LorraineJ a écritOh la la, ça m'a l'air vraiment vraiment bien cette lecture... :O Moi qui sors du Bossu, de Paul Féval, que j'ai adoré, je suis sensible à ce genre de commentaire qui me le rappelle ! Par principe j'attendrai aussi ta lecture de La Reine Margot mais... :pink:
Je suis allée voir l'édition dont tu parles pour Les Quarante-Cinq, et wow, 1040 pages, moi qui m'imaginais que c'était une petite suite :lol: Evidemment, commentaires moins bon + pavé = sans doute grosse perte de lecteurs...
Paul Féval, l'autre grand nom des romans de cape et d'épée, fait partie de mes souhaits de lecture. Après Dumas, j'ai envie de le lire ainsi que les anglais Walter Scott et Arthur Conan Doyle (La compagnie blanche notamment).
1000 pages, c'est presque un minimum pour Dumas. Le Vicomte de Bragelonne qui clot l'histoire des trois mousquetaires fait environ 2500/2700 pages.
Bon sinon je reviens faire un petit point sur ce suivi lecture avant d'aller voir sur ce qui s'est passé chez les autres après 15 jours de silence radio.
Trois lectures achevés:
- La Dame de Monsoreau d'Alexandre Dumas
- Le merveilleux voyage de Nils Holgersson à travers la suède de Selma Lagerlöf
- Légende de Sylvain Prudhomme
Concernant Dumas, je ne peux que confirmer ce que j'ai déjà dit plus tôt sur ce suivi. Un régal à lire pour qui, comme moi, apprécie les péripéties des romans d'aventure historique mais qui surtout, car c'est le sel de Dumas, aime ces figures de gentilhommes impétueux, arrogants, présomptueux et insolents mais qui en sont d'autant plus attachants. La Dame de Monsoreau, se passant à une époque où les grands du Royaume avaient encore une notion du respect dû au Roi toute relative (avant que l'écrasant Louis XIV achèvre l'oeuvre de Richelieu et de Mazarin à ce sujet), s'inscrit dans la même ambiance que Les Trois mousquetaires. Pour faire une comparaison, Le Collier de la Reine qui se passe sous Louis XVI dévoile une cour avec d'autres moeurs et d'autres habitudes, plus feutrés et avec moins de panache.
Comme je l'ai déjà dit, si la Dame de Monsoreau peut se lire indépendamment, il se déroule après les évènement de la Reine Margot et mieux vaut lire ce dernier en premier.
Du très grand Dumas qui n'est pas moins bon que les plus connus.
Le voyage de Nils Holgersson est une commande faite à l'autrice pour le département de géographie et destiné aux écoliers suédois. Je pense que chaque chapitre avait l'avantage de se lire indépendamment pour traiter d'un thème ou d'une morale. Le tout est fait de façon très intelligente et surtout Mme Lagerlof n'a pas sacrifié le style ou l'histoire à cet impératif.
Très intéressant si on s'intéresse à la géographie suédoise sans que cela soit rébarbatif avec une large place donné aux mythes et folklores. Où on voit aussi que les petits suédois ont été biberonnés au respect de la nature.
Dans le cas d'une alllergie soudaine au paysage scandinave, on peut trouver quelques passages longs mais Mme Lagerlof n'oublie pas qu'on attire les enfants avec des aventures et de l'action et certaines histoires sont vraiment superbes, une des plus développés étant celle du chien Karr et de l'élan Poil-gris.
Par contre j'ai remarqué que Mme Lagerlof appréciait une trame narrative assez particulière à coup de remontée dans le temps (petit schéma explicatif)
A ----------------------B---------------D-----------------F
C-------------/ /
E-----------------------------------------------/
En résumé Nils arrive dans un jardin (A) qu'il apprécie et fourni de nombreux buissons pouvant le nourrir. Il se demande s'il pourrait rester ici et voit une chouette hulotte le regardant, il décide de s'approcher d'elle pour lui parler (B)
(On remonte dans le temps) une chouette hulotte cherche des rongeurs à chasser (C) et s'étonne de ne pas en trouver lorsqu'elle remarque un petit être inconnu qui doit être responsable du fait que les rongeurs n'osent pas se montrer, elle se demande ce que cela peut-être lorsque Le petit être l'accoste (B). elle se méfie se demandant s'il est dangereux car sinon elle en ferait bien son dîner. Dans la conversation, Nils se plaint de sa vulnérabilité. Rassuré la chouette l'attaque et Nils se met à crier pour demander à l'aide (D)
(On remonte dans le temps) Une autrice est assez désespérée car elle ne trouve pas d'inspiration pour écrire un roman demandé par le département de géographie (E) lorsqu'elle décide de se rendre dans la jardin de son enfance dans une propriété que ses parents ont vendus suite à des difficultés financières, jardin où elle a été heureuse, elle continue à se morfondre sur le fait de ne pas avoir d'inspiration lorsqu'elle entend un cri et un appel à l'aide (D). Elle intervient et sauve Nils. Celui-ci lui raconte son histoire. Voilà ce que l'autrice pourra raconter aux petits enfants suédois (F)
en définitif, l'autrice interrompt l'action pour remonter dans le temps et faire entrer en scène le nouveau protagoniste de l'histoire en évoquant ce qui lui est arrivé antérieurement. Bon, on aura aussi noté que dans l'exemple que je prend l'autrice se met en scène pour expliquer l'origine de son histoire et lui donner un voile d'authenticité.
J'ai fini ce mois de juillet avec un roman contemporain. Légende de Sylvain Prudhomme
Petit résumé de la 4ème de couv' :
La Crau, désert de pierres aux portes d Arles. Pays ras, pays nu, abandonné au mistral et aux brebis. C'est là que vivent Nel et Matt, l'un, fils et petit-fils de bergers, aujourd'hui photographe, l'autre, constructeur de toilettes sèches publiques, réalisateur à ses heures perdues.
Entre eux une amitié forte, belle. Jusqu'au jour où, travaillant à un nouveau film. Matt s'intéresse à la vie de deux cousins de Nel aujourd'hui disparus. Deux frères maudits, qui ont traversé comme des comètes ces mêmes paysages, se consumant à toute allure, en pleines années 1980. Allers-retours à Madagascar, adolescence sans parents, fêtes, violence, liberté, insouciance : la trajectoire des deux frères, aussi brève qu'intense, se recompose peu à peu. Echos et correspondances se tissent entre passé et présent, renvoyant Matt et Nel à leurs propres choix, nous interrogeant, à notre tour, sur notre place dans le monde.
J'ai décidé de mettre cette 4 ème de couv parce qu'elle est, je pense, très fidèle à ce que j'ai pensé du roman, càd un roman qui nous interroge. L'auteur évite beaucoup d'écueil qui souvent m'éloigne de ce genre de littérature. Pas de prosélytisme, pas de jugement sur les personnages, pas de voyeurisme excessif, pas de pudicité hypocrite. Je crois que le fait que l'auteur se soit inspiré de vrais personnages (pas seulement les deux cousins car j'ai plus été touché par la tante Josette, les fils de berger Joseph et Antoine) donne cette crédibilité qui me satisfait. Par contre, je dois avouer que la même histoire sans accès à cette matière brute, cela aurait été un tour de force digne de m'impressionner grandement.
Je met ici un extrait du roman qui me paraît caractéristique de ce que l'auteur essaie de faire:
"Est-ce que c'est pas toujours un peu sa propre mort qu'on prépare en relisant la vie des autres. Est-ce que ce n'est pas surtout à ça que servent les histoires: nous tendre un miroir. Nous permettre de nous promener dans l'existence d'êtres qui ne sont plus et dont la vie est tout entière là, sous nos yeux, avec ses hauts et ses bas, ses périodes fastes et ses creux, jusqu'au dénouement. À tenter de comprendre ce qu'ils ont cherchés. Ce qu'ils ont soufferts. Où ils ont réussis. Où ils ont échoués. Tout cela sans jamais cesser de penser à nous, vivants. À ce qu'ils peuvent nous apprendre. À ce que leur vie peut nous murmurer de conseils."
Après cette petite revue qui va un peu dans tous les sens, un petit point sur le reste:
1° J'ai visité Le château du Clos Lucé comme prévu et j'ai été content d'apprendre que la biographie que j'avais lu était la référence concernant Léonard de Vinci.
2° Mes dernières acquisitions:
- "La montagne de l'âme" de Gao Xingjian
- "Moonfleet" de JM Falkner
- "L'Aleph" de Jorge Luis Borges
- "Le roman de Léonard de Vinci" de Dimitri Merejkovski (une petite fiction maintenant que j'ai un peu plus de recul sur le personnage)
3° Je commence Au bord de l'eau de Shi Nai-an. 2000 pages de plaisirs j'espère.