parisienne travaillant pour Libération) qui a fréquenté les trois autres et qui nous raconte leurs histoires à travers des dialogues qu'elle a eu avec eux, des interviews qu'ils ont eus à la télévision, etc...
C'est donc une sorte de récit à la première personne qui m'a intéressé mais me laisse encore des doutes sur mon affinité avec le style. Je pense lire Faber par la suite.
Je reviendrais sur ce livre plus tard car il faut que je relise le dernier chapitre et mieux comprendre la raison du titre "La meilleure part des hommes".
Ce week-end a aussi été l'occasion de passer à la librairie et de faire des folies en achetant 10 livres. Putain 10 quoi! :tetemur:
Les jardins statuaires de Jacques Abeille
Le veilleur de jour de Jacques Abeille
La semaine sainte de Louis Aragon (mon premier Aragon)
Esthétique et théorie du roman de Mikhaïl Bakhtine (genre j'aurais le courage de le lire)
Bleak House de Charles Dickens
Paludes d'André Gide (je voulais acheter La porte étroite mais il n'y était pas)
Ferdydurke de Witold Gombrowicz (mon premier Gombrowicz)
Le château de Franz Kafka
Les cavaliers de Joseph Kessel
Et ils meurent tous les deux à la fin d'Adam Silvera
Sinon, j'ai commencé Gang de rêves de Luca Di Fulvio (livre que je n'arrête pas de voir partout sur ce site)
Dernière modification par Cachal_eau (04 Juin 2018 09:40:27)