Cendre => Moi je n'aime pas forcément ça, les doubles temporalités. Ça dépend comment c'est fait. Parfois ça m'agace de quitter une temporalité alors que je suis bien installée dedans.
Au sujet de mon challenge, je le fais tout le temps, et pas juste en ce moment, et je constate que je ne lis pas plus parce qu'on est confiné. Il faut dire aussi que je ne travaille pas et que je sors déjà très peu en temps normal, donc le confinement ne change pas grand-chose de ce côté-là. ;)
Telesia_ => En fait, c'est motivant si on est déjà motivé. :-) Mais si on n'a pas envie de lire, ce n'est pas ça qui va me pousser à lire. ;)
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Bonjour !
J'ai fini hier
Frieda Klein, tome 1 : Lundi mélancolie : Le jour où les enfants disparaissent, de Nicci French.
<image>J'avais lu le tome 2 il y a quelques années (oui, je ne savais pas avant de le lire que c'était une série), et j'avais adoré !
Mais ce tome m'ayant un peu spoilé le 1, j'avais un peu peur de ne pas apprécier ma lecture autant que j'aurais dû.
Et bien j'avais tort !
Je me suis autant régalée !
Et pourtant, le thème est un de ceux que je crains le plus dans les thrillers : les enlèvements d'enfants.
Mais ici, c'est fait de telle façon que c'était vraiment supportable, même si on est régulièrement dans la "peau" de l'enfant enlevé, ce qui est pour moi le plus difficile à lire dans les thrillers, et la raison pour laquelle certains sont trop dur pour moi.
Ce qui me surprend le plus, dans cette série, c'est à quel point on s'attache au personnage principal, Frieda Klein, alors que rien n'est fait pour la rendre attachante.
Elle est froide, austère, solitaire, peu loquace, un brin rigide, et limite misanthrope.
Mais comme on voit les choses de son point de vue, on connaît ses pensées, et on sait qu'en réalité elle n'est pas si revêche que cela.
Et surtout, on sait à quel point elle a à cœur d'aider ses patients, et dans ce tome-ci, à quel point elle veut retrouver cet enfant kidnappé.
Et cela fait oublier - ou en tout cas pardonner - les traits de son caractère qui pourraient la rendre antipathique.
La deuxième chose qui m'a marquée, c'est l'atmosphère de ce roman.
C'est l'hiver à Londres, et tout est fait pour nous immerger dans ce climat et cette ambiance.
On ressentirait presque la pluie glaciale et on a l'impression d'être dans les rues de cette ville.
Frieda Klein circule beaucoup à pieds, par tous les temps et à toutes les heures du jour et de la nuit, et elle nous emmène sur ses pas, pour mieux, ensuite, nous faire retrouver avec elle la chaleur et la sécurité de sa maison, et j'ai adoré ces contrastes.
Les autres personnages sont également très intéressants, et j'espère les retrouver régulièrement dans les autres tomes (du moins pour ceux qui ne faisaient pas uniquement partie de cette enquête, mais de la vie de Frieda).
Et pour finir, j'ai trouvé l'histoire en elle-même extrêmement bien construite et ficelée.
J'ai adoré, notamment, que le personnage principal soit psychanalyste.
C'est un élément que j'aime retrouver dans les policiers ou les thrillers, ou même dans les romans en général.
J'aime quand il y a une dimension psychiatrique.
Et là, on assiste à des séances de thérapie, ce que j'ai énormément apprécié.
J'ai apprécié également le fait que, pour un thriller, cela ne soit pas trop dur, trop glauque.
A part le fait qu'il y avait un enfant enlevé à retrouver, on aurait presque pu être sur une enquête policière classique, et j'ai aimé cela.
Ce qui ne veut pas dire que c'était plat et sans suspens.
Au contraire, j'ai trouvé qu'il y avait un bon rythme et à partir d'un certain point du roman, je ne pouvais plus m'arrêter de tourner les pages.
Je me suis tellement régalée que j'ai envie de relire le tome 2 avant de passer à la suite, ce qui ne devrait pas tarder !
A présent, je change complètement de style, et je vais commencer
Théâtre des dieux, de Matt Suddain.
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