[Suivi Lecture] Mirmont

Je te remercie Mirmont pour cette confidence! ^^ Elle m'a bien faite sourire!
"La propriété, c'est le vol" c'est un propos d'un des contemporains de Marx : Proudhon. Il faudra d'ailleurs que je me penche aussi sur ses écrits un jour.
Outre ton impression d'être rebelle, qu'avais-tu pensé du manifeste du Parti Communiste?

J'ai également pris note de cette liste Télérama qui avait échappé à ma mémoire. Merci Cachal_eau! ;)

> Mypianocanta

De rien pour les liens. Je n'ai pas de peine à m'imaginer le taux important de livres non restitués ou volés dans les bibliothèques ; il est toutefois toujours un peu triste de se rendre compte que le public "lettré" ne fasse pas preuve de plus de civisme ou du moins d'honnêteté élémentaire que la moyenne.

> Aealo

Oui, bien vu pour la référence à Proudhon : je l'ai mise plus haut car ses rapports à Marx n'ont pas été toujours simples. Il faudra d'ailleurs bien que je lise un jour Philosophie de la misère du bisontin et la réponse de Marx, Misère de la philosophie.

Difficile à dire car j'étais à l'époque convaincu d'avance, j'étais très jeune et j'avais alors une culture générale philosophique et historique encore plus limitée qu'aujourd'hui (peu de recul sur ma lecture, donc) : sans avoir lu Marx les éléments principaux marxisme ne m'étaient pas alors inconnus et j'y adhérais - aussi, je lisais cela comme un catholique peut lire l'Evangile. J'aimais la force du texte, sa clarté, son côté prophétique, son explication globalisante qui cadrait parfaitement avec ma propension naturelle à avoir un "esprit de système", et répondait à un petit complexe de classe que j'entretenais alors.
Avec le recul, j'y vois un petit texte partisan, porté par une philosophie de l'histoire à caractère téléologique et un hégélianisme de gauche vulgarisé et pauvre ; et j'ai lu plus tard des textes de Marx bien plus élaborés (je pense notamment au 18 brumaire, sans parler évidemment du Capital). Mais le Manifeste n'était pas destiné à être une grande oeuvre et il est toujours intéréssant de le lire, au moins à titre historique : c'est avant tout un petit texte écrit pour le combat pour l'hégémonie de la pensée marxiste/socialiste scientifique sur le courant ouvrier international, qui commençait alors tout juste à prendre forme.

> Widukind

Rebelle de pacotille en effet ! Tu as raison, un peu comme ces situationnistes qui voyaient en Maspero un marchand de la Révolution (c'est resté chez Debord, qui ne cessera de dénoncer le "maspérisme" jusque très tard, je l'ai croisé à plusieurs reprises dans un de ses petits livres lu l'année dernière) ; un peu aussi comme les anarchistes illégalistes du début du siècle - qui eux déjà étaient plus respectables (et radicaux) dans leur véritable "rebellitude" - et pratiquaient alors la "reprise individuelle", i.e. le vol.

Sinon, oui, Amazon semble multiplier les oeuvres complètes d'Aristote comme Jésus les pains. Le volume surnuméraire a fait le bonheur d'un ami, du coup (ou le malheur, ce n'est pas un grand lecteur et il est maintenant obligé de se coltiner 2500 pages d'Aristote pour faire honneur à mon don...^^).

Le Capital me tente beaucoup, et pourquoi pas directement en allemand. C'est accessible en français, déja? :)

Merci ! J'ai un peu étudié Marx à la fac, études d'allemand obligent. Si je le lis c'est plus pour le contexte historique que pour le coté économique. On verra, j'ai déjà de quoi faire avant :)

Bonsoir Widukind. En effet, comme toi, je déserte ces lieux faute de temps - et accessoirement d'envie - mais je continue à fréquenter le site pour son côté pratique dans le suivi de la progression des lectures et pour voir ce que toi et d'autres lisent afin de glaner des idées. Mais il n'est exclu que je reprenne, d'une manière ou d'une autre, ce suivi ; il suffit de trouver une formule qui me donne envie et qui ne soit pas trop chronophage. Je continue toutefois de lire certains suivis d'autres contributeurs, dont le tien (je ne peux que déplorer son manque d'activité ces derniers temps... mais je comprends) - j'attends encore avec impatience ta critique in extenso du BHL que tu as lu il y a peu (quelle idée ?)...

Je n'ai pas de programme bien determiné pour la prochaine année. Essayer de conserver un rythme de lecture minimal mais honorable serait déjà bien, essayer également de finir les livres déjà en ma possession plutôt que d'en acheter en permanence de nouveaux serait encore mieux - le genre de voeu pieux que je renouvelle chaque année sans grande illusion. Sinon, sur le fond, je vais continuer à lire principalement de la philosophie, des classiques et j'espère diversifier et améliorer mes lectures plus "scientifiques" et éventuellement faire des incursions plus fréquentes et prolongées dans la théologie. Je crois avoir abandonné l'idée de lire de la littérature contemporaine (pour un bout de temps du moins) ; je pouvais éventuellement me le permettre en complément et par curiosité quand je lisais 15 livres par mois, plus maintenant hélas. Sinon, je ne sais quel "monstre sacré" peu ou pas encore pratiqué choisir pour 2020 : Shakespeare ? Joyce ? Kant ? Dante ? Les envies ne manquent pas - aurais-tu éventuellement un conseil en particulier ?