#297 16 Juin 2018 09:46:43
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Emily Brontë : une vie, de Denise Le Dantec
Un roman publié en 1847, Les Hauts de Hurlevent, fit sa renommée posthume. Emily Brontë n’avait pas trente ans. Elle ne semblait connaître du monde que les landes entourant le presbytère familial, ayant partagé sa vie entre les tâches domestiques et la rédaction de sagas juvéniles avec son frère Branwell et ses sœurs Anne et Charlotte.
Ce livre unique fut longtemps le seul témoignage de son auteur, dont l’existence, croyait-on, n’avait pas connu d’événement marquant. La réussite de sa sœur Charlotte, il est vrai, l’avait maintenue dans l’ombre.
C’était oublier qu’Emily Brontë (1818-1848), loin d’être une enfant recluse et sauvage, était éprise de liberté. Très cultivée, parlant le français, elle fut une lectrice passionnée de Walter Scott, Lord Byron et Shelley. Sa compréhension précoce de la cruauté du monde lui permit d’écrire « sans doute le plus beau roman d’amour de tous les temps », selon Georges Bataille.
Évoquant les drames de sa vie et ses révoltes, son courage moral et intellectuel, mais aussi son exubérance et sa force de caractère, Denise Le Dantec retrace l’existence singulière d’une femme qui ne put jamais rompre avec son enfance et conduisit sa vie comme un destin : celui d’écrire, sans se soucier de devenir écrivain.
Vous le savez, les sœurs Brontë et moi c’est une histoire d’amour ;)
Je ne suis donc pas objective pour vous dire si on apprend beaucoup de choses ou pas dans cette biographie, étant donné que j’ai déjà lu beaucoup d’ouvrages avant. Dans mon cas, je n’ai rien découvert de nouveau, mais comme toujours, j’ai pris un grand plaisir à retrouver les 3 sœurs, et particulièrement Emily puisque ce livre lui est consacré.
Il ne faut pas vous attendre à une biographie très fouillée (même si les notes en fin d’ouvrage montrent bien que chaque point à été vérifié par pas mal de documentation), mais elle « sonne » très romancée. D’ailleurs pendant pas mal de chapitres au début il y a des dialogues et j’ai toujours beaucoup de mal avec les dialogues dans une bio. Je préfère qu’on soit plus « terre à terre » et qu’on ne prête pas des mots ou des pensées à la personne dont nous exposons la vie.
De plus, c’est un détail, mais j’ai détesté la présentation des chapitres ! Nous avons le numéro du chapitre, suivi d’un petit pavé de texte dessous, formé de courtes phrases sans verbe, qui illustre chaque point abordé dans le chapitre. Je ne vois pas l’intérêt de ce mini résumé.
Globalement, ce fût une lecture agréable, mais niveau biographie, mon coup de cœur reste pour celle sur Anne : « Take Courage: Anne Brontë and the Art of Life » de Samantha Ellis.