#204 03 Février 2019 22:50:34
MOUAIS :ptdr:
La tarte au citron, c'est délicieux. La pâte d'amandes, c'est délicieux. Le cheddar, c'est délicieux.
Flox... :tim:
Bon, je peux tout de même vous parler d'une lecture en cours :)
<image>Le ruban de Ito Ogawa.
Je n'en suis qu'à la page 89, donc il ne s'agit que de premières impressions, mais elles sont en tout cas extrêmement positives. J'entends positif au sens qualitatif et émotionnel du terme puisque... J'ai déjà du essuyer deux crises de larmes.
Il est question d'une fillette qui a une relation très fusionnelle avec sa grand-mère, qui est un rien fantasque est passionnée d'oiseaux. Elles vont, ensemble, recueillir 3 oeufs qu'elles vont 'couver' dans le chignon de la grand-mère (comment ça, c'est bizarre ? :ptdr:), jusqu'à ce que seul l'un d'entre eux éclose. Elles le baptisent Ruban, car il « est le ruban qui nous relie pour l’éternité », expliquera la grand-mère. Elles vont ensuite le nourrir jusqu'à ses 6 mois, âge auquel, il s'envolera par une fenêtre laissée ouverte par négligence.
L'oiseau va servir, je pense, à coup d'apparitions furtives, de symbole et de vision d'espoir, dans la vie de gens qui en ont besoin.
L'écriture est incroyablement poétique, tout particulièrement les descriptions de sensations, de sentiments, que peuvent éveiller les bruits, les couleurs. C'est superbe.
Je me permets de vous copier un passage que j'ai aimé =)
Elle s'est redressée du lit, le dos bien droit :
- Néanmoins je ne vivrai pas plus longtemps que vous, Hibari, c'est certain. C'est dans l'ordre des choses, on n'y peut rien. Mais mon âme sera toujours prés de vous. Vous ne la verrez pas, mais elle sera là. C'est pour que vous ne l'oubliiez jamais que je souhaite appeler ce petit Ruban.
A ce point de son discours, Sumire a tourné son visage vers moi.
- Ton âme ?
Bien entendu, je connaissais le mot, mais j'ignorais sa signification exacte.
- L'âme, c'est que nous avons de plus précieux. Si nous la souillons, nous perdons tout.
- C'est différent du coeur ?
- Bonne question, Hibari. Oui, c'est différent du coeur.
Sumire m'avait répondu sans hésiter. Puis elle a continué d'un air pénétré :
- L'âme est protégée par le coeur, qui lui-même est protégé par le corps.
Pendant quelques minutes, j'ai tenté de visualiser ça dans mon esprit. Le corps qui protège le coeur, qui protège l'âme. Donc en gros...
- C'est comme un daifuku à la fraise ?!
- J'avais eu une illumination.
- Voilà, c'est exactement cela.
Sumire a écarquillé les yeux, ils brillaient comme deux beaux lacs à la lumière du soleil.
- L'enveloppe de pâte de riz est le corps, la pâte de haricots rouges, c'est le coeur, et la fraise au centre est l'âme, c'est tout à fait ça. Hibari, à votre avis, quel est l'essentiel dans le daifuku à la fraise ?
- La fraise !
J'ai répondu avec enthousiasme. Ben oui, si on supprime la fraise d'un daifuku à la fraise, ce n'est plus qu'un bête daifuku.
- Exactement. Et voilà maintenant le plus important.
Sumire me scrutait de ses yeux pareils à des lacs brillants.
- Mon âme et la vôtre, Hibari, sont reliées à tout jamais par Ruban.<image>