[Suivi lecture] Errant

J'avoue que c'est exactement pour ces même raisons (sauf le coté pays) que j'ai décidé d'arrêter les Arsènes après avoir lu L'aiguille creuse xD

Bonne nouvelle lecture :)

Bonjour,

J'ai lu Neiges rouges, un roman policier d'un auteur québécois que je ne connaissais pas

Lorsque des pourris sont munis d'un insigne de police les pires abus peuvent survenir, surtout lorsqu'ils opèrent au sein d'un milieu relativement fermé. C'est le cas ici où un policier de la Sûreté du Québec tente d'abattre un confrère. Pourquoi au juste? Le tout se déroule dans le grand Nord où les relations avec les autochtones ne sont pas au beau fixe. L'auteur a donc choisi un contexte qui se rapproche très près de la réalité...

Après un départ en coup de canon, l'intrigue se complexifie, la tension monte et le dénouement est à la hauteur du reste. Le rythme est soutenu, les personnages bien campés, l'écriture correcte; je ne me suis jamais ennuyé et j'ai bien l'intention de revisiter cet auteur. Cependant il y a selon une occasion manquée dans ce livre. Bien qu'une jeune autochtone soit directement impliquée dans ce drame, l'auteur ne fait qu'évoquer par la bande toute la question des relations complexes entre la bande concernée et les autorités policières pour se concentrer beaucoup plus lourdement, un peu trop même peut-être, sur le thème de l'homophobie. Un choix qui se respecte mais qui étonne compte tenu du décor qu'il a choisi. Reste que cela n'a pas gâché mon plaisir.

Bonjour,

Je viens de lire Pot-Bouille de Zola: un régal!

Quelle galerie de personnages que nous offre ici Zola! Je me suis régalé de la première à la dernière page. Pourtant les histoires de cocufiage et d'infidélités ne m'attirent pas particulièrement a priori, mais on dépasse ici de loin les vaudevilles style “Ciel mon mari!”,  quoique Berthe... Car c'est toute l'hypocrisie bourgeoise qu'illustre, dénonce, Zola et ces histoires de fesses n'en sont qu'une manifestation des plus éloquentes. De même que cette obsession, rarement avouée, pour l'argent. Il ne faut pas gratter longtemps pour que, derrière les façades vertueuses, le vernis parte et que les pires comportements apparaissent. Que ce soit de cracher le mépris envers les domestiques et ouvriers ou le plaisir de médire et cancaner, les bourgeois se déchaînent sans retenue.

Personne ne trouve grâce aux yeux de l'auteur, bien qu'il épargne quelque peu les domestiques. Mais aucun des locataires ne s'en tire à bon compte. La bonne femme Josserand est l'archétype de ces vicieux: acariâtre au cube, d'une mauvaise foi inimaginable, menteuse éhontée, tortionnaire envers son mari, d'une truculence abjecte. Les autres ne sont pas tellement mieux, leurs tares sont justes moins évidentes. Il y a bien les personnages du prêtre et du médecin qui ne sont pas chargés et servent de contrepoints aux autres. J'ai lu ce roman quasiment comme un thriller tellement je me demandais jusqu'à quelles bassesses untel ou unetelle était pour aller. J'ai été happé par les caractères de ces acteurs et la violence de la dénonciation. Ce dixième tome de la série est nettement celui qui m'a le plus plu jusqu'ici.

Bonjour,

J'ai fini Pouvoirs de Mario Boivin, une agréable découverte suggérée par une participante à un défi "Serpents et échelles".

Ce tome débute la trilogie fantastique “Traqueurs”. L'histoire est plutôt sobre pour le genre, ce qui n'est pas pour me déplaire. Un bonne partie est consacrée à l'étude scientifique des dons paranormaux du héros par des parapsychologues universitaires et cette approche est rafraîchissante. La mise en place à la fois des personnages principaux et de la panoplie des dons paranormaux ne nuit pas à l'intrigue qui se développe et les dernières pages incitent à courir vers le tome deux... Un lecture facile, qui soutient l'attention et dépasse de loin les habituelles histoires de fantômes et de démons. J'ai aimé!