Je n’ai pas lu Mona Cholet mais je compte lire
Chez soi car plusieurs personnes m’ont déjà donné envie de lire (surtout
@Le_blog_de_Yuko et une autre personne sur instagram). La lecture de Sorcières a achevé de me convaincre car j’apprécie l’écriture et les idées de Mona Cholet.
La seule référence que j’ai lue est l’essai de Titou Lecocq
Libérées (qui a pour sous-titre Le combat féministe se gagner devant le panier de linge sale et qui aborde notamment la charge mentale, mais aussi le fait que cette énergie donnée dans l’espace privée influe sur l’espace public qui reste occupé plus largement par les hommes ! Cet essai est très accessible.
Essai moins accessible mais passionnant :
Le deuxième sexe de Simone de Beauvoir. Si les 1000 pages vous font peur, je vous conseille néanmoins le Folio à 2 euros sur
« La femme indépendante » qui est la quatrième partie du tome 2 ! (bon, j’ai lu la dernière partie mais il me reste à lire justement des passages qui m’intéressaient moins en milieu de tome).
Ensuite, il y a un livre que je n’ai pas lu mais qui m’intéresse :
Merci mais non merci de Céline Alix
« comment les femmes redessinent la réussite sociale ». J’ai vu une vidéo de l’autrice et c’est j’ai été intéressée par ses propos. C’est un essai écrit par une avocate qui s’est mise à son compte.
« J’aimais ce métier, mais je n’aimais pas la façon dont il était exercé. J’ai ressenti une espèce d’usure, avec cette idée que si on m’avait demandé de créer un monde du travail, je ne l’aurais pas forcément fait comme ça. »
« Ce titre traduit le fait que nous, en tant que femmes, on est arrivées dans un monde du travail qui était déjà en place, un monde auquel nous n’avons pas du tout contribuées, qui est là depuis des années avec ces codes, ces rites, ces horaires, ces tenues vestimentaires. On nous a dit « c’est là qu’il faut aller et c’est ce modèle de réussite là qu’on vous propose ». Du coup c’est ce qu’on a fait, en bonnes soldates que nous sommes. Sauf qu’une fois arrivées au sommet on a réalisé que ce n’était pas ce qu’on voulait donc merci de nous avoir ouvert les portes de votre monde du travail mais en fait, non merci ! » (extrait d’une interview businessofeminin).
C’est le constat que des femmes qui ont réussi à obtenir des postes prestigieux finissent souvent* par les refuser. (souvent : le chiffre est peut-être dans le livre, en tout cas elle parle de ces femmes et en a connu beaucoup) Elle analyse ce phénomène et il me semble qu’elle donne aussi des pistes. En farfouillant sur Linkedin, j’ai trouvé des choses intéressantes. Notamment un homme qui se dit féministe et souhaite que son entreprise soit paritaire… or, il peine à trouver des femmes notamment "disponibles", qui est un critère parmi tant d’autres mais qui peut faire peur aux femmes qui voient souvent la réussite comme un tout (pro/perso). Je suis tombée sur une RH féministe qui a transmis une étude sur l’impact de l’écriture dans l’annonce de recrutement avec des jolis imp ecran de postes de directeurs… et d’assistantes… l’étude a mis en exergue que les mots avaient un impact sur la représentation mentale et sur les candidatures obtenues. Enfin bref, je pense que ce livre peut intéresser celles qui veulent concilier les différentes réussites auxquelles elles aspirent, y compris si des enfants sont dans l’équation.
J’attends de voir s’il est à ma médiathèque, mais j’aime beaucoup le sujet car Mona Cholet a mis un exergue que la réussite pro (y compris artistique) était plus simple sans enfant. Même si on connait toutes des contre-exemples, c’est une réalité encore très présente. (celles qui réussissent le mieux dans mon entourage ont des mi-temps ou sont plus âgées et ont attendu que les enfants grandissent avant de booster leur vie pro quand c’était possible. En gros, je n’ai pas vraiment d’exemple et j’ai même vu une collègue refuser une promotion anticipant sa grossesse future ! Puis j'en ai vu des questions sur la maternité y compris dans les fameux entretiens annuels... ou encore mon collègue RH qui priait son assistante approchant la trentaine de ne pas faire d'enfant de suite, c'était pas le moment pour la société ! Donc bon, cette nana avait quand même la pression même si le tout était dit gentiment... alors me dire que maintenant c'est tout à fait possible de vivre sereinement une double réussite pro/perso... ok mais pour beaucoup ça reste difficile et un travail d'équilibriste. En plus il ne voulait pas faire évoluer son salaire alors qu'elle faisait davantage que ce qui était marqué sur sa fiche de poche depuis plusieurs années et qu'il ne tarissait pas d'éloges sur elle à juste titre. Dans le même temps, on sortez le champagne pour un jeune papa statut cadre qui était seul dans son service.) J'ai constaté beaucoup d'inégalités en ayant travaillé dans des administrations très féminines (avec un + gros pourcentage d'homme en direction, je m'amusais à faire des stats au service RH) et je ne suis qu'un bébé dans le monde du travail. Flippant !
Je pense que repenser le monde du travail peut être une des solutions. Bref, très curieuse de lire ça.
Pour finir, après vous avoir parlé d’un livre que je n’ai pas lu, je vais mentionner une série que je n’ai pas terminée (car je peux pas voir la suite légalement, sinon j’ai aimé les premiers épisodes), il s’agit de
Mrs. America :
'Mrs. America' raconte l'histoire du mouvement féministe pour la ratification de l'amendement sur les droits égaux (1970) et de la riposte inattendue menée par une femme conservatrice, Phyllis Schlafy alias 'la chérie de la majorité silencieuse'.
Vous y retrouverez notamment Gloria Steinem et Betty Friedan qui sont mentionnées dans le livre de Mona Cholet.
Voilà, je n’ai rien d’autres qui me vient à part quelques podcast déjà mentionnés.