Coucou !
@Aealo c'est assez sympa de participer à un club d'écriture, c'est une fois par mois. On a pu le poursuivre par mail en mode confinés. Et avec un copain à moi on se lance des défis d'écriture qu'on s'envoie par lettre/mail, c'est plutôt chouette.
Ça demande pas mal de temps je trouve et on peut vite en avoir marre parce qu'on écrit pas de choses "perso".
J'aimerais bien en animer un un jour.
Oh et j'allais presque oublier les pierogis... c'est vraiment super bon. Si tu as un restau ou traiteur polonais pas loin de chez toi ça vaut le coup de leur en acheter.
@Cendre j'avais exactement les mêmes réticences concernant
Les Testaments. Une suite, 32 ans après, alors que l'autre roman était de toute évidence d'une seul tenant ? Mais non c'est plutôt un autre point de vue sur l'histoire, une annexe. J'espère que tu le liras un de ces jours =)
Sinon hier soir j'ai terminé :
<image>Les déferlantes de Claudie Gallay
Résumé : Nous sommes à la Hague (en Normandie, au bord de la Manche). Nous suivons le personnage d'une femme qui est ornithologue et compte les oiseaux du secteur. En sa compagnie on suit le tracé (parfois sinueux, souvent sombre) de la vie des habitants de ce village : Lili qui tient le café, Raphaël (sculpteur) et sa soeur qui vivent avec la narratrice, Théo l'ancien gardien du phare, Monsieur Anselme admirateur inconditionnel de Prévert, Nan, vieille femme qui pleure les morts que la mer lui a pris et surtout Lambert, qui est revenu au village pour une raison qui reste encore à éclaircir.
Mon avis : Mon avis sur ce livre est assez mitigé... Déjà je préviens sans faire d'ambages : c'est déprimant.
Le personnage principal est taciturne, obsédée par les démons de son passé, pétrie de tristesse. Et tous les personnages du roman sont ainsi, il y a peu de passages lumineux, beaucoup de grisaille et de tristesse.
J'ai trouvé certains personnages trop clichés : la vieille femme qui pleure ses morts devant la mer et passe ses nuits à coudre des linceuls, le simplet du village un peu brubrute mais qui fait de la poésie quand il parle, le vieux loup solitaire qui regarde la mer d'un air grave... Je ne dis pas que je n'aime pas ce genre de personnages ou qu'ils ne peuvent pas être touchants mais que dans le roman on tombe très fort dans le cliché et c'est dommage. Comme si l'auteure avait mis trop de sel.
Le sel justement... le roman a ce gros avantage pour lui qu'il nous emmène vraiment à la mer, qu'on sent vraiment les embruns, les tempêtes, l'eau qui fouette le visage. Ce voyage m'a fait du bien, car j'ai vraiment hyper envie d'aller à la mer en ce moment.
J'ai globalement aimé l'histoire et les destins des personnages, leurs relations plus complexes qu'il n'y paraît. Mais tout était beaucoup trop long. Le roman fait 537 pages et l'histoire mérite de tenir en 250. J'ai eu souvent l'impression de ramer, de me languir (tout comme le personnage principal se languit mais c'était trop). Enfin je n'ai pas adhéré au style de l'auteure, qui écrit avec des phrases courtes, lapidaires, saccadées (comme le ferait Duras). Parfois cette économie de mot et de syntaxe crée une belle émotion, de la poésie effectivement. Mais sur 537 pages c'est lourd.
Je vous note ici quelques phrases qui selon moi reflètent bien l'atmosphère du roman et vous donneront peut-être une idée plus précise de ma lecture :
"Les questions, les réponses, ce complexe tricotage de mensonges et de vérités. Les choses dites en décalé, celles dites seulement en partie, celles qui ne le seront jamais. Toutes les teintes du contre-jour. J'avais appris cela avec les cormorans."
"On s'est arrêtés tout en haut de la falaise, presque au bord, deux solitudes face à la mer, revenus aux origines du monde. La mer reculait, elle revenait, des arbres poussaient et les enfants naissaient et ils mouraient. D'autres enfants les remplaçaient. Et la mer toujours. Un mouvement qui se passait de mots, qui s'imposait. Depuis des mois je me fondais dans ce paysage avec la lenteur d'une bête qui hiberne. Je dormais. Je mangeais. Je marchais. Je pleurais."
J'ai trois jours devant moi pour lire, le corps cassé en deux après tous les travaux. Chouette ! Je poursuis ma lecture de L'amour aux temps du choléra que j'aurais fini ce week-end.
Bonne lecture tout le monde !